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Christoph Blocher

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Christoph Blocher
entrepreneur

Dates 1940-
Blocher.jpg
Tendance
Nationalité Suisse Suisse
Articles internes Autres articles sur Christoph Blocher

Citation Celui qui est contraint de se montrer solidaire en devant constamment s'acquitter d'impôts, de redevances et de taxes croissants, ne deviendra sans doute pas plus social, mais de plus en plus rebelle et égoïste.
Interwikis sur Christoph Blocher

Christoph Blocher (né le 11 octobre 1940 à Schaffhouse) est un entrepreneur et homme politique libéral-conservateur suisse. Fils de pasteur, il est le septième d'une lignée de dix enfants. Membre de l'UDC (Union démocratique du centre, parti politique suisse) et de l'ASIN (Action pour une Suisse indépendante et neutre), dont il fut président de 1986 à 2003, il est aussi leur figure emblématique.

Titulaire d'un doctorat de droit, il a fait fortune dans les années 1970-1980 en rachetant et en redressant l'entreprise de chimie EMS-Chemie Holding AG (employé sans le sou, il doit au début hypothéquer tout ce qu'il possède et emprunter aux banques).

Sous l'influence de Robert Nef, il évolue du conservatisme vers le libéralisme. Il est libéral en économie, et reste conservateur sur les questions sociales.

Il est le principal artisan de la lutte contre l'adhésion de la Suisse à l'Espace économique européen, refusée lors de la votation populaire du 6 décembre 1992.

Il siège au Conseil fédéral (gouvernement suisse) de 2004 à 2007 en tant que chef du Département fédéral de justice et police. Se heurtant fréquemment aux usages du consensus propres à la tradition confédérale, il en est évincé le 12 décembre 2007 en faveur d'une politicienne de son propre parti, soutenue par les socialistes, les Verts et les démocrates-chrétiens.

En janvier 2012, il obtient la démission du président de la Banque nationale suisse, impliqué dans une affaire de délit d'initié. En mai 2014, il quitte le Conseil national (le Parlement suisse) pour se consacrer à la lutte contre l'adhésion insidieuse de la Suisse à l'Union européenne.

Ses points de vue politiques sont en faveur d'une diminution du poids de l'État, avec cependant des tendances de droite conservatrice classique : protectionnisme (particulièrement dans le domaine agricole), politique stricte en matière de sécurité et d'immigration, etc.

Populaire dans les cantons alémaniques, il est une des têtes de turc de l'intelligentsia francophone, qui le considère comme un extrémiste et l'accuse de populisme.

Citations

  • Mais nous, nous avons une autre question à nous poser : comment pouvons-nous mettre fin au pillage organisé par l'État des citoyennes et des citoyens ainsi que des entreprises ? Comment pouvons-nous stopper le constant bradage de notre indépendance et de notre liberté ?
  • Si nous voulons préserver la liberté des Suisses, il faut limiter le pouvoir des politiciens.
  • Je n'aurais jamais cru que le mépris du peuple, le mépris de la démocratie directe, puissent être aussi profonds au sein de la « classe politique ».
  • L'esprit de rébellion est au cœur du combat pour la liberté. En fait, Guillaume Tell est un être apolitique et non un révolutionnaire qui veut imposer au monde une certaine idéologie. Il aimerait qu'on le laisse tranquille et aller où bon lui semble, ainsi qu'il le concède à tous les autres.
  • L'État ne doit pas se comporter comme un instituteur, qui dicte aux gens, comme à des gamins, ce qu'ils ont à faire et les plaisirs auxquels ils peuvent aspirer, qui contrôle leurs pensées, les traîne en justice pour leurs opinions, prélève cinquante pour cent de leurs revenus privés sous forme d'impôts, criminalise le tir sportif, interdit la fumée, limite la publicité, érige la procréation en thème politique, étatise l'éducation, impose le transfert de la route au rail, délègue les droits populaires à des autorités, soustrait la santé publique aux lois du marché, intervient sans y être invité dans des conflits étrangers, qui, en bref, restreint la liberté de ses citoyens à un point tel qu'ils se sentent prisonniers d'une camisole de force.
  • Celui qui est contraint de se montrer solidaire en devant constamment s'acquitter d'impôts, de redevances et de taxes croissants, ne deviendra sans doute pas plus social, mais de plus en plus rebelle et égoïste. Ce n'est pas par hasard que dans les pays de l'Est communistes avec leur prétendue « justice sociale », on trouvait un égoïsme individuel difficilement égalable. Ce n'est pas non plus par hasard si, dans les sociétés plus ou moins libérales, les dons récoltés pour des œuvres de charité sont les plus abondants.
  • - Sur quels penseurs appuyez-vous vos convictions ? - Blocher : Des économistes tels que Friedrich von Hayek, Ludwig von Mises ou encore Wilhelm Röpke ont montré que l'esprit collectiviste, ou solidaire, sert de racine aussi bien au socialisme de gauche qu'au national-socialisme de droite. L'école libérale contemporaine, notamment aux États-Unis, continue de bâtir sur les travaux de ces penseurs. Le reste, je l'ai acquis avec l'expérience de la vie. (Interview dans L'Agefi du 4 avril 2002)
  • Le socialisme a toujours été une idéologie confortable, car elle crée l'illusion que l'être humain n'a pas besoin d'assumer la responsabilité de ses propres actes, voire de sa propre existence.

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