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Angela Heywood
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Angela Heywood, née vers 1840 à Deerfield, dans le New Hampshire, décédée en 1935 à Princeton, dans le Massachusetts, était une écrivaine et militante radicale américaine, connue pour son plaidoyer en faveur de l'amour libre du féminisme et de l'anarchisme. Elle a cofondé et publié The Word, un journal mensuel de réforme, avec son mari Ezra Heywood. Elle était une défenseure passionnée des droits des femmes, de la liberté sexuelle et des réformes sociales, et a été une voix importante dans le mouvement anarcho-féministe du XIXe siècle.
La vie et les influences d'Angela Heywood
- . Jeunesse et éducation. L'éducation formelle d'Angela Heywood a été limitée, mais elle a été profondément influencée par les enseignements de sa mère, Lucy Tilton, une penseuse radicale descendant du philosophe John Locke. Malgré la pauvreté de la famille, Angela a reçu une éducation informelle grâce à sa mère, notamment sur les questions de sexualité.
- . Influence de sa mère et de ses expériences personnelles. Lucy Tilton a encouragé ses enfants à ne pas utiliser d'euphémismes et à être ouverts sur les questions de sexe. Cette éducation franche a marqué profondément Angela et a influencé ses convictions ultérieures en matière de liberté sexuelle et de droits des femmes. Les expériences de jeunesse d'Angela, notamment son travail en tant que femme de chambre et aide à domicile lui ont également donné un aperçu des réalités de la vie des travailleurs, ce qui a encouragé son engagement social.
- . Engagement abolitionniste et rencontre avec Ezra Heywood. Angela s'est impliquée dans le mouvement abolitionniste, où elle a rencontré son futur mari, Ezra Heywood, lui-même militant abolitionniste et réformateur du travail. Leur union a été un partenariat profondément intellectuel et activiste, marqué par un engagement commun.
- . Fondation de The Word. Angela et Ezra Heywood ont fondé ensemble The Word, un journal mensuel réformiste, où ils ont exprimé leurs idées radicales sur des sujets tels que l'amour libre, le féminisme, le socialisme et la réforme du travail. Leur collaboration éditoriale a été cruciale pour la diffusion de leurs idées et leur engagement constant dans les mouvements sociaux progressistes de l'époque.
Les idées principales de l'arnacho-féminisme d'Angela Heywood
- . Engagement dans les mouvements abolitionnistes. Les débuts d'Angela Heywood dans les mouvements sociaux remontent à son activisme abolitionniste. En tant que jeune femme, elle fut profondément influencée par les idéaux de justice et d'égalité propagés par les mouvements abolitionnistes de son époque. Les discours enflammés de figures telles que William Lloyd Garrison et Wendell Phillips ont façonné ses convictions dès son adolescence. Attirée par la lutte pour mettre fin à l'esclavage et pour garantir l'égalité des droits pour tous, elle s'est rapidement engagée dans des actions militantes, participant à des manifestations, des pétitions et des campagnes de sensibilisation.
- . Le féminisme radical et la lutte pour les droits des femmes. Angela Heywood était une ardente défenseure des droits des femmes, prônant l'égalité politique, économique et sociale entre les sexes. Elle a critiqué les normes sociales patriarcales qui limitaient la liberté et l'autonomie des femmes, plaidant pour leur émancipation et leur plein accès aux mêmes opportunités que les hommes. Son féminisme radical remettait en question les structures de pouvoir oppressives et visait à transformer radicalement la société pour créer un monde plus juste et égalitaire pour toutes et tous.
- . L'amour libre et la critique de l'institution du mariage. Angela Heywood critiquait fermement l'institution du mariage, la considérant comme une forme d'oppression pour les femmes, les enfermant dans des rôles et des obligations restrictifs. Elle prônait la liberté de choix en matière de relations amoureuses et sexuelles, défendant le droit des individus à définir leurs propres normes et relations, en dehors des contraintes sociales traditionnelles. Son plaidoyer pour l'amour libre était intimement lié à sa vision anarchiste d'une société sans contraintes et sans oppression, où chacun serait libre de vivre selon ses propres termes.
- . La vision anarchiste de la société et de l'État. En tant qu'anarchiste, Angela Heywood rejetait l'autorité coercitive de l'État et plaidait pour une société fondée sur des principes de liberté, d'égalité et de solidarité. Elle critiquait le système politique et économique existant, mettant en avant la nécessité de démanteler les structures de pouvoir oppressives et de créer des formes d'organisation sociale basées sur la coopération volontaire et la décentralisation du pouvoir. Son engagement dans les ligues anti-impôts s'inscrit dans sa critique plus large des structures de pouvoir oppressives. Elle a plaidé en faveur de la réduction de la fiscalité oppressive, considérée comme une forme d'exploitation et de domination exercée par l'État sur les citoyens.
- . La réforme du travail. Angela Heywood était également une réformatrice sociale engagée, militant pour de meilleures conditions de travail et des droits renforcés pour les travailleurs. Elle critiquait ce qu'elle considérait être les injustices du système capitaliste, voyant dans cette organisation une exploitation inéluctable des travailleurs et la précarité économique des femmes. Son activisme en faveur de la réforme du travail visait, de fait, à améliorer les conditions de vie des travailleurs et à promouvoir une plus grande équité sociale dans la société.
Les défis et les controverses rencontrés par Angela Heywood
- . Répression et condamnation de ses écrits par les autorités publiques. Les idées radicales et les positions franches d'Angela Heywood ont souvent été réprimées et condamnées par les autorités de son époque. Ses écrits, en particulier sur l'amour libre, la liberté sexuelle et les droits des femmes, étaient considérés comme subversifs et obscènes par les forces conservatrices américaines. Elle a fait face à la censure et à la répression de ses publications, notamment avec la promulgation de lois comme le Comstock Act, qui visait à interdire la diffusion par la poste de contenus jugés obscènes.
- . Difficultés financières. En tant que mère de quatre enfants et épouse d'un activiste anarchiste, Angela Heywood a été confrontée à des difficultés financières et des limites dans son engagement social et politique. La nécessité de subvenir aux besoins de sa famille, combinée aux responsabilités domestiques et parentales, ont parfois limité son activisme et son implication dans les mouvements sociaux. Les défis financiers ont également entravé ses efforts pour publier et diffuser ses idées de manière plus large.
- . Critiques pour l'usage d'un langage explicite et la remise en question des normes sociales. Angela Heywood a été critiquée, voire diabolisée, pour son usage franc et explicite du langage dans ses écrits, notamment sur des sujets tabous comme la sexualité et le mariage. Sa remise en question des normes sociales et son refus de se conformer aux conventions de l'époque ont suscité des réactions hostiles de la part de certaines factions conservatrices de la société. Malgré ces critiques, Angela Heywood a maintenu sa position et a continué à défendre ses convictions avec audace et détermination.
Publications
- 1873, "Has love a scientific basis?", "Woodhull & Claflin Weekly", 1er mars 1873, p13
- 1893, "Body Housekeeping", The word, mars
- Repris en 1982, "Body Housekeeping", In: Wendy McElroy, dir., "Freedom, feminism, and the state: an overview of individualist feminism", Washington D.C.: Cato Institute, pp155-158
- Nouvelle édition en 1991, "Body Housekeeping", In: Wendy McElroy, dir., "Freedom, Feminism, and The State. An Overview of Individualist Feminism", New York: Holmes & Meier, pp131–134
- Repris en 1982, "Body Housekeeping", In: Wendy McElroy, dir., "Freedom, feminism, and the state: an overview of individualist feminism", Washington D.C.: Cato Institute, pp155-158