Vous pouvez contribuer simplement à Wikibéral. Pour cela, demandez un compte à adminwiki@liberaux.org. N'hésitez pas !


Conséquentialisme

De Wikiberal
Aller à la navigation Aller à la recherche

L'expression « Conséquentialisme » a été forgée par la philosophe britannique Elizabeth Anscombe (1919-2001), pourtant opposée à cette approche et résolument non-conséquentialiste. Selon la perspective conséquentialiste, la valeur d'une action se juge selon ses conséquences prévisibles. C'est une théorie de l'éthique téléologique qui, en fonction d'un raisonnement sur les fins possibles, tente de déterminer les obligations liées aux actions humaines en s'interrogeant simplement si une action ou une règle produit le plus grand résultat (conséquence) net, ou le plus grand « bien » ou le moins « mauvais ».

Le paradigme du conséquentialisme

Le conséquentialisme a pris forme au sein de l’utilitarisme classique et le monde philosophique anglophone. Se présentant aujourd'hui comme un des courants majeurs de l’éthique, même s'il fut à plusieurs reprises discuté et critiqué, continue à exercer une certaine force au sein de la philosophie morale, en politique mais aussi en philosophie du droit. Le présupposé de cette éthique est qu’aucune action n’est intrinsèquement bonne ou mauvaise et que toutes les actions doivent être jugées à la lumière de leurs conséquences. Donc, l'action juste est celle qui produit les meilleures conséquences possibles ou attendues. Ainsi, les principes qui doivent guider les actions des individus sont ceux qui doivent conduire au meilleur état de choses possible dont doivent bénéficier les individus. Cet état, comparable au principe du plus grand bonheur pour le plus grand nombre, est le critère qui qualifie d'actions bonnes toutes les actions qui contribuent à ce meilleur état de choses.

Parmi un des principaux critères de l'éthique conséquentialiste concernant l'évaluation du meilleur état de choses est le principe d'impartialité. Agir ou promouvoir une certaine ligne de conduite est juste ou bonne si les personnes impliquées adoptent une attitude impartiale, soit à l’égard d'elles mêmes soit en rapport à d'autres personnes. Cette ligne directrice est particulièrement exigeante pour les acteurs, car elle demande une prise en compte constante des attentes et intérêts de chacun. Dans cette perspective aucun individu compte plus qu'un autre, que ce soit dans l'objectif d'un bien général à atteindre, ou encore dans celui d'agir selon le principe d’utilité.

Éthique libertarienne et conséquentialisme

L'éthique libertarienne ne nie aucunement le fait que les expériences éveillent nos connaissances, mais elle cherche généralement à proposer des principes a priori. Dans l'approche du droit naturel, du droit de propriété sur soi, ou le principe de non-agression, l'éthique libertarienne se base sur des critères sûrs qui reflètent la réalité des actions dans laquelle les individus se situent vis-à-vis des autres. En principe elle s'oppose au conséquentialisme qui est aperçu comme une application du principe selon laquelle "la fin justifie les moyens". Cependant, certains libertariens utilitaristes sont plutôt favorables au conséquentialisme : les principes éthiques peuvent être valables s'ils produisent les meilleures conséquences, les meilleures actions sont toujours celles qui aboutissent à la meilleure situation ou résultat possible, important peu les moyens employés.

Bibliographie

Citations

  • « Ce qui est à désirer, c'est que si le fait l'accuse, le résultat l'excuse ; si le résultat est bon, il est acquitté ; tel est le cas de Romulus. Ce n'est pas la violence qui restaure, mais la violence qui ruine qu'il faut condamner ». Machiavel, Le Prince
  • « La vérité à laquelle il faut rigoureusement, durement se tenir, c'est le contraire du lieu commun : les Moyens corrompent les Fins. (...) La croissance de l’État ne prépare pas la liberté mais une plus grande dictature. Tout moyen aujourd'hui détruisant ne fût-ce qu'un homme dans son corps ou dans son âme, et serait-ce pour libérer un million d'hommes, ne conduira jamais qu'à renforcer l'esclavage du million d'hommes pour qui l'on travaille. Les Fins sont des bulles de savon infiniment séduisantes, infiniment fragiles, qu'un souffle suffit à orienter différemment et que le moindre excès suffit à faire s'évanouir. Les fins sont incapables de rien justifier parce qu'elles n'existent pas : elles sont tout au plus des intentions, des idéologies, des programmes ». (Jacques Ellul)

Articles connexes

Liens externes


Philosophie.png Accédez d'un seul coup d’œil au portail philosophie et épistémologie du libéralisme.


La liberté guidant le peuple.png Accédez d'un seul coup d’œil au portail consacré au libéralisme politique.