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Hayao Miyazaki

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Hayao Miyazaki
cinéaste

Dates 1941 -
Hayao Miyazaki
Tendance Individualiste
Nationalité Japon Japon
Articles internes Autres articles sur Hayao Miyazaki

Citation
Interwikis sur Hayao Miyazaki

Hayao Miyazaki, né le 5 janvier 1941 à Tokyo, au Japon, est le plus célèbre réalisateur de films d’animation japonais.

Biographie de Hayao Miyazaki

Son père, Katsuji Miyazaki, dirige l’entreprise familiale Miyazaki Airplane qui fabrique des éléments pour les avions de chasse Zero. La passion de Miyazaki pour les avions se retrouve dans la plupart de ses films d’animation. Sa mère tombe malade en 1947 et doit rester au lit pendant 9 ans, épisode transposé dans Mon voisin Totoro. Fasciné par le premier long métrage couleur du cinéma d’animation, japonais, (La légende du Serpent Blanc, 1958), il décide de devenir artiste mais il fait des études d’économie à l’université où son sujet de thèse s’intitule : La théorie de l’industrie japonaise.

Il entre à Toei Animation en 1963 et dès 1964 devient le chef du syndicat des employés de la firme en charge de défendre les revendications des animateurs. Il fait alors deux rencontres décisives : celle d’Isao Takahata et celle d’Akemi Ota, qui devient sa femme en 1966. En 1965, Miyazaki et Takahata travaillent ensemble sur Horus, Prince du Soleil un long métrage alors que l’essor de la télévision paraît condamner le cinéma d’animation. Fin 1969, il dessine son premier manga. Miyazaki et Takahata travaillent ensemble dans divers studios (studios A-Pro en 1971, Zuyio Pictures en 1973). Les voyages qu'il effectue en Suisse, en Italie et en Angleterre sont la source des paysages et des ambiances de Porco Rosso, Le Château dans le Ciel et du Château ambulant.

En 1979, il réalise son premier long métrage, Le Château de Cagliostro d’après le héros de manga créé par Monkey Punch. Se trouvant au chômage, il se lance dans la réalisation d’un manga fleuve, Nausicaa dont le succès est tel qu’une adaptation animée lui est demandée en 1983. C’est la dernière fois qu’il travaille pour un studio. En 1985, le studio Ghibli est fondé par l’éditeur Tokuma Shoten pour produire Le château dans le Ciel puis tous les films suivants de Miyazaki. L’énorme succès de Princesse Mononoké en 1997 amène le réalisateur à renoncer à ses projets de retraite. En 2001, le musée Ghibli, installé dans le parc national d’Inokashira, et dont Miyazaki a dessiné les plans, ouvre ses portes au public.

Essai d'interprétation

Il est tentant de comparer et d'opposer Walt Disney et Hayao Miyazaki, l'industriel et l'artiste, qui ont tous deux fortement marqué l'histoire de l'animation, à l'image aussi de leurs créations réciproques, Disneyland et le musée Ghibli. Fils d'entrepreneur, ayant longtemps travaillé dans le cadre des studios traditionnels, il a su néanmoins convaincre un grand éditeur de financer un studio vouée à la production de longs métrages de qualité : chez lui, la qualité et la réussite commerciale ont toujours été liées et non antagonistes.

A la différence de son ami Takahata, dont l'œuvre est fortement enracinée dans le terroir et la culture japonais, Miyazaki a concilié son identité culturelle avec de très fortes influences occidentales. Seuls deux de ses longs métrages ont pour cadre le Japon, les autres s'inscrivant dans un paysage européen plus ou moins fantaisiste, mêlant Mitteleuropa, Angleterre victorienne et littoraux méditerranéens. Loin du pessimisme de Takahata, il regarde le changement non comme une catastrophe irrémédiable mais comme l'accouchement nécessaire, bien que douloureux, d'un monde nouveau (la fin de Princesse Mononoké). L'esprit panthéiste se concilie avec une fascination pour les machines, surtout les machines volantes, issues de l'invention humaine.

Ces films prennent souvent la forme d'un parcours initiatique où le héros (qui est souvent une héroïne) se découvre et construit son propre destin. Individualiste, il tente de se réfugier dans un lieu dérobé : l’île secrète de Marco, le jardin privé de Gina, l’antre de Totoro, le château d’Hauru. Il se heurte en effet sans cesse à l'action néfaste des hommes de pouvoir qui ne rêvent que de puissance et de destruction (Le Chateau de Cagliostro, Le Château dans le Ciel) et sont toujours associés à la guerre. Miyazaki éprouve une sympathie certaine pour les pirates (Porco Rosso, Le Château dans le Ciel) qui vivent libres et refusent la sujétion étatique. Pourtant, aucune noble cause n'anime le héros miyazakien : il ne se bat pas pour sauver l'humanité ou contre la tyrannie. Lupin III est un voleur anarchiste, en digne petit-fils de l'illustre Arsène. Porco Rosso est un mercenaire qui monnaye chèrement ses services. Le héros miyazakien cherche avant tout l'accomplissement individuel : il doit trouver sa place dans le monde (Kiki, Chihiro) et faire face à ses peurs et à la mort (Ashitaka, Hauru). Aussi l'univers de Miyazaki est-il divers et nuancé. Il est peu de personnages foncièrement méchants, ni entièrement bons. Le spectateur est invité à accepter la diversité des points de vue et à renoncer à l'espoir d'une possible harmonie. Les utopies sont vouées à la ruine à l'image de Laputa, l'île flottante dans le ciel.

Longs métrages d’animation de Miyazaki


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