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George A. Akerlof

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George A. Akerlof
Économiste

Dates 1940 -
George Akerlof
Tendance Néo-keynésien
Nationalité États-Unis États-Unis
Articles internes Autres articles sur George A. Akerlof

Citation
Interwikis sur George Akerlof

George Arthur Akerlof, né le 17 juin 1940, est un économiste américain néo-keynésien. Il a reçu en 2001 le Prix Nobel d'économie, en compagnie de Michael Spence et de Joseph Stiglitz, pour ses analyses du marché en situation d'asymétrie d'information.

Présentation

George Akerlof a étudié à l'université de Yale où il obtient son premier diplôme puis il soutient une thèse au Massachusetts Institute of Technology (MIT). Il a enseigné à la London School of Economics, et il est actuellement Professeur à l'Université de Berkeley.

Apport intellectuel

George Akerlof s'est consacré durant sa vie à l’étude des asymétries d'information, que de nombreux économistes considèrent comme des imperfections du marché. Critiquant le modèle néo-classique, George Akerlof présente des acteurs ne disposant pas tous, à égalité, de la même information sur le marché. Dans un article, George Akerlof met en évidence une exception à la loi de la demande, aujourd'hui portant son nom, l’« effet d'Akerlof » ou « effet de marque ». Les acheteurs ont parfois tendance à acheter, parmi un ensemble de biens parfaitement subtituables, des biens qui ont un prix supérieur au prix moyen en croyant que celui qu’ils achètent est de meilleur qualité. George Akerlof a co-écrit avec son épouse Efficiency Wage Models of the Labor Market, livre dans lequel, ils apportent des arguments montrant l’existence du salaire d'efficience. Selon cette hypothèse, les employeurs peuvent avoir un intérêt à verser un salaire plus élevé que le salaire qui optimiserait leur profit, afin d'attirer et de conserver les meilleurs salariés et de corriger des biais informationnels.

Dans son célèbre article de 1970, George Akerlof utilise l'exemple du marché de voiture d'occasions pour mettre en évidence l'impact des asymétries d'information sur le marché. Le vendeur d'une voiture d'occasion connaît mieux les caractéristiques de sa voiture que l'acheteur éventuel. Les acheteurs savent que le marché comporte des voitures de mauvaise qualité. Ils cherchent donc à payer les voitures au prix le plus bas. Mais à ce prix, les propriétaires de voitures de qualité refusent de les vendre et se retirent du marché. Au final, il ne restera sur le marché que les produits de mauvaise qualité (les lemons en anglais). L'asymétrie d'information provoque un problème de sélection adverse et empêche certains marchés de fonctionner de façon efficiente, prétend-il.

Les économistes autrichiens, dont Peter Boettke, affirment, en s'appuyant sur l'intuition de Friedrich Hayek, que l'information est dispersée parmi tous les êtres vivants. La persistance d'une situation d'information asymétrique n'est pas compatible, bien sûr, avec le fonctionnement d'un marché de vente de voiture d'occasions. Heureusement, ce ne sont pas uniquement les mauvaises voitures qui sont vendues. Le marché a vu apparaître des intermédiaires, qui ne sont pas présents uniquement pour faire rencontrer une offre et une demande. Ils apportent un élément de confiance. Le bien qu'ils mettent à la disposition des acheteurs est « garanti » par leur expertise et par la pérennité de leur engagement sur le marché en y ajoutant quelquefois des liens contractuels de remboursement ou de remplacement. Le marché ne souffre donc pas d'efficacité qui doit être corrigé par l'État. L'asymétrie d'information n'est qu'une autre formulation de la dispersion de l'information, celle qui est garante de l'émergence et de l'évolution du marché. Les tentatives gouvernementales et règlementaires ne font qu'anesthésier les acteurs du marché et donc confinent et rigidifient la structure du marché dans sa globalité.

Publications

  • 1970, The Market for ‘Lemons’: Quality, Uncertainty, and the Market Mechanism, Quarterly Journal of Economics, Vol 84, August, pp488—500
  • 1980, avec H. Miyazaki, « The implicit contract theory meets the wage bill argument », Review of Economic Studies, Vol 42, pp321-338
  • 1982,
    • a. ‘Wage Contracts as Partial Gift Exchange’, Quarterly Journal of Economics, 97, pp543–569
      • Repris en 1984, In: George Akerlof, dir., An Economic Theorist’s Book of Tales, Cambridge, Cambridge University Press, pp145–174
    • b. avec W. T. Dickens, "The Economic Consequences of Cognitive Dissonance", American Economic Review, n°72, June, pp307-319
    • c. « Labor contracts as partial gift exchange », Quarterly Journal of Economics, 92 (4), novembre
  • 1984, A theory of social custom of which unemployment may be one consequence», In: George Akerlof, Dir., An economist's book of tales, Cambridge University Press
  • 1987, avec Janet L. Yellen, "Rational Models of Irrational Behavior", American Economic Review, Vol 77, pp137-142
  • 1990, avec J. L. Yellen, "The fair wage-effort hypothesis and unemployment", Quarterly Journal of Economics, 105(2), pp255-283
  • 1991, "Procrastination and Obedience", American Economic Review, May, 81 (2), pp1-19
  • 2000, avec R. E. Kranton, "Economics and Identity", The Quarterly Journal of Economics, Vol 115, pp715-753
  • 2002, "Behavioral Macroeconomics and Macroeconomic Behavior", American Economic Review, 92, September, pp411-433
  • 2009, avec Robert J. Shiller, "Animal Spirits: How Human Psychology Drives the Economy, and Why it Matters for Global Capitalism", Princeton: Princeton University Press

Littérature secondaire

  • 2016, Mark Thornton, commentaire du livre de George A. Akerlof and Robert J. Shiller, "Phishing for Phools: The Economics of Manipulation and Deception", Quarterly Journal of Austrian Economics, Vol 19, n°1, Spring, pp85–100


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