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Rivalité

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Dans l'ensemble de ses sens, la rivalité est un thème commun dans de nombreux domaines et elle peut être utilisée pour décrire des relations concurrentielles ou conflictuelles entre individus, groupes ou organisations. En économie, la rivalité se réfère à la concurrence qui existe entre les différents producteurs d'un bien ou d'un service. La rivalité est un élément important de la dynamique concurrentielle dans une économie de marché.

Plus précisément, la rivalité désigne la capacité des consommateurs à choisir entre différents produits ou services similaires offerts par différents producteurs. Si un produit est hautement rival, cela signifie que sa consommation par un consommateur empêche un autre consommateur de le consommer en même temps, car il y a une quantité limitée du produit disponible. Cela est typique des biens physiques, tels que les voitures ou les vêtements. En revanche, un produit est peu ou non rival s'il peut être consommé par plusieurs consommateurs en même temps, sans que cela ne diminue la quantité disponible. Cela est typique des biens numériques, tels que les logiciels ou les médias numériques.

La rivalité dans l'économie de marché selon Don Lavoie

La rivalité a un impact sur la structure de marché et la fixation des prix. Dans un marché où la rivalité est forte, les entreprises sont obligées de baisser leurs prix ou d'améliorer la qualité de leurs produits pour rester compétitives. En revanche, dans un marché où la rivalité est faible, les entreprises peuvent se permettre de fixer des prix plus élevés et d'offrir des produits de qualité inférieure.

Don Lavoie était un économiste et un universitaire qui a beaucoup écrit sur les sujets de l'école autrichienne, de l'économie politique et de la philosophie de l'économie. Il croyait que les marchés fonctionnent mieux lorsqu'il y a un degré élevé de concurrence, et il a beaucoup écrit sur le rôle de la rivalité sur le marché.

Dans son livre « Rivalry and Central Planning: The Socialist Calculation Debate Reconsidered », Don Lavoie a soutenu que la rivalité est un élément essentiel pour le fonctionnement réussi d'une économie de marché. Il croyait que la concurrence entre les individus et les entreprises conduit à une plus grande innovation, efficacité et allocation des ressources à leurs utilisations les plus productives.

Don Lavoie a également noté que la rivalité aide à prévenir la concentration du pouvoir économique entre les mains de quelques acteurs dominants, ce qui peut entraîner des défaillances et des inefficacités du marché. Il croyait qu'un marché concurrentiel permet un processus de prise de décision plus décentralisé, les consommateurs et les producteurs individuels faisant des choix qui sont dans leur meilleur intérêt, ce qui conduit finalement à de meilleurs résultats pour la société dans son ensemble.

L'éthique du marché et la rivalité chez Harold Acton

Harold B. Acton[1] a utilisé le terme "rivalité" pour décrire des relations sociales, culturelles ou politiques dans ses écrits. Par exemple, dans son livre "Les Médicis: Maîtres de Florence", Acton examine les rivalités et les alliances entre les membres de la famille Médicis au cours de la Renaissance italienne. Dans ses mémoires, "Mémoires d'un esthète", Acton décrit les rivalités et les conflits entre les écrivains, les artistes et les intellectuels de son époque.

Dans son livre "Morals and Markets", Harold Acton explore les relations entre l'éthique et l'économie, en se concentrant sur la façon dont les valeurs morales influencent les pratiques commerciales. Il distingue la rivalité de la concurrence dans le marché. Pour lui, la rivalité est une forme plus intense de concurrence, où les acteurs économiques sont prêts à adopter des comportements qui vont au-delà des règles éthiques établies, tels que la fraude ou le chantage. En revanche, la concurrence se réfère à une compétition plus régulière entre les entreprises, où les acteurs économiques respectent les règles éthiques établies et agissent dans les limites de la légalité.

Harold Acton soutient que l'éthique est essentielle pour garantir le bon fonctionnement du marché. Selon lui, les pratiques commerciales doivent être régies par des normes éthiques élevées, pour que la concurrence reste loyale et équitable, sans tomber dans la rivalité. Pour Harold Acton, la responsabilité éthique est partagée par tous les acteurs économiques, y compris les entreprises, les consommateurs, les régulateurs et les gouvernements.

En somme, pour Harold B. Acton, la rivalité et la concurrence sont deux concepts différents, la première étant une forme plus intense de la seconde, qui peut entraîner des comportements non éthiques. Pour lui, l'éthique est un élément crucial pour assurer le bon fonctionnement du marché, et tous les acteurs économiques doivent travailler ensemble pour respecter les normes éthiques élevées.

