Vous pouvez contribuer simplement à Wikibéral. Pour cela, demandez un compte à adminwiki@liberaux.org. N'hésitez pas !


Monopole universitaire

De Wikiberal
Aller à la navigation Aller à la recherche

Le monopole universitaire désigne le monopole que s'est octroyé l'État en matière d'enseignement universitaire. Les libéraux en ont été les critiques les plus virulents, soulignant le danger à confier à une seule autorité l'ensemble de l'éducation d'un pays. Les catholiques ont été également très actifs contre le monopole universitaire. Charles de Montalembert, catholique et libéral, le qualifia de « communisme intellectuel ».

Le monopole fut instauré par Napoléon Bonaparte en 1806, par une loi qui entérine la création de l'université impériale ou Université. Il fut supprimé par la loi Falloux du 15 mars 1850 mais rétabli par la suite par Jules Ferry. Ce dernier octroya en mars 1880 à l'État, l’exclusivité dans la délivrance des diplômes de l’enseignement supérieur. Le titre d'université était et reste strictement réservé aux organismes publics, alors que dans le reste du monde peuvent exister des universités privées telles l'université de Buckingham ou l'université Francisco Marroquin.

Seules les universités catholiques, fondées avant l'interdiction, peuvent porter le titre d'université. Cette interdiction, sans fondement autre que la volonté étatique de pouvoir contrôler l'enseignement à sa convenance, fausse complètement l'émulation que les organismes privés pourraient exercer sur l'université publique, au bénéfice des élèves. Ainsi, au Royaume-Uni, l'université de Buckingham est elle considérée selon la National Student Survey de l'institut de sondage Mori comme l'université répondant le mieux aux besoins de ses élèves. Plus petite qu'une université classique, elle répond aussi davantage aux besoins exprimés par ses élèves, permettant l'acquisition de certains diplômes en deux ans au lieu de trois. Comme l'explique le doyen de Buckingham, le professeur Terence Kealey, « nous sommes les seuls à travailler en priorité pour les étudiants. Les autres privilégient d’abord les objectifs du gouvernement ». De même, au Guatémala, l'université Francisco Marroquin est-elle devenu en une trentaine d'années la meilleure université du pays, au plus grand bénéfice de la population locale et du pays.

Citations

  • « Que l’État garde donc son Université, si bon lui semble, mais qu’il nous laisse, ainsi que la Charte l’y oblige, la liberté d’en rester dehors, sans être frappés d’incapacité et d’ilotisme. » (Charles de Montalembert, Du devoir des catholiques dans la question de la liberté de l’enseignement)

Bibliographie

Voir aussi

Liens externes


6784-Tatice-Chronometre.png Accédez d'un seul coup d’œil au portail sur l'histoire du libéralisme et de la liberté.


La liberté guidant le peuple.png Accédez d'un seul coup d’œil au portail consacré au libéralisme politique.