Vous pouvez contribuer simplement à Wikibéral. Pour cela, demandez un compte à adminwiki@liberaux.org. N'hésitez pas !


Daniel Oliver

De Wikiberal
Aller à la navigation Aller à la recherche

Daniel Oliver est le rédacteur en chef de la revue "Alternatives in Philanthropy", et il est chercheur associé au Centre de Recherche Capitale (www.capitalresearch.org) à Washington, DC, aux Etats-Unis.

En 1998, Daniel Oliver en compagnie de Vernon Kirby a écrit un article très intéressant portant sur l'organisation caritative chrétienne américaine : "Catholic Charities". Ils révèlent, tous les deux, qu'en devenant l'une des plus grandes entreprises de services sociaux du pays, cette organisation s'est volontairement ou involontairement avilie aux apports financiers de l'État. Par conséquent, l'organisation fut contrainte de renoncer à une partie importante de sa mission confessionnelle d'origine.

En 1999, dans la revue, The Freeman, il signale que la problématique importante n'est pas de savoir si le secteur privé peut suppléer la baisse de l'offre de l’intervention sociale publique du fait des coupes budgétaires. Car "charité" et "service publique" sont deux formes de dépendance. En cas de baisse des dépenses publiques en services sociaux, il n'y a pas lieu de compenser la différence par l'initiative privée (organisations confessionnelles, associations de proximité ou organisations de bénévoles). Le sujet ne doit pas être centré sur le remplacement d'une dépendance par une autre source de financement de dépendance. La bonne gestion de la société est donc de réduire les causes de cette dépendance. Ainsi, une des façons de réduire les malheurs qui résultent de la dépendance est de veiller à ce que les marchés soient libres d'opérer avec la créativité et les innovations des entrepreneurs, que la recherche ne soit pas orientée et que l'esprit d'entreprise puisse s'insinuer dans les moindres endroits où on ne l'attend pas à l'avance.

Les organismes de bienfaisance peuvent promouvoir l'indépendance si les bénéficiaires ont la possibilité de donner quelque chose en retour. Quand, par exemple, des locataires ont subi le malheur de perdre un emploi, certains propriétaires devraient avoir la liberté de proposer de menus services (nettoyer ou réparer la propriété par exemple avec leur autorisation) au lieu de payer un loyer durant quelques temps. Cela renforcerait la valeur du travail et permettrait aux bénéficiaires de conserver leur dignité jusqu'à ce que leur fortune s'améliore[1]. Trop d'associations caritatives se concentrent uniquement sur la distribution alimentaire, avec des budgets, toujours insuffisants, qui croissent chaque année. Pourtant, Daniel Oliver remarque qu'aux Etats-Unis, 60 pour cent des bénéficiaires déclarent qu'ils aimeraient avoir des informations sur la façon de mieux gérer leur argent (la mauvaise budgétisation semblerait être une raison majeure pour le recours à des organismes de bienfaisance alimentaire). Or, une seule association caritative alimentaire sur 5 offre des conseils de gestion du crédit et de maintien équilibré de son budget familial. Pour Daniel Oliver, le meilleur acte de charité à accomplir, pour n'importe quel citoyen, est d'offrir, le plus généreusement possible, les moyens, à celui ou à celle qui en a besoin, de devenir de plus en plus indépendant.

Notes et références

  1. Le grand industriel, Henry Ford, au début des années 1930, fut particulièrement touché par la Grande Dépression et de ses effets sur les habitants de la ville de Inkster (une banlieue de Detroit). Il engagea ses habitants à travailler dans ses usines automobiles et il en paya d'autres pour nettoyer les rues, pour cultiver, et pour écraser les dalles de béton des bâtiments démolis pour une utilisation dans le pavage des rues et des routes. Comme il l'expliquait, "Je ne crois pas au fait de donner des choses aux gens. Je crois que je dois leur donner une chance de faire des choses pour eux-mêmes" Henry Ford avec Samuel Crowther, 1930, "Today and Tomorrow", Cambridge, Mass.: Productivity Press, p179


Publications

  • 2010, "Animal Rights: The Inhumane Crusade", Merril Press, ISBN 978-0936783239

Liens externes