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Différences entre les versions de « Équilibre »
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{{citation bloc | La construction imaginaire de l'état final de repos se caractérise par la prise en considération complète du changement dans la succession temporelle des événements. A cet égard elle diffère de la construction imaginaire de l'économie tournant en régime constant, caractérisée par l'élimination du changement de données et de l'élément temps. (Il est maladroit et trompeur d'appeler cette construction imaginaire, comme on le fait, économie statique ou équilibre statique ; et c'est une erreur grossière de la confondre avec la construction imaginaire d'une économie stationnaire.) L'économie en régime constant est un système fictif dans lequel les prix de marché de tous les biens et services coïncident avec leur prix final. Dans ce cadre il n'y a aucun changement de prix quelconque, la stabilité des prix est totale. Les mêmes transactions de marché se répètent toujours les mêmes. Les biens des ordres élevés passent en quantités constantes par les mêmes stades de transformation jusqu'à ce qu'enfin les biens de consommation produits parviennent aux consommateurs et soient consommés. Il ne se produit aucun changement dans les données du marché. Aujourd'hui ne diffère en rien d'hier, et demain ne différera en rien d'aujourd'hui. Le système est en flux perpétuel, mais reste toujours au même endroit. Il se meut, uniformément autour d'un centre fixe, il tourne à allure régulière. L'état de repos simple est dérangé de moment en moment, mais instantanément rétabli au niveau antérieur. Tous les facteurs, y compris ceux qui déséquilibrent de manière récurrente l'état de repos simple, sont constants. Par conséquent les prix — communément appelés prix statiques ou d'équilibre — restent constants aussi. L'essence de cette construction imaginaire est l'élimination du temps qui s'écoule et du perpétuel changement des phénomènes de marché. La notion d'un quelconque changement touchant l'offre et la demande est incompatible avec cette construction. L'on ne peut, dans un tel cadre, prendre en compte que les changements qui n'affectent pas la configuration des facteurs de formation des prix.|[[Ludwig von Mises]]|[[L'Action humaine]]}} | {{citation bloc | La construction imaginaire de l'état final de repos se caractérise par la prise en considération complète du changement dans la succession temporelle des événements. A cet égard elle diffère de la construction imaginaire de l'économie tournant en régime constant, caractérisée par l'élimination du changement de données et de l'élément temps. (Il est maladroit et trompeur d'appeler cette construction imaginaire, comme on le fait, économie statique ou équilibre statique ; et c'est une erreur grossière de la confondre avec la construction imaginaire d'une économie stationnaire.) L'économie en régime constant est un système fictif dans lequel les prix de marché de tous les biens et services coïncident avec leur prix final. Dans ce cadre il n'y a aucun changement de prix quelconque, la stabilité des prix est totale. Les mêmes transactions de marché se répètent toujours les mêmes. Les biens des ordres élevés passent en quantités constantes par les mêmes stades de transformation jusqu'à ce qu'enfin les biens de consommation produits parviennent aux consommateurs et soient consommés. Il ne se produit aucun changement dans les données du marché. Aujourd'hui ne diffère en rien d'hier, et demain ne différera en rien d'aujourd'hui. Le système est en flux perpétuel, mais reste toujours au même endroit. Il se meut, uniformément autour d'un centre fixe, il tourne à allure régulière. L'état de repos simple est dérangé de moment en moment, mais instantanément rétabli au niveau antérieur. Tous les facteurs, y compris ceux qui déséquilibrent de manière récurrente l'état de repos simple, sont constants. Par conséquent les prix — communément appelés prix statiques ou d'équilibre — restent constants aussi. L'essence de cette construction imaginaire est l'élimination du temps qui s'écoule et du perpétuel changement des phénomènes de marché. La notion d'un quelconque changement touchant l'offre et la demande est incompatible avec cette construction. L'on ne peut, dans un tel cadre, prendre en compte que les changements qui n'affectent pas la configuration des facteurs de formation des prix.|[[Ludwig von Mises]]|[[L'Action humaine]]}} | ||
Pour elle, ce n'est pas un "équilibre" théorique qui doit être étudié, mais le facteur microéconomique essentiel, qui est l'[[échange]]. | |||
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Version du 12 mars 2014 à 10:03
En économie, le concept d'équilibre sur un ou plusieurs marchés désigne un vecteur de variables, généralement des prix qui égalisent l'offre et la demande sur l'ensemble des marchés considérés. Cette désignation d'ensemble recouvre en fait des concepts d'équilibre très différents, qui présentent des propriétés différentes et appartiennent à des cadres d'analyse parfois éloignés.
Qu'est-ce que l'équilibre, selon quel critère, quel référent permet de calculer les variations ?