Quelles sont les différences entre Don Lavoie et Harold Acton sur la notion de rivalité ?

Don Lavoie et Harold Acton ont des approches différentes de la notion de rivalité, en particulier en ce qui concerne son rôle dans l'économie de marché.

Pour Don Lavoie, la rivalité est une caractéristique essentielle de l'économie de marché. Il considère que la concurrence entre les entreprises est ce qui stimule l'innovation, l'efficacité et la productivité. Selon lui, la rivalité doit être encouragée et maintenue par les politiques économiques, pour garantir la croissance et le développement économique.

En revanche, Harold Acton voit la rivalité comme une force potentiellement destructive dans le marché. Il estime que la rivalité peut conduire à des comportements non éthiques et à des pratiques commerciales injustes, qui nuisent aux consommateurs et à la société en général. Acton soutient que l'éthique est essentielle pour assurer que la concurrence reste loyale et équitable. De plus, il considère que les pratiques commerciales doivent être régies par des normes éthiques élevées, pour que la concurrence reste loyale et équitable, sans tomber dans la rivalité. Pour Don Lavoie, la régulation excessive peut nuire à la compétitivité et à l'efficacité du marché lorsque les politiques publiques industrielles maintiennent en place ou recherche un leadership de marché statique au lieu de laisser la dynamique de l'économie de marché faire émerger les leaders du marché.

En somme, Don Lavoie et Harold Acton ont des perspectives différentes sur la rivalité en économie. Pour Lavoie, la rivalité est une caractéristique essentielle du marché, tandis que pour Acton, elle peut être une force destructrice si elle n'est pas réglementée par des normes éthiques élevées.

La vision de Kirzner sur la concurrence comme rivalité

Selon Israel Kirzner, la concurrence dans le processus de marché est essentiellement basée sur la rivalité entre les acteurs économiques. Il considère que la concurrence est bien plus qu'une simple situation de prix et de coûts parfaitement connus, telle que décrite par la théorie traditionnelle de la concurrence parfaite. Au lieu de cela, il perçoit la concurrence comme un processus dynamique et évolutif où les entrepreneurs cherchent constamment à découvrir de nouvelles opportunités de profit.

Percevoir et offrir des opportunités attractives

Pour Kirzner, la concurrence ne se limite pas à rivaliser sur les prix ou les coûts, mais elle se manifeste dans la capacité de percevoir des opportunités qui n'ont pas encore été exploitées. Cela signifie que les entrepreneurs sont constamment à l'affût de nouvelles occasions d'offrir des produits ou des services plus attractifs que ceux déjà disponibles sur le marché.

Le rôle crucial de la rivalité

La rivalité entre les acteurs économiques est le moteur de la concurrence selon Kirzner. Cette rivalité pousse les entrepreneurs à s'améliorer, à innover et à chercher des moyens de satisfaire davantage les besoins des consommateurs. Ils sont constamment stimulés par la volonté de surpasser leurs concurrents en proposant des produits ou des services uniques, novateurs ou de meilleure qualité.

Un processus de découverte permanent

L'approche de Kirzner souligne que la concurrence ne se réduit pas à une situation statique, mais qu'elle est un processus continu de découverte et d'adaptation. Les entrepreneurs cherchent constamment à améliorer leurs offres et à identifier de nouvelles opportunités qui n'ont pas encore été exploitées. Cela crée un environnement dynamique où les marchés sont en constante évolution.

Pour Israel Kirzner, la concurrence est bien plus qu'un simple ajustement des prix dans un marché établi. C'est un processus de rivalité et de découverte permanent, où les entrepreneurs compétitifs jouent un rôle crucial en trouvant de nouvelles opportunités de profit. Cette vision de la concurrence met l'accent sur la capacité d'innovation et de réactivité des acteurs économiques, créant ainsi un environnement dynamique et évolutif dans le processus de marché.

Informations complémentaires

Notes et références

  1. Harold B. Acton (1904-1994) était un écrivain et intellectuel britannique qui a été influent dans les cercles culturels européens du XXe siècle. Il a écrit sur une variété de sujets, y compris la littérature, l'art, la musique et la politique

Bibliographie

  • 1987, Reuven Brenner, "Rivalry - in Business, Science, Among Nations", Cambridge, Cambridge University Press