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Charles Darwin

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Charles Darwin
Scientifique

Dates 1809-1882
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Tendance Évolutionniste
Nationalité Royaume-Uni Royaume-Uni
Articles internes Autres articles sur Charles Darwin

Citation « Il doit y avoir une libre concurrence entre les hommes. Les plus capables ne doivent pas être interdits de réussir par des lois ou des coutumes. »
Interwikis sur Charles Darwin

Charles (Robert) Darwin, né en 1809 et décédé en 1882, était un naturaliste britannique, qui a révolutionné la science de la biologie par sa démonstration de l'évolution par la sélection naturelle. Son ouvrage célèbre sur l'origine des espèces fut publié en 1859 et réédité cinq fois de son vivant. Bien que l'expression de la loi de « survie du plus fort » lui soit souvent attribuée, Herbert Spencer l'avait déjà utilisée dans ses livres sur la philosophie évolutionniste.

Éléments de biographie

Charles Darwin est né à Shrewsbury. Son grand-père, Erasmus Darwin, médecin, naturaliste et poète, est l'auteur d'une œuvre originale Zoonomia dans laquelle on décèlera les prémices de l’évolutionnisme. Sa mère est morte quand il avait huit ans, et il fut élevé par sa sœur. En 1827, il commença des études de théologie au Christ's College, à Cambridge. Sa passion pour les collections de plantes, d'insectes et de spécimens géologiques fut remarquée par son professeur de botanique, John Stevens Henslow. Grâce à lui, Charles Darwin part en Patagonie, avec le capitaine Robert FitzRoy qui avait besoin d'un naturaliste à son bord. Le voyage dure cinq années de 1831 à 1836.

Charles Darwin met en doute l'avis que les fossiles étaient des reliques de l'Arche de Noé et il participe de plus en plus aux discussions sur les "transmutations" des espèces. Il fait des voyages d'études à Tenerife, au Cap-Vert, au Brésil, aux îles Galapagos, et ailleurs. Malheureusement durant le voyage, il contracte une maladie tropicale, qui fait de lui un semi-invalide pour le reste de sa vie. En 1846, Charles Darwin publie plusieurs ouvrages sur la base des découvertes du voyage et il devient secrétaire de la Société géologique (1838 - 1841).

Dans les années 1840, Darwin travaille sur ses observations de l'origine des espèces pour son propre usage. Il s'interroge sur le fait que les espèces soient susceptibles de partager un ancêtre commun. En 1858, Alfred Russel Wallace, naturaliste vivant dans les Indes orientales, envoie à Charles Darwin son étude contenant les principales idées de la théorie de la sélection naturelle. Darwin organise les notes et les présente à la Société linnéenne le premier juillet 1858[1]

Les travaux de Charles Darwin sur l'origine des espèces sont attaqués car ils ne donnent pas la même représentation de la création donnée par la Bible. Avant Charles Darwin, l'anatomiste français et botaniste Jean-Baptiste de Lamarck (1744-1829) avait souligné les variations dans les espèces. La théorie de la sélection naturelle, de Charles Darwin, c'est-à-dire le mécanisme de l'évolution, est un processus automatique, ce qui laisse peu ou pas de place pour l'orientation divine de la conception. Toutes les espèces engendrent une progéniture, qui ne peut pas survivre dans sa totalité. Avec des variations favorables et du fait du hasard, certaines espèces sont "sélectionnées".

Influence de Thomas Malthus

Searchtool-80%.png Article détaillé : Thomas Malthus.

En octobre 1838, Darwin découvre le livre de Malthus, Essai sur le principe de population, qui avance la thèse que la lutte pour la vie contrôle le développement des populations humaines. Darwin reprenant Malthus débute une esquisse de sa théorie de la sélection naturelle, orientée vers les plantes et animaux et non pas sur les humains. En effet, en empruntant le principe de lutte pour l'existence, Darwin va développer sa propre théorie concernant les espèces botaniques et animales. Bien qu'il faut reconnaître dans l’œuvre de Malthus une certaine influence dans l'élaboration de la théorie de Darwin, celle-ci n’est donc en rien une naturalisation du modèle malthusien basé notamment sur l'insuffisance des moyens de subsistance pour répondre à l'accroissement de la population humaine.

Influence de Charles Darwin dans les autres disciplines

L'œuvre de Charles Darwin a eu une profonde influence en dehors du domaine des sciences naturelles. On retrouve ses idées, sans forcément de liaison directe chez certains auteurs comme Friedrich Nietzsche (voir sa critique intitulée "Contre le darwinisme" dans La Volonté de puissance), Jack London, H. G. Wells, Robert A. Heinlein, Ayn Rand, Herbert Spencer ou T. H. Huxley.

