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John Lilburne
John Lilburne | |||||
Figure historique | |||||
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Dates | 1614?-1657 | ||||
Tendance | Levellers | ||||
Nationalité | Royaume-Uni | ||||
Articles internes | Autres articles sur John Lilburne | ||||
Citation | |||||
Interwikis sur John Lilburne | |||||
John Lilburne (1614? ou 1615? à Greenwich, en Angleterre – 29 août 1657), également connu sous le patronyme de Freeborn John, a été l'un des principaux agitateurs de la guerre civile anglaise des années 1642 – 1650. Auparavant puritain, il est devenu Quaker en vieillissant.
Il a été l'un des leaders des Levellers.
Freeborn John
En 1638, alors âgé de 22 ans, Lilburne importe en Angleterre des publications religieuses hollandaises non autorisées par la Stationers' Company, qui autorisait toutes les publications écrites de l'époque. Lilburne est arrêté à la suite d'une dénonciation et jugé par la Star Chamber ou Chambre étoilée, une cour de justice spéciale dépendant du roi. Il a demandé que ses charges lui soient présentées en anglais, alors qu'à l'époque seul le latin était utilisé. La cour a rejeté sa requête, l'a jeté en prison, et n'a pas voulu entendre ses réclamations, qui visaient à connaître les charges portées contre lui.
Les autorités l'ont condamné à être flagellé. Il relatera cette épreuve dans A Worke of the Beast, or a relation of a most unchristian censure, executed upon J. Lilburne (1638). Libéré en 1640 sur ordre du Long Parlement, il a rallié la New Model Army où il obtint le grade de lieutenant-colonel en 1645. Devant le refus affiché par les hommes de Cromwell de les payer et de leur accorder des droits politiques égaux, plusieurs soldats manifestèrent leur mécontentement. Lilburne prit alors la tête des Levellers et rédigea avec eux de nombreux pamphlets en très peu de temps.
De nouveau emprisonné en 1649 avec ses amis, il mourut en exil en 1657.
Les idées de John Lilburne
Dans l'Agreement of the People (1647), Lilburne expose quelques principes jugés comme révolutionnaires:
- Le droit pour chacun d'élire ses représentants (tous les deux ans) et la suppression des "bourgs pourris". Il s'agit de circonscriptions tombées en désuétude mais surreprésentées. Par exemple, le bourg d'Old Sarum envoyait au Parlement deux députés... alors que seules cinq maisons y étaient édifiées;
- La liberté de culte et d'expression;
- L'égalité de chacun devant la loi;
- Protection de la vie et de la propriété de chacun;
- Abolition de la peine de mort, sauf pour les crimes de sang;
- Proportionnalité des peines;
- Suppression de l'incarcération pour dettes impayées;
- Interdiction de la conscription militaire et protection des objecteurs de conscience;
- Fin des monopoles légaux (en particulier celui de l'imprimerie, qui facilite la censure) et des taxes sur les denrées;
- Impôt proportionnel.
On notera ici la défense du suffrage universel, d'autant plus exemplaire dans ce contexte de guerre religieuse que les puritains, auxquels appartenaient les Levellers, rejetaient cette idée. En effet, la plupart des sectes puritaines désapprouvaient ce type de réforme, car elle risquait de mettre les "saints" hommes sous la coupe réglée de la "canaille". A ce sujet, Philippe Nemo émet deux hypothèses: soit la proposition de Lilburne s'explique par une sorte de scepticisme religieux soit elle participe d'une solution théologique originale.
Nemo estime qu'à l'encontre du pessimisme augustinien, Lilburne professait une théologie inspirée de l'antinomianisme. Pour Lilburne, le Christ était mort pour sauver, non une poignée d'élus, mais bien toute l'humanité. De là, le chef des Niveleurs tire la conclusion que l'homme d'après la Chute n'est pas voué à subir le pouvoir politique. Et de justifier ainsi sa position :
- De même que Dieu a créé chaque homme libre en Adam, de même tous sont également nés libres, et ils sont libérés dans la grâce par le Christ, aucune faute des parents ne suffisant à priver l'enfant de cette liberté. Et bien que cette coutume mauvaise et non chrétienne de la servitude ait été introduite par le conquérant normand, elle n'était qu'une usurpation violente de la loi sous laquelle nous avons été créés, de la nature (...) et elle est maintenant, depuis que la lumière de l’Évangile a brillé, totalement abolie comme étant une chose odieuse au regard de Dieu comme au regard de l'homme.
Œuvres
- The Christian Man’s Triall (12 mars 1638).
- A Worke of the Beast (1638).
- England’s Birth-Right Justified (10 octobre 1645).
- Postscript to The Free-man's Freedom Vindicated (19 juin 1646).
- Liberty Vindicated against Slavery (21 août 1646).
- London’s Liberty in Chains Discovered (octobre 1646).
- The Charters of London: Or, the Second Part of Londons Liberty in Chaines Discovered (18 décembre 1646).
- A Declaration of Some Proceedings (14 février 1648)
- 1649,
- a. "England’s New Chains Discovered"
- b. "The Second Part of England’s New-Chaines Discovered" (24 mars 1649)
- c. "Legall Fundamentall Liberties of the People of England" (8 juin 1649), London
- Repris en 1944, In: William Haller, Godfrey Davies, dir., "The Leveller Tracts 1647-1653", Columbia University Press, New York
- The Just Defence of John Lilburne (23 août 1653).
- The Resurrection of John Lilburne, Now a Prisoner in Dover-Castle (16 mai 1656).
Littérature secondaire
- 1947, M. A. Gibb, "John Lilbume, the Leveller: A Christian Democrat", London: Lindsay Drummond
- 1955, Joseph Frank, The Levellers: A History of the Writings of Three Seventeenth-Century Social Democrats: John Lilburne, Richard Overton, William Walwyn. Cambridge, Mass.: Harvard University Press
- 1961, Pauline Gregg, "Freeborn John: a biography of John Lilburne", Harrap, London
- 2000, Jim Powell, "Agenda for liberty", In: "The Triumph of Liberty: a 2,000-year history, told through the lives of freedom's greatest champions", New York: The Free Press, pp11-18
- 2004, Nicholas Reed, "John Lilburne: Campaigner for Democracy", Lilburne Press, Folkestone
- 2008, Peter Richards, "John Lilburne (1615-1657): English Libertarian", Libertarian Heritage, n°25, London: Libertarian Alliance
Liens externes
- (en)Wikipedia
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