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Jusque dans les années 1950, les économistes mettaient l'accent sur le rôle de l'accumulation de capital (augmentation du stock de machines et de structures physiques) dans la croissance des pays. Des chercheurs comme Robert Solow ont ensuite produit des modèles montrant que l'accumulation de machines et d'infrastructures physiques ne peut pas expliquer totalement la croissance économique. Il y a toujours une grande partie inexpliquée, le soi-disant « résiduel de Solow » qui est dû au progrès technologique qui fait augmenter la productivité du travail. À la fin des années 1980, Paul Romer crée un modèle de croissance qui "endogénéise" le changement technologique plutôt que de le laisser extérieur au modèle comme il l'avait été jusqu'à son apport intellectuel.
Jusque dans les années 1950, les économistes mettaient l'accent sur le rôle de l'accumulation de capital (augmentation du stock de machines et de structures physiques) dans la croissance des pays. Des chercheurs comme Robert Solow ont ensuite produit des modèles montrant que l'accumulation de machines et d'infrastructures physiques ne peut pas expliquer totalement la croissance économique. Il y a toujours une grande partie inexpliquée, le soi-disant « résiduel de Solow » qui est dû au progrès technologique qui fait augmenter la productivité du travail. À la fin des années 1980, Paul Romer crée un modèle de croissance qui "endogénéise" le changement technologique plutôt que de le laisser extérieur au modèle comme il l'avait été jusqu'à son apport intellectuel.


Après son apport à la théorie de la croissance, Paul Romer a quitté le milieu universitaire au début des années 2000 pour développer un outil d'enseignement en ligne appelé Aplia. Quelques années plus tard, en [[2009]], il revient dans l'actualité en participant au TED Talk. Là, il dévoile son idée de villes à charte, un nouveau type de ville avec des règles qui favorisent la démocratie et le commerce. Il est très rapidement remarqué par certains dirigeants de pays en développement, comme ceux du [[Honduras]], qui voient ce nouveau concept de développement comme un acte audacieux d'urbanisation. Le Honduras fut très proche d'adopter son système en [[2011]] jusqu'à la dernière minute où le conseil constitutionnel a fait volte face définitivement en [[2012]]. Ensuite, Paul Romer fut nommé à la Banque mondiale. Beaucoup s'attendaient à ce que les villes à charte parviennent alors à émerger dans l'agenda des politiques de développement. Mais, hélas, il n'en fut rien jusqu'à présent. L'institution fut plus forte que l'individu ingénieux. Cependant, la proposition de la ville à charte n'est pas restée inaperçue par les acteurs et penseurs libertariens qui s'en inspirent pour construire de nouvelles ville privées sur le continent ou dans les océans comme pou l'idée du [[seasteading]].
Après son apport à la théorie de la croissance, Paul Romer a quitté le milieu universitaire au début des années 2000 pour développer un outil d'enseignement en ligne appelé Aplia. Quelques années plus tard, en [[2009]], il revient dans l'actualité en participant au TED Talk. Là, il dévoile son idée de villes à charte, un nouveau type de ville avec des règles qui favorisent la démocratie et le commerce. Il est très rapidement remarqué par certains dirigeants de pays en développement, comme ceux du [[Honduras]], qui voient ce nouveau concept de développement comme un acte audacieux d'urbanisation. Le Honduras fut très proche d'adopter son système en [[2011]] jusqu'à la dernière minute où le conseil constitutionnel a fait volte face définitivement en [[2012]]. Ensuite, Paul Romer fut nommé à la Banque mondiale. Beaucoup s'attendaient à ce que les villes à charte parviennent alors à émerger dans l'agenda des politiques de développement. Mais, hélas, il n'en fut rien jusqu'à présent. L'institution fut plus forte que l'individu ingénieux. Cependant, la proposition de la ville à charte n'est pas restée inaperçue par les acteurs et penseurs libertariens qui s'en inspirent pour construire de nouvelles ville privées sur le continent ou dans les océans comme pour l'idée du [[seasteading]].


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Version du 15 mars 2022 à 17:15

Paul Romer est un économiste américain, Prix Nobel d'Économie en 2018. Il s'est fait connaître dans le monde libéral et libertarien pour ses idées de développement des pays les moins avancés avec la proposition des « villes à charte ». Son nom est synonyme de la théorie de la croissance endogène, une théorie qui tente d'expliquer le rôle des connaissances et des idées dans la croissance économique.

Jusque dans les années 1950, les économistes mettaient l'accent sur le rôle de l'accumulation de capital (augmentation du stock de machines et de structures physiques) dans la croissance des pays. Des chercheurs comme Robert Solow ont ensuite produit des modèles montrant que l'accumulation de machines et d'infrastructures physiques ne peut pas expliquer totalement la croissance économique. Il y a toujours une grande partie inexpliquée, le soi-disant « résiduel de Solow » qui est dû au progrès technologique qui fait augmenter la productivité du travail. À la fin des années 1980, Paul Romer crée un modèle de croissance qui "endogénéise" le changement technologique plutôt que de le laisser extérieur au modèle comme il l'avait été jusqu'à son apport intellectuel.

Après son apport à la théorie de la croissance, Paul Romer a quitté le milieu universitaire au début des années 2000 pour développer un outil d'enseignement en ligne appelé Aplia. Quelques années plus tard, en 2009, il revient dans l'actualité en participant au TED Talk. Là, il dévoile son idée de villes à charte, un nouveau type de ville avec des règles qui favorisent la démocratie et le commerce. Il est très rapidement remarqué par certains dirigeants de pays en développement, comme ceux du Honduras, qui voient ce nouveau concept de développement comme un acte audacieux d'urbanisation. Le Honduras fut très proche d'adopter son système en 2011 jusqu'à la dernière minute où le conseil constitutionnel a fait volte face définitivement en 2012. Ensuite, Paul Romer fut nommé à la Banque mondiale. Beaucoup s'attendaient à ce que les villes à charte parviennent alors à émerger dans l'agenda des politiques de développement. Mais, hélas, il n'en fut rien jusqu'à présent. L'institution fut plus forte que l'individu ingénieux. Cependant, la proposition de la ville à charte n'est pas restée inaperçue par les acteurs et penseurs libertariens qui s'en inspirent pour construire de nouvelles ville privées sur le continent ou dans les océans comme pour l'idée du seasteading.

Liens videos

  • "The world's first charter city?", Paul Romer lors du TED 2011 raconte comment une ville à Charte pourrait bien voir le jour au Honduras, grâce précisément à son TEDTalk qu'il avait réalisé deux ans plus tôt.