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Johan Wiklund
Johan Wiklund, né le 12 juin 1963 en Suède, est titulaire de la chaire Al Berg et professeur d'entrepreneuriat à la Whitman School of Management de l'Université de Syracuse[1], aux États-Unis, disposant d'une notoriété établié dans le monde la recherche sur l'entrepreneuriat[2]. Il a obtenu un Master (MS) en génie mécanique de l'Université de Linköping et un doctorat en Entrepreneuriat (PhD en 1998) de la Jönköping International Business School. Sa thèse de doctorat était intitulée "Croissance et performance des petites entreprises : entrepreneuriat et au-delà", dirigée par Per Davidsson. Johan Wiklund est à présent considéré comme une autorité de premier plan dans la recherche sur la neurodiversité et le bien-être mental en entrepreneuriat avec les thèmes corollaires qui reposent sur la performance, la croissance, la sortie et l'échec entrepreneuriales.
Il a tout d'abord concentré ses recherches principalement sur l'orientation entrepreneuriale en collaborant avec Dean Shepherd, dont les travaux furent reconnus pour leur influence dans la recherche en entrepreneuriat. Ses recherches ont révélé que le capital humain des créateurs d'entreprise est un critère important pour un démarrage réussi d'une entreprise. Johan Wiklund a émis l'hypothèse que les facteurs de capital humain affectent la probabilité qu'un individu entre dans le travail indépendant et en sorte, en tenant compte des coûts d'opportunité. Les individus ayant plus de capital humain ont plus d'alternatives de travail, de chance de développer un travail indépendant et de découvrir des options d'emploi que les autres personnes, ce qui affecte le coût d'opportunité de l'entrée et de la sortie du travailleur par rapport à son statut d'indépendant.
L'impulsivité entrepreneuriale est un atout sur la planification dans de nombreux cas
Dans un article écrit en 2016, en collaboration avec Louis Marino, Reginald Tucker et Wei Yu, Johan Wiklund s'intéresse aux individus impulsifs qui sont attirés dans le monde entrepreneurial dans des contextes incertains avec la nécessité d'actions rapides. Or, l'action dans l'incertitude est la prémisse fondamentale de l'entrepreneuriat. Ainsi, bien que généralement accablée d'un attribut négatif de la personnalité, l'impulsivité est représentée par les auteurs comme un atout dans l'entrepreneuriat. Cela suggère qu'un contexte bien spécifique et localisé, dans lequel un trait de personnalité contient une forte connotation négative, aux yeux des autres, comme l'impulsivité, peut se révéler comme un avantage considérable pour l'entrepreneur s'il est conscient de ce trait en lui pour bien savoir l'utiliser.
Dans l'étude sur l'impulsivité entrepreneuriale[3], il y a le souci de considérer la prise décision neurologique autrement que sur le plan réfléchi, lent, analytique et "à froid" comme l'étayent généralement les études comportementales. Car, en cas d'incertitude dans un contexte d'urgence, soulignent les auteurs, le système de décision entrepreneuriale « à chaud » est souvent impulsif, rapide et intuitif.
Notes et références
- ↑ Il a commencé sa carrière à la Stockholm School of Economics avant de prendre son poste actuel à l'Université de Syracuse.
- ↑ Il est aussi rédacteur en chef de la revue d'entrepreneuriat de premier plan, "Entrepreneurship Theory and Practice".
- ↑ Les entrepreneurs prennent souvent des décisions critiques guidées par leur système impulsif reposant sur l'heuristique, leurs préjugés et leurs émotions. Chaque personne dispose d'un niveau d'impulsivité qui est en grande partie inné. Les recherches sur l'impulsivité entrepreneuriale développées par Whiteside et Lyman (2001) proposent quatre dimensions distinctes : celle qui est liée à la recherche de sensations, celle qui est liée au manque de préméditation, celle qui est liée au manque de persistance et celle qui fait face à l'urgence. Chacune a un impact sur la possibilité de créer une entreprise et sur les préférences entrepreneuriales. (1) La recherche de sensations a deux aspects : une tendance à aimer et à poursuivre des activités excitantes ; et une ouverture à essayer de nouvelles expériences qui peuvent être dangereuses.
Publications
- 1997, avec Per Davidsson, "Values, beliefs and regional variations in new firm formation rates", Journal of Economic psychology, Vol 18, n°2-3, pp179-199
- 2003, avec Dean Shepherd, "Knowledge-based resources, entrepreneurial orientation, and the performance of small and medium-sized businesses", Strategic Management Journal, Vol 24, n°13, pp1307-1314
- 2005,
- a. avec Dean Shepherd, "Entrepreneurial orientation and small business performance: a configurational approach", Journal of Business Venturing, Vol 20, n°1, pp71-91
- b. avec Dean Shepherd, "Entrepreneurial Small Business: A resource-based perspective", Northampton, MA: Edward Elgar
- 2007, avec Dean Shepherd, "Successes and Failures at Research on Business Failure and Learning from It", Foundations and Trends in Entrepreneurship series, Vol 2, n°5, pp1-35
- 2009, avec Dean Shepherd, Michael Haynie, "Moving forward: Balancing the financial and emotional costs of business failure", Journal of Business Venturing, Vol 24, n°2, pp134-148
- 2010, avec Ted Baker, Dean Shepherd, "The age-effect of financial indicators as buffers against the liability of newness", Journal of Business Venturing, Vol 25, n°4, pp423-437
- 2011,
- a. avec S. Bradley, H. Aldrich, Dean Shepherd, "Resources, environmental change, and survival: Asymmetric paths of young independent and subsidiary organizations", Strategic Management Journal, Vol 32, n°5, pp486-509
- b. avec S. Bradley, Dean Shepherd, "Swinging a double-edged sword: The effect of slack on entrepreneurial management and growth", Journal of Business Venturing, Vol 26, n°5, September, pp537-554
- 2016, avec Louis Marino, Reginald Tucker, Wei Yu, "Impulsivity and entrepreneurship", Frontiers of Entrepreneurship Research, Vol 36, n°3