Vous pouvez contribuer simplement à Wikibéral. Pour cela, demandez un compte à adminwiki@liberaux.org. N'hésitez pas !


« Communauté » : différence entre les versions

De Wikiberal
Aller à la navigation Aller à la recherche
Ligne 35 : Ligne 35 :
* [[1996]], [[David Green]], [http://www.civitas.org.uk/pdf/cw27.pdf "Community without Politics, a market approach to Welfare reform"], Civitas
* [[1996]], [[David Green]], [http://www.civitas.org.uk/pdf/cw27.pdf "Community without Politics, a market approach to Welfare reform"], Civitas


* [[2008]], [[Emily Chamlee-Wright]], [[Virgil Storr]], "The Entrepreneur’s Role in Post-Disaster Community Recovery: Implications for Post-Disaster Recovery Policy", Mercatus Policy Series, Policy Primer 6 (Arlington, VA: Mercatus at George Mason University
* [[2008]],  
** [[Emily Chamlee-Wright]], [[Virgil Storr]], "The Entrepreneur’s Role in Post-Disaster Community Recovery: Implications for Post-Disaster Recovery Policy", Mercatus Policy Series, Policy Primer 6 Arlington, VA: Mercatus at George Mason University
** [[Emily Chamlee-Wright]], [[Virgil Storr]], dir., "The political economy of hurricane katrina and community", Cheltenham: Edward Elgar
 
* [[2009]], [[Emily Chamlee-Wright]], [[Virgil Storr]], "Club Goods and Post-Disaster Community Return", Rationality and Society, November, Vol 21, n°4, pp429-458





Version du 12 février 2024 à 22:14

La communauté est un concept fondamental en sociologie et en sciences politiques, désignant un groupe de personnes partageant des liens sociaux, culturels ou territoriaux. Elle se caractérise par un sentiment d'appartenance partagé, des normes et des valeurs communes, ainsi que des interactions régulières entre ses membres. Les communautés peuvent prendre diverses formes, telles que des communautés géographiques, culturelles, religieuses, professionnelles, ou en ligne. Elles jouent un rôle essentiel dans la vie sociale en fournissant un soutien mutuel, en transmettant les traditions et en favorisant la participation civique. Cependant, les débats sur la communauté incluent souvent des questions sur ses limites, son évolution et son impact sur les libertés individuelles.

Le concept de communauté dans la pensée libérale

Dans la pensée libérale classique, le concept de communauté est abordé à travers plusieurs principes fondamentaux :

  • . Primauté de l'individu. Dans la vision libérale, l'individu occupe une place centrale dans la société. Contrairement aux conceptions collectivistes qui mettent l'accent sur le groupe ou la communauté, le libéralisme classique considère que les droits, les intérêts et les libertés de l'individu sont primordiaux.
  • . Volontariat et liberté. Les communautés dans la pensée libérale sont basées sur le principe du libre choix et de l'association volontaire. Cela signifie que les individus ont la liberté de choisir les communautés auxquelles ils veulent appartenir, ainsi que la liberté de les quitter s'ils le souhaitent. Il n'y a pas de contrainte externe ou de coercition pour forcer les individus à rejoindre ou rester dans une communauté.
  • . Instrumentalité des communautés. Les communautés sont considérées comme des instruments au service des intérêts individuels. Elles sont conçues pour répondre aux besoins, aux aspirations et aux objectifs des individus qui les composent. Les communautés ne sont pas une fin en soi, mais plutôt un moyen par lequel les individus peuvent réaliser leurs objectifs personnels et collectifs.
  • . Limites de l'intervention de l'État. Dans la perspective libérale, l'État doit jouer un rôle minimal dans la régulation et le fonctionnement des communautés. Un État minimaliste est considéré comme garantissant la liberté individuelle et le bon fonctionnement des communautés en n'intervenant que pour protéger les droits fondamentaux des individus et faire respecter les règles de base nécessaires au bon fonctionnement de la société. Une intervention excessive de l'État dans les affaires des communautés est perçue comme une menace pour la liberté individuelle et l'autonomie des communautés.

