Vous pouvez contribuer simplement à Wikibéral. Pour cela, demandez un compte à adminwiki@liberaux.org. N'hésitez pas !


Multiculturalisme

De Wikiberal
Aller à la navigation Aller à la recherche

L'idée du multiculturalisme pris dans un sens unilatéral et quasi dogmatique par la pensée bienveillante de gauche est qu'aucune culture n'est meilleure qu'une autre, il est donc juste, pour les tenants doctrinaires de cette vision, que nous prêtions attention à toutes les cultures avec un traitement égalitaire. Ce faisant, la culture de l'étranger ou de l'immigrant devrait avoir la même faveur que la culture du résident national. Hors, ce précepte est mal fondé car toutes les cultures ne se valent pas. Une société de liberté peut-être multiculturelle et, pratiquement toujours, l'histoire de l'humanité le démontre. Mais, le débat essentiel n'est pas de savoir si une société libre doit être multiculturelle ou pas mais quelles sont les valeurs, hors ou dans un pays, qui sont miscibles avec les valeurs de liberté.

Le faux précepte que toutes les cultures se valent

En conséquence, il y a beaucoup d'agitation intellectuelle débâtant du refus dans le pays d'établir une hiérarchie dans les "Grands Livres". Donc, les écrits principalement européens, auraient la même valeur d'attachement et d'enracinement identitaire que tout autre écrit hors de notre culture. Il est certes sage et profond d'exiger des étudiants de rencontrer toutes les cultures sous formes écrites ou par d'autres moyens. Mais, cela ne peut pas se faire, sans prendre en compte la contrainte temps de l'étude et des priorités qu'exige la formation d'un individu à la tête bien pleine et bien faite. Comment étudier toutes les cultures puisque celles-ci sont presque aussi nombreuses que les gens qui constituent l'humanité au fil du temps de l'Histoire. D'un autre côté, est-il possible de définir précisément ce qu'est une culture unifiée ? Et, les valeurs que ces cultures incarnent, ont-elles le même niveau d'exigence éthique ? Le philosophe Tibor Machan (1996), s'interrogeait sur ce point. Au nom d'un multiculturalisme aux valeurs égales, devrions-nous inclure la culture mafieuse de la Cosa Nostra ou celle d'un système politique menant au chaos comme celle des nazis ? Évidemment non !

Une société de liberté est historiquement vouée à la diversité culturelle

Ce défaut de la recherche d'identité, les philosophes parleraient d'ontologie, provient d'un lent et profond glissement sémantique du mot culture. Maintenant, le multiculturalisme semble assez innocent, principalement parce qu'il est teinté de valeurs touristiques et nous avons tendance à penser aux différences culturelles principalement en termes de nourriture, de vêtements, de musique, de danse ou de coutumes. Sorti de son cadre socio-politique et de ses conséquences de dysharmonie sociale, ce genre de multiculturalisme a toujours fait partie des cultures occidentales de liberté comme la société américaine ou les grandes nations européennes.

D'ailleurs, un homme de la rue pourrait très bien faire l'enquête par lui-même du degré de liberté qui excelle dans un pays en observant la diversité des vêtements, des coiffures, des mœurs et des coutumes qu'il rencontre dans la rue au hasard. Il est manifeste que la diversité est plus grande dans une société où se développe la liberté que dans les régimes autoritaires. Dans un pays où les gens jouissent de la liberté et de l'indépendance, les personnes de presque toutes les nations du monde, accourent bien sûr, comme pour trouver un asile face à l'oppression mono-culturelle de leur pays d'origine.

Les diversités culturelles ne sont pas toutes miscibles. Certaines pratiques doivent être répudiées

La diversité culturelle est omniprésente dans toutes les société libres. Mais certaines différences qui existent principalement dans les rites religieux, les régimes policiers et politiques, les formes de décisions de justice (jurisprudence) ou les types de mariages, etc., sont incompatibles avec les valeurs inhérentes à une société de liberté. Il est alors sain et du devoir de chaque citoyen d'élever à haute voix sa critique envers le multiculturalisme contraire à la décence et au respect de l'être humain.

Dans certains pays, les délits de faible importance, comme le larcin ou le rapprochement entre deux amoureux, sont punis si sévèrement que la punition infligée est tout simplement intolérable pour toute société qui reconnaît les droits individuels et qui valorise la décence humaine au sommet de la hiérarchie des valeurs. Dans certains endroits du monde, les femmes sont tellement soumises aux hommes que même le fait de suggérer aux dirigeants politiques de ces pays d'effectuer des changements se heurte à de violentes rebuffades. Dans d'autres pays, on mutile encore des jeunes filles par des excisions au nom d'une pratique religieuse dépassée. Un tel traitement ne peut pas être considéré comme une simple différence culturelle.

La violence physique ou morale infligée à un quelconque individu dans le monde, qu'elle soit ainsi reconnue ou non, est une attaque aux valeurs culturelles que défendent les sociétés de liberté. Encore une fois, cette différence culturelle est loin d'être bénigne. Nos dirigeants politiques doivent prendre en compte la dimension axiologique du multiculturalisme ; c'est-à-dire, les valeurs qu'incarnent les diverses cultures ne sont pas toutes miscibles dans une société de liberté. Il existe une hiérarchie des valeurs que la société doit accepter et défendre au risque d'y perdre sa propre liberté. Comme l'ont présenté les grands penseurs en sciences sociales, comme Friedrich Hayek, cette hiérarchie de valeurs n'est pas établie par prétention idéologique, une fois pour toutes, par les dirigeants politiques d'une société, au risque de tomber dans un constructivisme social, néfaste à la liberté. Ces règles sont partagées universellement et évoluent de manière stable. Cette hiérarchie des valeurs n'est pas construite à l'intérieur d'une seule culture. Elle est façonnée par l'évolution des sociétés qui ont prospéré dans l'histoire grâce à des règles de comportement qui ont permis non seulement d'assurer leur survie mais aussi leur développement économique, social et culturel. Peu de gens prennent le temps et la peine de réfléchir au fait de savoir si les règles de conduite qu'ils adoptent dans leur propre culture presque quotidiennement répondent à ces critères de stabilité et d'universalité.