Vous pouvez contribuer simplement à Wikibéral. Pour cela, demandez un compte à adminwiki@liberaux.org. N'hésitez pas !
Warren Brookes
Warren T. Brookes (né en 1929 - décédé le 28 décembre 1991[1]) était journaliste au Boston Herald et au Detroit News ainsi que chroniqueur syndiqué à l'échelle nationale connu pour ses opinions politiques et économiques conservatrices. Il fut diplômé en 1952 de l'Université de Harvard avec mention en économie et il a ensuite été employé par la Kimberly-Clark Corporation. En 1975, il rejoint le journal, le "Boston Herald" ; une décennie plus tard, le Detroit News s'attache ses services pour étoffer son équipe éditoriale.
Un talent journalistique à comparer avec celui du légendaire Frédéric Bastiat
Son talent journalistique a été reconnu par plusieurs organismes[2]. Philip Murray (1998) l'a comparé à Frédéric Bastiat dans son style d'écriture avec une clarté d'expression et un instinct pour aller au cœur d'un problème, et devenir un réel anathème pour les étatistes.
Dans ses chroniques, il contestait fréquemment les idées économiques et environnementales des démocrates. Bien que les hommes et les femmes politiques aient été confrontés à ses arguments grâce à ses articles du Washington Times, il est resté pratiquement inconnu des médias bling-bling des grandes villes. Son dynamisme et son indépendance journalistiques, au cours de ses dernières années, l'ont éloigné de la macroéconomie et l'ont rapproché vers le domaine des sciences de l'environnement. Ses articles défiaient les conventions des médias écologistes sur la pollution ou la sécurité alimentaire. Il reprochait surtout aux esprits politique de gauche d'attiser la frayeur pour mieux faire intervenir l'État dans le processus économique et sociale, procédure tactique des écologistes qu'il jugeait limite frôler la fraude intellectuelle.
Dans son ouvrage, écrit en 1984, "L'économie en esprit", il remet en avant le besoin de replacer les normes morales dans l'économie. À ses racines, indique-t-il, l'économie est une science métaphysique plutôt que mathématique, dans laquelle les valeurs spirituelles et les attitudes intangibles sont au moins aussi importantes que les actifs physiques et l'éthique plus fondamentale que les agrégats monétaires. Il confirme que la force civilisatrice des normes morales universelles, en particulier l'honnêteté, la confiance, le respect de soi, l'intégrité et la loyauté, joue un rôle positif sur l'économie de marché. Une société dans laquelle ces valeurs sont faibles réalise des produits qui laisse peu percevoir de haute qualité c'est-à-dire qu'ils n'ont peu de valeurs. Par conséquent, Warren Brookes nous prévient qu'une nation dont les valeurs sont en baisse est une société dont la valeur des produits régresse ou dégénère rapidement, ce qui finalement aboutit à une économie en déclin.
Dans le chapitre intitulé, « La bonté et le PNB », l'auteur nous affirme qu'une économie capitaliste saine dépend de la qualité des normes morales. Sans la force civilisatrice des normes morales universelles, écrit-il, en particulier l'honnêteté, la confiance, le respect de soi, l'intégrité et la loyauté, l'économie de marché dégénère rapidement. Par conséquent, il en conclut que les valeurs morales et spirituelles vont de pair avec une économie prospère. La liberté civile et la liberté religieuse sont inextricablement liés à la liberté économique, au droit de propriété et à un minimum d'ingérence de l'État dans les affaires économiques. Il est vrai, avoue Warren Brookes que le capitalisme apparait comme réellement prétentieux de vouloir réussir à soulager ou à vaincre la souffrance humaine. Mais, c'est ce qu'il a toujours fait depuis son existence. Toutefois, précise-t-il, le capitalisme, en tant qu'économie libre, laisse la porte ouverte à l'abus, à l'autosatisfaction et à la cupidité s'il n'est pas soutenu par des valeurs morales qui le sous-tendent et l'accompagnent.
Notes et références
- ↑ Il a succombé à l'âge de 62 ans des suites d'une pneumonie mal soignée.
- ↑ Le "Competitive Enterprise Institute", peu de temps avant son décès, a créé la bourse de journalisme Warren T. Brookes pour identifier et former les journalistes qui souhaitent améliorer leurs connaissances sur les questions environnementales et l'économie de marché. L'American Legislative Exchange Council (ALEC) présente chaque année le prix Warren Brookes pour récompenser l'excellence en journalisme. Il a reçu, en 1992, à titre posthume, le prix Gerald Loeb pour la qualité de ses commentaires
Publications
- 1982, "The Economy in Mind", New York: Universe Pub
- Extraction du chapitre, "Goodness and the GNP" en 1985, In: Frank Schaeffer, dir., "Is capitalism Christian?. Toward a Christian perspective on economics", Westchester, Ill.: Crossway Books, pp19-50
Littérature secondaire
- 1982, John Chamberlain, commentaire du livre de Warren Brookes, "The Economy in Mind", The Freeman, December, Vol 32, n°12, pp755-757
- 1992, Tim W. Ferguson, "Warren Brookes, 1929-1991. A tribute to an innovative journalist", The Freeman, May, Vol 42, n°5, pp172-173 [lire en ligne]
- 1997, Thomas J. Bray, dir., "Unconventional Wisdoms: The Best of Warren Brookes", Pacific Research Institute
- 1998, Philip R. Murray, commentaire du livre dirigé par Thomas J. Bray, "Unconventional Wisdoms: The Best of Warren Brookes", The Freeman, March
- 1999, Walter E. Williams, "The popularizers: Henry Hazlitt, Warren Brookes, and Thomas Sowell", In: Richard M. Ebeling, Lissa Roche, dir., "The Age of Economists: From Adam Smith to Milton Friedman", Hillsdale, MI: Hillsdale College Press, pp21-30