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Giovanni Montemartini
Giovanni Montemartini | |||||
Économiste | |||||
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Dates | 1867 - 1913 | ||||
Tendance | |||||
Nationalité | Italie | ||||
Articles internes | Autres articles sur Giovanni Montemartini | ||||
Citation | |||||
Interwikis sur Giovanni Montemartini | |||||
Giovanni Montemartini', né le 19 février 1867 à Montù Beccarìa (Italie) et mort le 7 juillet 1913 à Rome, était un économiste, politicien et universitaire italien notable.
Biographie
Il a obtenu son diplôme de Droit à Pavie et il a approfondi ses études économiques à Rome (1892), sous la direction de Maffeo Pantaleoni, puis à Vienne (1893-1894) avec Carl Menger. Giovanni Montemartini a été influencé par des économistes renommés tels que Luigi Cossa, Antonio De Viti De Marco, Angelo Messedaglia et Maffeo Pantaleoni. Ces influences ont façonné sa compréhension des sciences économiques. Au cours de ses années universitaires, il a suivi les cours d'Antonio De Viti De Marco à Pavie, ce qui a attiré son attention sur les problèmes des sciences de la Finance. Il a joué un rôle significatif dans le développement des théories économiques et des politiques publiques en Italie, en particulier dans le domaine de la municipalisation des services publics.
Pensée
Importance de Carl Menger et du marginalisme dans son travail
L'influence de Carl Menger, un éminent économiste autrichien et fondateur de l'école autrichienne d'économie, a été cruciale dans le développement intellectuel de Giovanni Montemartini. Menger était connu pour sa théorie du marginalisme, qui a révolutionné la compréhension de la valeur économique et de la prise de décision individuelle. Le marginalisme s'est avéré être une approche fondamentale dans l'analyse économique de Montemartini, lui permettant de développer des idées novatrices dans le domaine des finances publiques et de la municipalisation des services publics.
Le marginalisme, tel que développé par Carl Menger, met l'accent sur l'importance du subjectivisme de la valeur des biens et services dans les prises de décision économiques. Selon cette approche, la valeur économique d'un bien ou d'un service est déterminée par sa contribution marginale à la satisfaction des besoins individuels. Le concept d'utilité marginale, qui mesure le gain additionnel de satisfaction d'une unité supplémentaire d'un bien, a été une contribution majeure du marginalisme.
L'application du marginalisme par Montemartini dans son analyse des finances publiques a permis une compréhension plus fine des coûts et des bénéfices des services publics, ainsi que des choix rationnels qui sous-tendent la prise de décision en matière de politique publique.
En utilisant les principes du marginalisme, Montemartini a pu développer des arguments en faveur de la municipalisation des services publics, soutenant que cette approche permettrait une meilleure allocation des ressources et une amélioration de l'efficacité économique. Il a également utilisé le marginalisme pour évaluer les avantages et les inconvénients des monopoles privés dans la fourniture de services publics. Malheureusement, des erreurs méthodologiques l'ont fait croire qu'il existe des inefficacités et les distorsions potentielles qui découlent de l'offre privée des services publics.
Ainsi, la contribution de Carl Menger et du marginalisme dans le travail de Giovanni Montemartini a été fondamentale pour développer sa perspective économique et sa compréhension des finances publiques, en particulier en ce qui concerne la municipalisation des services publics. Le marginalisme a fourni à Montemartini un cadre analytique solide pour évaluer les choix économiques et les politiques publiques, ouvrant la voie à des contributions significatives dans le domaine des finances publiques en Italie.
Ses erreurs méthodologiques le menant à une contre réalité
Montemartini a joué un rôle clé dans le mouvement de municipalisation en Italie. Il a contribué à l'élaboration de politiques et de théories visant à transférer la gestion des services publics des mains du secteur privé aux autorités municipales. Sa vision était que cette municipalisation permettrait de réguler les prix et d'accroître la production. Cependant, Murray Rothbard, économiste de l'école autrichienne et théoricien du libertarianisme, inspite des critiques sur les erreurs méthodologiques de Montemartini dans sa vision de la municipalisation des services publics.
Erreurs méthodologiques de Montemartini dans la lignée de la pensée de Murray Rothbard
A. Une vision de la municipalisation des services publics erronée
1. Rejet de l'économie de marché comme solution optimale pour la fourniture des services publics
Montemartini a commis l'erreur de sous-estimer les avantages de l'économie de marché dans la prestation des services publics. Il n'a pas pris en compte les mécanismes de concurrence et de responsabilité présents dans le secteur privé, qui favorisent l'efficacité et la qualité des services.
2. Méconnaissance des mécanismes de concurrence et d'entrepreneuriat dans la prestation de services
Montemartini a ignoré l'importance de la concurrence pour stimuler l'innovation et l'amélioration continue des services publics. Il a sous-estimé le rôle des entrepreneurs privés dans la fourniture de services efficaces et adaptés aux besoins des consommateurs.