Défense des communautés libérales classiques

  • . Opposition aux critiques conservatrices et socialistes sur la dissolution des communautés à cause du marché. Les conservateurs accusent souvent l'économie de marché de détruire les structures communautaires traditionnelles, tandis que les socialistes voient le marché comme un moteur de désintégration sociale. Les libéraux contestent ces arguments en soulignant que l'économie de marché offre en réalité un terrain fertile pour la création de communautés dynamiques et diversifiées.
  • . Argumentation en faveur de la création de communautés plus authentiques et volontaires grâce à l'économie de marché. Les libéraux soutiennent que l'économie de marché favorise la création de communautés plus authentiques et volontaires. En permettant aux individus de choisir librement leurs associations et leurs activités économiques, le marché crée des opportunités pour la formation de communautés basées sur des intérêts communs, des valeurs partagées et des objectifs partagés. Les individus peuvent choisir de s'associer avec d'autres librement, sans contrainte externe, ce qui renforce le caractère volontaire et authentique de ces communautés.
  • . Réfutation des arguments sur la prétendue disparition des communautés. Plutôt que de considérer les communautés comme des entités fixes et figées, les libéraux les envisagent comme des structures dynamiques et évolutives, capables de s'adapter aux changements sociaux et économiques. Par conséquent, toute entité, refermée sur elle-même, qui reste figée sur ses caractéristiques de base non évolutives est contrainte à se voir confrontée à sa propre disparition. En reconnaissant la diversité des formes de communautés et en valorisant les nouvelles formes de sociabilité et d'association qui émergent dans le contexte de l'économie de marché, les libéraux réfutent l'idée d'une disparition imminente des communautés. Au contraire, ils mettent en avant le potentiel de l'économie de marché pour favoriser l'émergence de communautés plus résilientes et innovantes.

Implications politiques et sociales

  • . Pluralisme et liberté. Les libéraux accordent une importance primordiale à la diversité et à la liberté individuelle au sein des communautés. Ils reconnaissent que la diversité des opinions, des croyances et des modes de vie est une caractéristique essentielle des sociétés libres et dynamiques. Dans ce contexte, les communautés sont perçues comme des espaces où les individus peuvent exprimer leur singularité et trouver un sentiment d'appartenance sans craindre la coercition ou la discrimination. Le pluralisme au sein des communautés est valorisé car il favorise la tolérance, l'ouverture d'esprit et l'innovation sociale.
  • . Débat sur les politiques publiques. Les libéraux promeuvent des approches favorables à la liberté de choix et à l'autonomie individuelle dans le cadre des politiques publiques. Ils soutiennent que les politiques gouvernementales devraient garantir les droits individuels et créer un environnement propice à l'épanouissement des communautés volontaires. Cela implique notamment de protéger les libertés civiles, de promouvoir l'égalité des chances et d'encourager la participation citoyenne. En outre, les politiques publiques devraient favoriser la diversité des options disponibles aux individus, leur permettant ainsi de choisir librement les communautés auxquelles ils souhaitent appartenir.
  • . Réflexion sur le rôle de l'État. Les libéraux préconisent une approche de l'action publique qui favorise le libre choix et l'association volontaire. Ils estiment que l'État devrait jouer un rôle minimal dans la régulation et le fonctionnement des communautés, intervenant uniquement pour garantir les droits fondamentaux des individus et maintenir l'ordre public. L'État minimaliste est considéré comme un garant de la liberté individuelle et de l'autonomie des communautés, permettant aux individus de façonner leur propre destinée et de coopérer volontairement avec d'autres pour atteindre des objectifs communs. En résumé, les libéraux prônent une approche de gouvernance qui favorise la libre association, le pluralisme et la diversité au sein des communautés.

Bibliographie

  • 1982, R. Hiskes, "Community without Coercion", Delaware, Delaware University Press
  • 2008,
    • Emily Chamlee-Wright, Virgil Storr, "The Entrepreneur’s Role in Post-Disaster Community Recovery: Implications for Post-Disaster Recovery Policy", Mercatus Policy Series, Policy Primer 6 Arlington, VA: Mercatus at George Mason University
    • Emily Chamlee-Wright, Virgil Storr, dir., "The political economy of hurricane katrina and community", Cheltenham: Edward Elgar