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John T. Wenders

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John T. Wenders
Économiste

Dates (1935 - 2006)
JohnTWeinders.png
Tendance économiste libéral
Nationalité États-Unis États-Unis
Articles internes Autres articles sur John T. Wenders

Citation
Interwikis sur John T. Wenders

John T. Wenders (19352006) était chercheur à l'Independent Institute, professeur émérite d'économie à l'Université de l'Idaho et Senior Fellow à la Commonwealth Foundation. Il a effectué des études en économie. Il a obtenu son premier diplôme universitaire (A.B.) à l'Amherst College, un Master à l'Université d'Hawaï et un autre à l'Université Northwestern. Finalement, il a obtenu un doctorat à la Northwestern University.

Il a été consultant économique auprès de grandes entreprises et d'agences gouvernementales dans plusieurs pays[1]. Son domaine de spécialisation est l'économie de la réglementation avec une loupe portée sur l'interaction entre la propriété privée, le contrôle et la réglementation de l'État et ses effets sur l'efficacité économique. Il était un expert reconnu en matières de politique d'éducation[2], de télécommunications, d'énergie électrique, d'eau urbaine et dans la politique antitrust[3].

Le secteur des télécommunications n'est pas un monopole naturel

Dans un article de 1990, John Wenders invite les économistes à fournir une justification crédible à la réglementation par l'intermédiaire de la théorie du monopole naturel. Lui, n'en trouve pas. Avant la réglementation, écrit-il, la concurrence dans l'industrie du téléphone aux États-Unis remplissait sa fonction classique de discipliner les prix, les bénéfices et les coûts.

Au début des années 1990, il y avait un désaccord considérable entre les économistes sur la question de savoir si l'industrie des télécommunications était un monopole naturel. John T. Wenders (1992) a utilisé toutes les données pour parvenir à des conclusions opposées aux économistes dominants de l'époque. L'industrie des télécommunications n'est pas un monopole naturel. Par conséquent, il est illogique de soutenir une intervention réglementaire dans ce secteur. Mais le professeur John Wenders a révélé quelque chose de plus. Il a montré que le peu de données soutenant le caractère naturel du secteur des télécommunications étaient celles qui étaient affectées par les incitations fournies par les agences de réglementation les mêmes qui étaient censées protégées le secteur. Donc, en l'absence d'une conclusion certaine qui peut être tirée sur le caractère de monopole naturel du secteur des télécommunications, l'État doit se retirer et laisser agir les opérateurs privés.

Protection de la liberté contre les dangers de la démocratie

Dans un article fourni en août 1990, "La liberté et la démocratie sont différentes", dans la revue The Freeman, John Wenders explique que l'effondrement des pays socialistes autoritaires dans le bloc de l'Europe de l'Est est tout autant bouleversant que merveilleux pour leurs habitants. Mais la conséquence la plus importante de ces événements, nous dit-il, c'est qu'elle impulse une réflexion dans le monde entier sur les relations qu'il faut encore entretenir entre les secteurs privés et l'administration publique. Il prévient que la liberté et la démocratie sont deux concepts différents. Lorsque les individus peuvent choisir comment interagir sur une base volontaire en dehors de la compétence de l'État, il s'agit de la liberté. Par contre, la démocratie traite de la façon dont les affaires du secteur public seront menées. L'auteur prévient qu'un pays avec un secteur public autoritaire, mais dont le champ d'envergue est petit, avec une large dotation de liberté civile et économique, serait beaucoup plus libéral qu'un pays démocratique avec un secteur public très large[4]. Il est alors important, nous dit-il que les règles constitutionnelles protègent la liberté de la démocratie et également l'individu isolé de la majorité. La Constitution doit protéger les libertés civiles (liberté d'expression, liberté de religion, liberté d'association) contre les dangers de la démocratie qui est guidée par les actions législatives.

Lorsque le processus politique lorgne sur l'activité économique, même dans une petite partie de celle-ci, alors cette activité devient immédiatement sujette à la captation politique et à la merci de ses alliés entrepreneurs. La législation est alors un outil pour manipuler les règles, apparemment pour la bonne cause ou assez mystérieuse pour être inaperçue de l'électeur lambda, et ainsi servir les fins du capitalisme de connivence.

Informations complémentaires

Notes et références

  1. Aux États-Unis, en Australie, en Nouvelle-Zélande, au Japon et au Canada
  2. Il a fait des analyses sur l'offre et de la demande d'enseignants, sur la rémunération des enseignants et sur l'efficacité relative des écoles publiques américaines.
  3. Le professeur Wenders a témoigné sur diverses questions économiques devant divers organismes de réglementation et tribunaux dans presque tous les États américains.
  4. Par conséquent, les réformes économiques devaient se réaliser en retirant les questions économiques du processus politique. Car, la taille et la portée des secteurs publics en Europe de l'Est étaient omniprésents. Si elles n'étaient pas réduites, peu de choses changeraient nous prévenait-il. Il ajoute : "La seule différence sera que les gens acquièrent le droit de vote sur la façon dont le secteur public restreint leurs libertés."

Publications

  • 1990,
    • a. "Freedom and Democracy Are Different", The Freeman, August, Vol 40, n°3, pp288-289 [lire en ligne] (L'auteur explique les avantages de maintenir le secteur public à l'écart de l'activité économique privée.)
    • b. "New directions in telecommunications policy", Telecommunications Policy, Vol 14, n°3, pp262–264
    • c. "Natural Monopoly and the Deregulation of Local Telephone Service", Telecommunications Policy, Vol 14, n°2, pp125-138
  • 1992, "Unnatural monopoly in telecommunications", Telecommunications Policy, Vol 16, n°1, pp13-15
  • 1993, "Pricing complementary telephone services: The cases of payphone and operator service providers", Telecommunications Policy, Vol 17, n°5, pp390-396