3. Sous-estimation des problèmes liés à la bureaucratie et à la gestion inefficace des services publics municipaux
Montemartini a fait preuve d'une confiance excessive envers les autorités municipales, en supposant qu'elles seraient plus compétentes pour gérer les services publics que le secteur privé. Il a négligé les risques de bureaucratie, de manque d'incitation à l'efficacité et de gestion inefficace qui peuvent être associés à la gestion des services publics par les municipalités.
B. Réfutation libertarienne des arguments de Montemartini
1. Présentation de l'approche de Rothbard en faveur de la privatisation complète des services publics
Murray Rothbard soutient que la privatisation complète des services publics est la meilleure solution, permettant aux acteurs privés de répondre de manière compétitive aux besoins des consommateurs. Il souligne l'importance du principe de propriété privée dans la prestation des services, favorisant l'efficacité et l'innovation.
2. Soulignement de l'importance de la propriété privée et de la concurrence pour l'efficacité économique
Murray Rothbard met en avant le rôle crucial de la propriété privée dans l'incitation à l'efficacité et à l'amélioration des services. Il souligne que la concurrence entre les acteurs privés est essentielle pour stimuler l'innovation et garantir la fourniture de services de qualité.
3. Mise en avant des risques de monopole et d'inefficacité dans les services publics municipaux
Murray Rothbard, finalement, met en garde contre le risque de monopole gouvernemental qui peut résulter de la municipalisation des services publics. En confiant la gestion des services exclusivement aux municipalités, il existe un risque de création de monopoles gouvernementaux qui ne sont pas soumis à la concurrence et qui peuvent entraîner une inefficacité et des coûts élevés pour les contribuables.
Rothbard souligne également les problèmes liés à la bureaucratie et à la gestion inefficace dans le secteur public. Les municipalités peuvent être sujettes à des processus bureaucratiques lourds, à des décisions politiques influencées par des intérêts particuliers et à un manque d'incitation à l'efficacité. Cela peut entraîner une mauvaise allocation des ressources, des coûts élevés et une qualité de service inférieure à celle que pourrait offrir le secteur privé.
Exemples illustratifs des critiques libertariennes envers Montemartini
1. Un exemple concret serait le secteur de l'eau potable. Montemartini prônait la municipalisation de ce service, arguant que les municipalités seraient ; mieux placées pour gérer l'accès à l'eau de manière équitable. Cependant, les libertariens soulèvent le fait que la gestion privée de ce service dans certaines régions a conduit à des améliorations significatives en termes d'efficacité, de qualité et de tarification, grâce à la concurrence et à l'entrepreneuriat.
2. Un autre exemple pourrait être le système de transport public. Montemartini soutenait que les municipalités étaient mieux à même de fournir des transports en commun abordables et accessibles à tous. Toutefois, les libertariens argumentent que la privatisation de ce secteur a permis l'émergence d'entreprises innovantes offrant des services adaptés aux besoins des usagers, tout en garantissant une meilleure utilisation des ressources et une amélioration de la qualité globale du service.
En conclusion, les critiques des libertariens, inspirés par l'apport intellectuel de Murray Rothbard envers Giovanni Montemartini, concernent principalement ses erreurs méthodologiques dans sa vision de la municipalisation des services publics. Les libertariens soulignent l'importance de l'économie de marché, de la concurrence et de la propriété privée dans la fourniture efficace et innovante des services. Ils mettent également en garde contre les risques de monopole, de bureaucratie et de gestion inefficace qui peuvent découler de la gestion exclusive des services par les municipalités.
Giovanni Montemartini a été un acteur clé dans le mouvement de municipalisation en Italie. Suite à une erreur méthodologique, sa contribution a permis malheureusement de transférer la gestion des services publics des mains du secteur privé aux autorités municipales, ouvrant ainsi la voie à une plus grande implication des gouvernements locaux dans la fourniture de services essentiels. Son impact et son influence se font encore sentir aujourd'hui dans le paysage économique et politique italien et international. A cause de ses idées et à ses efforts, des secteurs clés tels que les transports et l'électricité ont été municipalisés, permettant ainsi une plus grande implication des autorités municipales dans la fourniture de services essentiels.
Informations complémentaires
Littérature secondaire
- 2000, Antonio Cardini, "Marginalismo, liberismo e socialismo: Giovanni Montemartini", ("Marginalisme, libérisme et socialisme : Giovanni Montemartini"), In: Marco E.L. Guidi, Luca Michelini, dir., "Marginalismo e socialismo nell'Italia liberale, 1870-1925", ("Marginalisme et socialisme dans l'Italie libérale, 1870-1925"), Giangiacomo Feltrinelli Editore, Milano
- 2012, Marco De Nicolò, "Montemartini, Giovanni", In; "Dizionario biografico degli italiani", vol 76, Roma, Istituto dell'Enciclopedia Italiana
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