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Haven Bradford Gow
Haven Bradford Gow fut étudiant, spécialisé en anglais et en philosophie, au début des années 1970 à la Southeastern Massachusetts University, époque où il résidait à Fall River, dans le Massachusetts. Il fut ensuite un écrivain indépendant et professeur d'anglais résidant à Arlington Heights, dans l'Illinois.
Les remèdes politico-économiques n'apportent pas toutes les solutions à l'individu
Dans un article écrit en juillet 1971, "Liberté : antidotes au pouvoir politique" paru dans la revue The Freeman, Haven Bradford Gow rend compte de sa suspicion d'un pouvoir centralisé. Il observe les phénomènes qui existent entre le pouvoir concentré entre les mains du gouvernement et la dissolution correspondante de la liberté individuelle. Quand ils veulent agir, les politiques échouent souvent à atteindre leurs objectifs économiques proclamés avant les élections. Hélas, ils contribuent pour la plupart à la détérioration de la monnaie et à l'aggravation des déficits publics. Haven Bradford Gow affirme avec conviction que l'augmentation du pouvoir étatique conduit inexorablement à la diminution de la liberté individuelle. Il rejette l'idée selon laquelle tous les problèmes sont réductibles à la sphère politico-économique qui appelleraient des solutions de l'État. Pour lui, c'est une triste erreur de supposer que les remèdes politico-économiques peuvent résoudre ce qui sont en réalité des troubles de l'esprit lesquels nécessitent des solutions philosophiques et spirituelles. Demander à l'État une augmentation du pouvoir d'achat ne peut pas être salutaire même à court terme tant que le cerveau des gens n'est pas discipliné à suivre certaines valeurs fondamentales. Le partisan de la liberté reconnaît que la plupart des problèmes auxquels l'homme est confronté ne peuvent être résolus que par une réanimation de l'esprit humain[1].
Dans le même article Haven Bradford Gow s'offusque de la confusion faite par les égalitaristes entre l'égalité métaphysique et l'égalité synthétique. Les idéologues de cette dernière approche, nous raconte l'auteur, sont motivés par la pulsion du nivellement, et tentent par la législation d'influencer une planification socio-économique afin d'atteindre leur but. Haven Bradford Gow précise que, dans la vie réelle, les distinctions naturelles persisteront toujours entre les êtres humains. La société a donc besoin de dirigeants qui ont développé un raffinement éthique et intellectuel qui sachent reconnaître l'inégalité naturelle entre les individus sans prétendre vouloir niveler les écarts de par leurs intentions précises et ciblées personnellement. Aussi, afin d'éviter la désintégration alarmante de l'ordre social civil, un équilibre délicat entre liberté et ordre doit être trouvé.
L'autorité recouvrée en harmonie avec la liberté de chacun
Haven Bradford Gow révèle sa vision conservatrice du libéralisme dans son article 'Liberté et autorité, un équilibre délicat' (The Freeman, Août, 1981). Il indique que l'être humain ressent le besoin d'autorité dans un grand nombre de domaines. Même pour régler des problèmes ou des différends, l'autorité est nécessaire. Selon l'auteur, elle émane des exigences intenses de la nature humaine. L'auteur place ainsi le désir d'autorité au même niveau que celui de la recherche de l'amitié, de l'amour ou de la famille. Il spécifie que l'autorité est présente dans tout groupe humain, organisation ou institution. Dans une famille, par exemple, l'autorité est incarnée par les parents qui la dirigent et établissent des lignes directrices. Dans le sport, l'entraîneur use de son autorité sur une équipe. Dans certaines occasions, la personne qui détient l'autorité se dénomme le gérant, le directeur général, le propriétaire, le chef de service établit et applique des règles. Haven Bradford Gow affirme que l'autorité est aussi nécessaire afin de limiter les effets outranciers de la liberté. Elle enseigne aux êtres humains la maîtrise de soi et les empêche de se quereller avec leurs voisins. Toutefois, prévient, Haven Bradford Gow, si l'autorité a perdu de sa présence, il ne s'agit pas de la restaurer avec force et coercition mais elle concerne ceux qui sont censés l'exercer dans leurs sphères de responsabilité appropriées (la famille[2], la classe de l'école[3]).
En gardant sa position minarchiste, Haven Bradford Gow explique que l'État peut également aider à restaurer l'autorité dans la société de multiples façons. Il peut garantir l'autorité d'autres institutions comme par exemple, les familles, les écoles et les églises. Il peut exercer l'autorité dans sa propre sphère en n'usurpant pas l'autorité d'autres organisations. Généralement, il peut promouvoir l'autorité dans la société en appliquant les lois avec justice.
Informations complémentaires
Notes et références
- ↑ Haven Bradford Gow s'appuie sur Edmund Burke qui a observé que l'on ne peut pas résoudre le problème angoissant du mal en décrétant simplement que les monarchies n'existeront plus.
- ↑ Les parents doivent se battre pour recouvrer leur droit d'éduquer leurs enfants
- ↑ Les enseignants rétablissent l'autorité en exerçant leur droit de recadrer les élèves indisciplinés et discourtois, qui enfreignent le droit d'apprendre des autres élèves.
Publications
- 1971,
- a. "Freedom: Antidote to Political Power", The Freeman, July, Vol 21, n°7, pp423-425 [lire en ligne] (L'auteur affirme qu'au cœur de la survie de toute société se trouve un équilibre délicat entre liberté et ordre, tradition et changement.)
- b. commentaire du livre de William C. Wooldridge, "Uncle Sam, Monopoly man", The Freeman, November, Vol 21, n°11, pp703-704
- 1973, "Loving One's Country", The Freeman, March
- 1976, Commentaire du livre de James Wilson, "Thinking about crime",The Freeman, April, Vol 26, n°4, pp254-256 [lire en ligne]
- 1977,
- a. "Let's Choose Socrates", The Freeman, March, Vol 27, n°3, pp167-169 [lire en ligne]
- b. "Commentaire du livre de Robert Nisbet, "Twilight of authority", The Freeman, March, Vol 27, n°3, pp190-191 [lire en ligne]
- c. "Commentaire du livre de Tibor Machan, "The Pseudo-Science of B. F. Skinner", The Freeman, March, Vol 27, n°3, pp191-192 [lire en ligne]
- 1980, commentaire du livre de Virginia Moore, "The Madisons: A bibliograohy" et du livre de Bernard Schwartz, "The great rights of mankind: A history of the American bill of rights", The Freeman, Vol 30, n°2, February, pp124-126 [lire en ligne]