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Gus DiZerega

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Gus DiZerega, de son nom complet Augustus DiZerega, est un universitaire américain qui possède un doctorat en sciences politiques de l'Université de Californie à Berkeley obtenu 1984 en soutenant sa thèse dont le titre était "Citizenship and Participation: A Reformulation of Democratic Theory". Au cours des seize dernières années de sa carrière, il s'est consacré à l'enseignement dans différentes facultés universitaires. En plus de ses activités pédagogiques, il est également un conférencier renommé, abordant des sujets variés tels que l'ordre spontané, les questions environnementales, la société, la politique contemporaine, la modernité et la religion.

Enfin, DiZerega explore également les liens entre la religion et la société, s'intéressant aux rôles que jouent les croyances et les pratiques religieuses dans la construction de l'ordre social.

En somme, Gus DiZerega est un universitaire multidisciplinaire qui a consacré sa carrière à l'enseignement, à la recherche et à la diffusion de connaissances sur des sujets aussi variés que l'ordre spontané, les questions environnementales, la politique contemporaine, la modernité et la religion. Sa contribution à la fondation de la revue "Studies in Emergent Order" témoigne de son engagement à explorer les complexités des systèmes émergents et à promouvoir une meilleure compréhension de l'ordre spontané dans différents domaines de la connaissance.

Une attention soutenue à l'ordre spontané

L'une des contributions notables de Gus DiZerega est la fondation de la revue "Studies in Emergent Order" (Études sur l'Ordre Émergeant). Cette revue se consacre à l'étude des phénomènes complexes et de l'ordre spontané qui émerge de ces systèmes. Elle offre un espace pour la publication d'articles académiques et de recherches approfondies portant sur ces sujets, permettant ainsi d'explorer les différentes dimensions de l'ordre spontané dans divers domaines de la connaissance.

En tant que conférencier, DiZerega partage ses connaissances et ses idées sur des questions cruciales de notre époque. Il aborde des thématiques telles que l'ordre spontané, qui est une approche théorique développée par des penseurs comme Friedrich von Hayek. Cette perspective met l'accent sur la manière dont les systèmes complexes émergent de manière organique et adaptative, sans qu'il n'y ait besoin d'une autorité centrale pour les diriger.

La nature et les dimensions de l'égalité politique dans les théories démocratiques

Son expertise en politique contemporaine et en modernité lui permet d'apporter un éclairage sur les dynamiques politiques actuelles notamment en matière de l'analyse de la démocratie, ainsi que sur les défis et les opportunités qui se présentent à notre société.

En effectuant un commentaire sur le livre de Robert A. Dahl, "A Preface to Economic Democracy", Gus DiZerega exprime sa pensée sur les relations entre le libéralisme et la démocratie. L'auteur souligne l'importance du libéralisme et de la démocratie dans la pensée politique contemporaine. Dans son livre, Robert Dahl explore le concept de démocratie économique et propose des arguments en faveur de l'intégration des principes démocratiques dans la sphère économique. Il remet en question l'idée selon laquelle la démocratie se limite à la participation politique et soutient que les décisions économiques doivent également être prises de manière démocratique. Gus DiZerega offre une analyse approfondie des idées et des arguments présentés par l'auteur. Il souligne l'importance de repenser la démocratie pour inclure la dimension économique et offre une réflexion critique sur les implications et les possibilités de la démocratie économique.

Dans un article publié l'année d'après, "Equality, Self-Government and Democracy: A Critique of Robert Dahl's Conception of Political Equality", Gus Dizerega s'avère être plus critique de la conception de l'égalité politique de Robert Dahl. Dans son article, l'auteur met en avant certains arguments et préoccupations. Il remet en question la vision de Dahl selon laquelle l'égalité politique se réduit à la participation égale des citoyens dans le processus de prise de décision politique. Gus DiZerega met en évidence les limitations de la notion de participation égale, soulignant que l'égalité politique ne peut être réduite à une simple égalité formelle de participation, mais doit prendre en compte les inégalités structurelles et les rapports de pouvoir existants. L'article examine également la relation entre l'égalité politique et l'autogouvernement, en critiquant l'idée de Dahl selon laquelle la participation égale conduit automatiquement à un autogouvernement démocratique. L'auteur met en avant la nécessité de tenir compte des différences de ressources, de pouvoir et de capacités des individus, qui peuvent influencer leur participation effective et leur capacité à exercer un véritable autogouvernement.

Une réflexion sur les questions environnementales

Par ailleurs, Gus DiZerega s'intéresse également aux questions environnementales, étudiant les interactions entre l'humanité et son environnement naturel. Il analyse les enjeux liés à la durabilité, aux politiques de préservation de l'environnement et aux défis posés par les changements climatiques.

En 1987, son article intitulé "Green Politics and Post-Modern Liberalism" explore les liens entre la politique écologiste et le libéralisme postmoderne. L'auteur examine comment la pensée politique écologiste, qui met l'accent sur la durabilité environnementale et la justice sociale, peut être influencée par les principes du libéralisme postmoderne. Le libéralisme postmoderne, en tant que courant de pensée, remet en question les récits unifiés et les grands récits de la modernité, mettant plutôt l'accent sur la diversité, la pluralité des voix et les multiples interprétations de la réalité. Dans cet article, Gus DiZerega soutient que la politique écologiste et le libéralisme postmoderne partagent des préoccupations communes, telles que la critique du paradigme de la croissance économique illimitée, la remise en question des hiérarchies de pouvoir traditionnelles et la reconnaissance de la complexité des enjeux sociaux et environnementaux. Il explore également comment ces deux approches peuvent s'enrichir mutuellement, en intégrant les idées et les concepts clés de chacune.