- Jean-Baptiste Say : loi des débouchés (équilibre naturel)
- École néoclassique : équilibre général en concurrence parfaite, Léon Walras, Optimum de Pareto)
- École autrichienne : cause des déséquilibres (crises, cycles économiques)
- Paul Samuelson, John Hicks (G.B) et Kenneth Arrow (USA), Gérard Debreu (États-Unis), Maurice Allais (France) : Théorie de l'équilibre général et Équilibre général et partiel (cf.Prix Nobel d'économie)
- Théorie du déséquilibre
Dans la théorie de l’équilibre général et de concurrence parfaite, il est possible à l’employeur de réduire le niveau des salaires ou du niveau d’emploi. Les syndicats n’existent pas car l’individu est un price taker. Il y a licenciement parce que le coût est supérieur à la productivité. Cependant, le licenciement implique des relations personnelles. Il implique la substitution de personnes connues et expérimentées par des travailleurs non encore connus. L’analyse de l’équilibre ne porte pas d’attention aux relations personnelles et ne prend pas en compte les compréhensions informelles et les arrangements à l’intérieur d’une firme[1].
Cf. sur wikipédia : équilibre de marché, équilibre concurrentiel général, équilibre économique, anomalie de marché,
- Une origine normative de la notion d'équilibre (par ex. les inégalités "acceptables" de Rawls, sous-entendu que de trop grandes inégalités, fussent-elles obtenues de manière juste, deviennent immorales), équilibre comme "juste milieu" (Aristote), un équilibre peut-il être "injuste", "intolérable" comme l'équilibre de sous-emploi de Keynes ?
- Une origine scientifique de la notion : homéostasie (biologie), équilibre chimique, etc. Usage et abus (sophisme naturaliste) d'analogies provenues des sciences naturelles aux sciences sociales (cf. critiques de Hayek contre le scientisme)
Murray Rothbard : "usage du raisonnement à l'équilibre"
Critique autrichienne
L'École autrichienne remet en cause la notion même d'équilibre, qui n'est qu'une fiction économique :
« La construction imaginaire de l'état final de repos se caractérise par la prise en considération complète du changement dans la succession temporelle des événements. A cet égard elle diffère de la construction imaginaire de l'économie tournant en régime constant, caractérisée par l'élimination du changement de données et de l'élément temps. (Il est maladroit et trompeur d'appeler cette construction imaginaire, comme on le fait, économie statique ou équilibre statique ; et c'est une erreur grossière de la confondre avec la construction imaginaire d'une économie stationnaire.) L'économie en régime constant est un système fictif dans lequel les prix de marché de tous les biens et services coïncident avec leur prix final. Dans ce cadre il n'y a aucun changement de prix quelconque, la stabilité des prix est totale. Les mêmes transactions de marché se répètent toujours les mêmes. Les biens des ordres élevés passent en quantités constantes par les mêmes stades de transformation jusqu'à ce qu'enfin les biens de consommation produits parviennent aux consommateurs et soient consommés. Il ne se produit aucun changement dans les données du marché. Aujourd'hui ne diffère en rien d'hier, et demain ne différera en rien d'aujourd'hui. Le système est en flux perpétuel, mais reste toujours au même endroit. Il se meut, uniformément autour d'un centre fixe, il tourne à allure régulière. L'état de repos simple est dérangé de moment en moment, mais instantanément rétabli au niveau antérieur. Tous les facteurs, y compris ceux qui déséquilibrent de manière récurrente l'état de repos simple, sont constants. Par conséquent les prix — communément appelés prix statiques ou d'équilibre — restent constants aussi. L'essence de cette construction imaginaire est l'élimination du temps qui s'écoule et du perpétuel changement des phénomènes de marché. La notion d'un quelconque changement touchant l'offre et la demande est incompatible avec cette construction. L'on ne peut, dans un tel cadre, prendre en compte que les changements qui n'affectent pas la configuration des facteurs de formation des prix. »
— Ludwig von Mises, L'Action humaine
Pour elle, ce n'est pas un "équilibre" théorique qui doit être étudié, mais le facteur microéconomique essentiel, qui est l'échange.
Ressources
- 1963, Fritz Machlup, Équilibre et déséquilibre Initialement publié dans The Economic Journal, Vol. LXVIII, Mars 1958 et repris dans le recueil Essays in Economic Semantics, Prentice Hall, 1963.
- 1994, Meghnad Desai, Equilibrium, Expectations and Knowledge, In: Jack Birner et Rudy Van Zijp, dir., Hayek, Co-ordination and Evolution; His Legacy in Philosophy, Politics, Economics, and the History of Ideas, London & New York, N.Y.: Routledge
- 2000, Jörg Guido Hülsmann, Une approche réaliste de l'analyse économique en termes d'équilibre, QJAE, Vol. 3 n°4 ; (en)
- 2003, Aldo Montesano, A Comparative Analysis of the Austrian School and Equilibrium Theory, RISEC, n°50, pp311-321
Notes et références
- ↑ « Dans ces essais [Hayek, meaning of competition], Hayek se plaint que les relations personnelles sont indûment négligées dans la théorie des prix d’équilibre » p19n1 Tom Wilson, Unemployment and the labor market, IEA occasional paper 75, 1987
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