Le darwinisme social ou sociobiologie fut malheureusement appliqué en sociologie politique, menant à des dérives éthiques évoquant la "race favorable". Elle a été appliquée également en économie alors que Charles Darwin a toujours évité d'introduire l'espèce humaine au centre de sa théorie de la sélection naturelle.

Il existe trois courants principaux d’analyse de l’évolution organisationnelle dans la lignée de Charles Darwin :

  • La théorie de l'écologie des populations[2] : J. Betton, G. G. Dess, J. Freeman, M. T. Hannan

Alice Guilhon, Rénata Labbé et Baptiste Rappin, chercheurs au SKEMA Business School de Sophia Antipolis, approuvent ces analyses de l'évolution organisationnelle qui s'appuient sur les principes de base de la théorie Darwinienne. Mais ils leur reprochent de ne retenir que le côté faussement déterministe. Aussi, ils présentent une approche co-évolutionniste qui serait toujours dans la lignée adéquate de Charles Darwin.

Critiques du darwinisme

Outre la critique purement religieuse, critique dogmatique qui existe dès le XIXe siècle (théorie « fixiste » du créationnisme, développée surtout aux États-Unis, suivie par la théorie d'une évolution préprogrammée : l'intelligent design), il y a une critique scientifique du darwinisme. Cette critique souligne les faits suivants :

  • Darwin a raison quand il avance que les espèces ne sont pas figées et qu'elles luttent pour la domination de leurs écosystèmes
  • cependant, la sélection ne vise pas à un « progrès continu des espèces » et une amélioration permanente (démenti par la théorie du « gène égoïste »<ref>Richard Dawkins, Le Gène égoïste, Odile Jacob, 2003, Acheter en ligne) ; il n'est pas vrai que ne se transmettent que les caractères les plus utiles, les plus efficaces pour l'espèce
  • l'évolution ne se fait pas nécessairement de façon très progressive, de façon graduelle, elle peut parfois être rapide et chaotique
  • la transmission des caractères ne se fait pas exclusivement de façon verticale, de parent à enfant : il y a un continuel échange de gènes entre êtres vivants (importance du rôle des virus et des bactéries)
  • il n'y a pas de définition scientifique de l'espèce (on distingue moins d'espèces de bactéries que d'insectes, pourtant les bactéries sont beaucoup plus diversifiées)
  • il n'y a pas un hypothétique unique ancêtre universel commun, ni un « arbre de la vie » : la vie est une création permanente
  • les espèces ne se sont pas définitivement séparées très tôt dans l'histoire du vivant (au risque de dégénérer par spéciation), elles continuent au contraire de se mélanger

Notes et références

  1. Elles furent lues, de même que les documents de Wallace, en leur absence. Charles Darwin enterrait, ce jour, son plus jeune fils, décédé de la fièvre écarlate.
  2. * 1977, M. T. Hannan et J. Freeman, The Population Ecology of Organizations, The American Journal of Sociology, 82(5): 929-964
    • 1984, M. T. Hannan et J. Freeman, Structural Inertia and Organizational Change, American Sociological Review, 49(2): 149-164
    • 1985, J. Betton et G. G. Dess, The Application of Population Ecology Models to the Study of Organizations, The Academy of Management Review, 10(4), pp750-757
  3. Richard R. Nelson et Sidney G. Winter, 1982, An Evolutionary Theory of Economic Change, Cambridge, Mass.: Harvard University Press

Publications

  • 1859, On the origin of the species by means of natural selection : Or, the preservation of favoured races in the struggle for life, London: J. Murray
  • 1871, "The Descent of Man, and Selection in Relation to Sex", 2 vols, London: Murray and New York: Hill
    • nouvelle édition en 1882, John Murray, London
    • Nouvelle édition en 1904, New York: Hill
  • 1883, The Variation of Animals and Plants Under Domestication, 2 vols., 2nd edn, London and New York: Murray and Appleton

Littérature secondaire

Pour voir les publications qui ont un lien d'étude, d'analyse ou de recherche avec les travaux et la pensée de Charles Darwin : Charles Darwin (Littérature secondaire)

Citations

  • « Les espèces qui survivent ne sont pas les espèces les plus fortes, ni les plus intelligentes, mais celles qui s’adaptent le mieux aux changements. »
  • « Si des variations utiles à un être organisé quelconque se présentent quelquefois, assurément les individus qui en sont l’objet ont la meilleure chance de l’emporter dans la lutte pour l’existence ; puis, en vertu du principe si puissant de l’hérédité, ces individus tendent à laisser des descendants ayant le même caractère qu’eux. J’ai donné le nom de sélection naturelle à ce principe de préservation. »
  • « Il doit y avoir une libre concurrence entre les hommes. Les plus capables ne doivent pas être interdits de réussir par des lois ou des coutumes. »' (La filiation de l'homme, 1871)

Liens externes


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