L'article analyse les différentes dimensions de la politique écologiste à travers le prisme du libéralisme postmoderne, en soulignant l'importance de la participation citoyenne, de la démocratie délibérative et de la reconnaissance des diversités culturelles et sociales. Gus DiZerega examine également les défis auxquels sont confrontés les mouvements politiques verts et comment le libéralisme postmoderne peut fournir des outils conceptuels pour les aborder.

Enfin, l'auteur conclut en soulignant l'importance d'une approche intégrée et pluraliste pour aborder les défis environnementaux et sociaux de notre époque. Il encourage une réflexion critique sur les idées et les valeurs sous-jacentes à la politique écologiste et au libéralisme postmoderne, et propose des pistes pour une convergence constructive entre ces deux courants de pensée.

Informations complémentaires

Publications

  • 1987,
    • a. "Green Politics and post‐modern liberalism", Critical Review, Vol 1, n°2, pp17-41
    • b. Liberalism and Democracy. Commentaire du livre de Robert A. Dahl, A Preface to Economic Democracy, Critical Review, Vol 1, n°3, Summer, pp45-62
  • 1988, Equality, Self-Government and Democracy: A Critique of Robert Dahl’s Conception of Political Equality, Western Political Quarterly 41, n°3, septembre, pp447-468
  • 1989,
    • a. Democracy as Spontaneous Order, Critical Review, Vol 3, n°2, Spring, pp206-240
    • b. Liberalism and Democracy: Spontaneous Order, Information, and Values, Wirtschaftspolitische Blätter, n°2, pp158-169
  • 1995,
    • a. Individuality, Human and Natural Communities, and the Foundation for Ethics, Environmental Ethics, 17(1)
    • b. Empathy, Society, Nature, and the Relational Self. Deep Ecology and Liberal Modernity, Social Theory and Practice, 21 (2)
    • c. Democracies and Peace: The Self-Organizing Foundation for the Democratic Peace, Review Of Politics, 57(2), pp279-330
  • 1996,
    • a. Deep Ecology and Liberalism, The Review of Politics, 58(4)
    • b. Ken Wilber’s Critique of Deep Ecology and Nature Religion, The Trumpeter: Journal of Ecosophy, 13: 3, Spring
    • c. Towards an Ecocentric Political Economy, Trumpeter, Vol 13, n°4
  • 1998, Saving Western Towns: A Jeffersonian Green Proposal, In: Karl Hess, dir., Writers on the Range, Boulder: University of Colorado Press
  • 2000,
    • a. "Persuasion, Power and Polity: A Theory of Democratic Self-Organization", Cresskill, NJ: Hampton Press
    • b. Nature Religion and the Modern World: The Returning Relevance of Pagan Spirituality, Sacred Cosmos: CUUPS Journal of Liberal Religious Paganism, Vol. 1, No. 1, novembre
  • 2001,
    • a. Pagans and Christians, The Personal Spiritual Experience. St. Paul: Llewellyn
    • b. Liberalism, Democracy, and the State: Reclaiming the Unity of Liberal Politics, The Review of Politics, 63:4, pp755-782
  • 2002,
    • a. Democracy, Complexity and Non-Territorial Publics: The Case for Forest trusts, In: Stephen McBride, Laurent Dobuzinskis, Marjhorie griffin Cohen et James Busumtwi-Sam, dir., Global Instability: Uncertainty and New Visions in Political Economy, Boston: Kluwer Academic Publishers
    • b. Emergent Order and Liberal Political Theory - The Good Society, The Good Society, Vol 11, n°3, pp29-33
    • c. "The Power of Government in Marriage", Political Economy of The Good Society, Vol. 11, n°3
  • 2003, Scale and Magnanimity in Liberal Theory: Reflections on Civic Liberalism, Critical Review, 15:1-2
  • 2004, Toward a Hayekian Theory of Commodification and Systemic Contradiction: Citizens, Consumers and the Media, The Review of Politics, 66:3, Summer, pp445-468
  • 2014,
    • a. "Paradoxes of Freedom: Civil Society, the Market, and Capitalism", Cosmos + Taxis: Studies in Emergent Order and Organization, vol 2, n°1, pp48-62
    • b. "Contract, Freedom, and Flourishing: The Implications of Spain’s Mondragon Cooperatives", In: Guinevere L. Nell, dir., "Austrian Theory and Economic Organization: Reaching Beyond Free Market Boundaries", New York: Palgrave Macmillan, pp123-146
    • c. "From Methodological Individualism To Emergence, Ecology, And The Fluid Self: Exploring The Shift From Misesian To Hayekian Social Science", In: Guinevere L. Nell, dir., "Austrian Economic Perspectives on Individualism and Society: Moving Beyond Methodological Individualism", Palgrave Macmillan, pp21-44

Littérature secondaire

Citations

  • Yes, the libertarian non-aggression principle is valid. Yes, private property and voluntary contract are vital elements of a free society. Yes, the market is the best means anyone has ever discovered for increasing material well-being. Yes to all of that. But to realize their potential those principles must be rooted in and grow out of a richer and more interdependent sense of individuality than libertarians have generally acknowledged. Once they grasp this truth libertarians will see how the good things they praise best serve human beings only when situated within a genuinely democratic context.

Liens externes


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