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Peder Griffenfeld
Peder Griffenfeld | |||||
Personnage politique | |||||
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Dates | 1635-1699 | ||||
Tendance | royaliste | ||||
Nationalité | Danemark | ||||
Articles internes | Autres articles sur Peder Griffenfeld | ||||
Citation | |||||
Interwikis sur Peder Griffenfeld | |||||
Peder Schumacher devenu comte Peder Griffenfeld (Copenhague, 24 août 1635 - Trondhjem, Norvège, 12 mars 1699) est un homme d’Etat danois.
Biographie de Peder Griffenfeld
Issu d’une prospère famille marchande ayant des relations dans les cercles politiques et religieux de la capitale, il montre très tôt des dons exceptionnels : il traduit pour le plaisir du roi Frédéric III un chapitre de la Bible hébraïque en latin puis en danois. Il complète son éducation à l’étranger à partir de 1654 voyageant en Allemagne, aux Provinces-Unies puis passant trois ans à Oxford. En 1660, il visite Paris et se montre impressionné par l’efficacité du centralisme monarchique français au moment où le jeune Louis XIV prend le pouvoir en mains. Il gagne enfin l’Espagne et s’initie à la littérature castillane.
De retour à Copenhague (1662) il trouve le pouvoir monarchique renforcé aux dépens de l’aristocratie et offrant des possibilités de carrière pour les ambitieux des classes moyennes. Il devient libraire royal (1663) et consolide sa position par son amitié avec le comte Ulric Frederick Gyldenløve, bâtard de Frédéric III. Secrétaire du Roi (1665), il obtient la confiance du monarque qui le recommande à son fils sur son lit de mort (1670) : « faites-en un grand homme mais faites-le lentement ». Griffenfeld avait élaboré le Kongelov ou Loi royale danoise du 14 novembre 1665 qui va tenir lieu de constitution au pays jusqu'en 1849 et établir l'absolutisme. Le pouvoir royal est fondé sur la providence divine mais aussi sur l'amour de ses sujets.
Christian V le couvre d’honneurs et l’anoblit dès 1670, lui accordant en 1673 le titre de comte et la fonction de chancelier. L’habile politique pense et agit pour le roi qui ne brille pas par l’intelligence mais en lui faisant croire qu’il pense et agit par lui-même. Si la monarchie est à ses yeux la forme idéale de gouvernement, l’aristocratie demeure l’élite sociale ; aussi a-t-il le souci de la soumettre au pouvoir royal en introduisant les titres nobiliaires de comte et baron, et en favorisant une vie de cour. Il s’efforce de développer le commerce et l’industrie par l’abolition de nombreux monopoles. Il s’efforce aussi de rationaliser l’administration territoriale, de définir les compétences précises des différentes magistratures.
Soucieux de redonner au Danemark une place de grande puissance, il entraîne le pays dans une guerre désastreuse contre la Suède qui provoque sa chute : il est arrêté le 11 mars 1676 et enfermé à la citadelle. Comme ses papiers ne révèlent rien de répréhensible, ses ennemis utilisent son journal intime où il a commis l’erreur d’écrire que ors d’une rencontre avec un ambassadeur étranger, le roi avait parlé comme un enfant. Un tribunal extraordinaire l’accuse de simonie, trahison, malversation et lèse-majesté et il se voit dénier tout moyen de défense.
Il est condamné à être décapité mais un des juges refuse de signer la sentence et dénonce au roi une telle injustice. Il est gracié au moment de l’exécution à la toute dernière minute. La peine est commué en emprisonnement, châtiment qu’il trouve plus dur et il pétitionne en vain pour servir le roi comme simple soldat. Il devait mourir en prison.
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