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Christian Watrin

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Christian Watrin, né à Cologne, décédé en 2020, est un économiste allemand, professeur émérite à l'université de Cologne et ancien président de la Société du Mont-Pèlerin.

Une carrière académique portée dans le sens d'une défense d'une économie de marché sociale

En tant qu’enseignant et auteur d’innombrables publications, Christian Watrin a apporté une contribution significative à la compréhension et au développement d'un ordre libéral économique et social. Il a grandi dans sa ville natale de Cologne au milieu de la Grande Dépression des années 1930. Il a ensuite étudié l’administration des affaires et l’économie avant de réussir son doctorat. Son professeur, Alfred Müller-Armack, lui a proposé de devenir son assistant en 1955. Cette relation de confiance longue et intense a eu une influence durable sur lui. Un autre lien étroit s'est créé avec Friedrich Hayek peu de temps après son habilitation en 1963 alors que l'économiste autrichien avait accepté un poste de professeur temporaire à l’Université de Fribourg. En 1965, Christian Watrin est devenu professeur d'économie à la Ruhr-Universität Bochum.

De 1970 jusqu’à sa retraite en 1995, il a dirigé l'Institut de politique économique de l'université de Cologne, l'un des bastions de l'économie libérale en Allemagne et il a été co-éditeur de l’influente revue du même nom. Il fut également membre du conseil des économistes qui assistèrent le ministre allemand de l'économie. De 1987 à 1992, il a présidé ce conseil.

Six ans après la mort de Friedrich Hayek, il a fondé, avec l'aide de plusieurs universitaires et entrepreneurs, la « Friedrich A. von Hayek Gesellschaft » et l’a dirigée en tant que président fondateur entre 1999 et 2006. Il a par ailleurs exercé de nombreuses responsabilités dans des organisations ou think tanks libéraux à travers le monde. Entre 2000 et 2002, il a été président de la Société du Mont-Pèlerin, à la suite de Ramon P. Diaz et précédant Leonard P. Liggio. Il fut également membre du comité de direction de la Ludwig Erhard Stiftung en Allemagne[1] et siégea au conseil académique du Centre pour la Nouvelle Europe.

Il fut l’un des protagonistes les plus importants de l’économie sociale de marché qui a apporté sa compétence scientifique à la politique pratique et a joué un rôle décisif dans l’élaboration de la politique économique et sociale allemande et européenne. Il s'est appuyé sur une théorie économique et sociale libérale basée sur la propriété privée, les contrats, la responsabilité personnelle et la libre concurrence. Sa compréhension du marché est très proche de celle de Friedrich Hayek et de l'école autrichienne, en général. Il rappelle dans ses écrits qu'il n'existe pas un marché mais plusieurs marchés. Ceux-ci ne sont pas définis et ne se distinguent pas par des objectifs communs car ils n’ont pas d’objectifs communs. Par conséquent, la concurrence sur ces marchés est intégralement liée aux connaissances accessibles à tous les acteurs économiques. Ils ne peuvent donc pas naître selon un décret du gouvernement mais ils émergent spontanément grâce à l’utilisation appropriée des connaissances disponibles sur le marché par les acteurs qui souhaitent créer ou développer ces marchés et uniquement par eux.

Selon Christian Watrin, l’idéologie de l’État-providence est une erreur dangereuse car elle détourne le principe de l’égalité de traitement entre les individus en une exigence que l’État doit traiter les individus de façon différenciée afin de les mettre dans des positions matériellement égales. Cela conduit à la destruction de la moralité et de l’éthique d’une société libre, conclut l'économiste politique.

Publications

  • 1973, avec Hans K. Schneider, dir., "Macht und ökonomisches Gesetz" (« Pouvoir et droit économique »), Berlin
  • 1979,
    • a. The Principles of the Social Market Economy: Ist Origins and Early, Zeitschrift für die gesamte Staatswissenschaft, 135, pp405 - 425
    • b. Vom Wirtschaftsdenken der Klassiker zu den neoliberalen Ordnungsvorstellungen [De la pensée économique des classiques à l'idée de l'ordre néo-libérale], In: W. Linder, H. Heibling et H. Bütler, dir., Liberalismus – nach wie vor, Buchverlag der Neuen Zürcher Zeitung, pp81-102
  • 1982, avec Wolfgang Stiitzel, Hans Willgerodt et Karl Hohmann, dir., Standard Texts on the Social Market Economy: Two Centuries of Discussion. Stuttgart/New York: Gustav Fischer
  • 1988, "Alfred Müller-Armack (1901 to 1978)", In: F. W. Henning, dir., Über den Beitrag Kölner Volkswirte und Sozialwissenschaftler zur Entwicklung der Wirtschafts- und Sozialwissenschaften, Cologne, Vienna, pp39-68
  • 2002, "Will the Europeans Seize Their “Once-in- History Opportunity”? — Comments on James M. Buchanan’s Essay “Europe’s Constitutional Opportunity", In: Geoffrey Brennan, Hartmut Kliemt, Robert D. Tollison, dir. "Method and Morals in Constitutional Economics. Essays in Honor of James M. Buchanan", Berlin: Springer-Verlag, pp313-324
  • 2005, "Hayeks Theorie einer freiheitlichen politischen Ordnung Gefunden", ORDO, vol 56, pp3-18
  • 2008,
    • a. "Constructivism", In: Rolf H. Hasse, Hermann Schneider & Klaus Weigelt, dir., Social Market Economy. History, Principles and Implementation – From A to Z, Ferdinand Schöningh, Paderborn, Germany, pp122-126
    • b. avec Barbara Kolm-Lamprechter, dir., "Internationale Experten zur Österreichischen Schule der Nationalökonomie" ("Les experts internationaux de l'école autrichienne d'économie"), Vienna
    • c. "Theorie der Freiheit" ("Théorie de la liberté"), In: Barbara Kolm, Christian Watrin, dir., "Internationale Experten zur Österreichischen Schule der Nationalökonomie. : Festschrift für Christoph Kraus" ("Les experts internationaux de l'école autrichienne d'économie"), The international library of Austrian economics, Vol 14, Friedrich A. v. Hayek Institut, Vienna

Notes et références


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