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Lars Johan Hierta

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Lars Johan Hierta, parfois orthographié Hjerta, (Uppsala, 22 janvier 1801, - Stockholm, 20 novembre 1872) est un éditeur de journaux, critique social, homme d'affaires et politicien suédois. Député de la noblesse (1828-1866) puis député dans la Chambre basse (1866-1872), il est surtout connu comme le fondateur du journal Aftonbladet (Le Journal du Soir) en 1830. Hierta était un agitateur libéral en faveur des réformes politiques et sociales en Suède au cours du XIXe siècle. Il est parfois présenté comme le père de la presse libre en Suède.

Lars Johan Hierta
homme politique

Dates 1801-1872
Hierta.jpg
Tendance libéral classique
Nationalité Suède Suède
Articles internes Autres articles sur Lars Johan Hierta

Citation
Interwikis sur Lars Johan Hierta

Les débuts

Hierta est né dans une noble famille d'Uppsala, en Suède, de Carl Didrik Hierta et Hedvig Johanna Schmeer. Il reçoit son éducation primaire dans une école privée et commence ses études à l'université d'Uppsala en 1814, où il obtient un doctorat en philosophie et un diplôme de droit en 1821. La même année, il travaille comme stagiaire non rémunéré à l'agence du gouvernement central Bergskollegium, où il est promu greffier en 1825.

Au Riksdag des États de 1823, Hierta est secrétaire à la Chambre des nobles. Lors des Assemblées suivantes, de 1828 à 1830, il est un représentant de la noblesse et également juriste. Dans le Riksdag, il rejoint l'opposition libérale qui critique le conservatisme du roi Charles XIV Jean.

Hierta commence à écrire pour le Conservationsbladet en 1823. Il a également écrit pour Argus (de 1824 à 1826) et, de façon plus sporadique, dans Stockholmsposten de 1826 à 1828. Il a commencé à écrire comme un humoriste, plus tard comme publiciste et éditorialiste politique.

Aftonbladet

En 1829, Hierta crée la maison d'édition Hiertas bokförlag (Maison d'édition de Hierta). Aftonbladet, journal du soir dont le premier numéro date du 6 décembre 1830, est considéré comme le premier journal suédois moderne, associant nouvelles et publicités, au ton volontiers satirique. Attaqué par les autres journaux, il connaît très vite le succès.

Hierta cite comme modèle les pays plus libéraux comme la Norvège, l’Angleterre, la France et les États-Unis. Il devient ainsi le porte-parole des aspirations libérales de la classe moyenne montante. Croyant en la liberté de parole, au suffrage universel et à l’égalité des droits pour les femmes, il considère que nul n’est autorisé à « prendre de l’argent dans la poche d’autrui. » Son libéralisme se fonde sur la doctrine des droits naturels, mise en avant par John Locke, la Révolution américaine et la Révolution française. Il se réfère aussi à l’utilitarisme de Bentham et cite souvent dans son journal Frédéric Bastiat, Richard Cobden et Bright.

En 1835, le gouvernement tente d’interdire son journal, mais Hierta lance « le nouveau Aftonbladet » puis « le tout nouveau Aftonbladet » et le « Quatrième Aftonbladet » au fur et à mesure des interdictions. L’épisode lui procure une immense publicité. Finalement, la liberté de la presse finit par triompher en 1838.

Hierta devient une des personnalités les plus en vue de l’opposition libérale au Riksdag en 1840-1841. En 1847, il combat dans son journal non « le système » mais plutôt « l’absence de système ».

S’il vend de guerre lasse son journal en 1852, il continue de se battre à l’Assemblée pour les réformes et pour la réduction des dépenses inutiles en faveur de la guerre ou de la construction de chemins de fer. Il représente Stockholm dans la Chambre basse après la réforme constitutionnelle de 1866.

Heureux dans les affaires

En 1839, Lars Johan Hierta, homme d'affaire avisé, fonde une fabrique de bougies, Liljeholmens Stearinfabriks AB, encore active aujourd'hui. Son succès dans diverses affaires industrielles lui a donné l’indépendance financière nécessaire à ses activités politiques.

Au moment de sa mort, Hierta était l'une des personnes les plus riches de Suède. Sa veuve Vilhelmina Fröding fait don de 100 000 couronnes à l'université de Stockholm pour la création d'une chaire de professeur en économie, et 400 000 couronnes à la fondation Lars Hiertas Minne (à la mémoire de Lars Hierta).

Sources

  • Johan Norberg, Den svenska liberalismens historia, Stockholm, 1998.
  • Johan Norberg, « La transformation libérale de la Suède, 1765-1900 » In: Philippe Nemo et Jean Petitot, dir., Histoire du libéralisme en Europe, Collection Quadridge, Presses Universitaires de France, pp. 1382-1385

Liens externes



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