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Paradoxe de l'épargne

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Paradoxe de l'épargne
Définition de Paradoxe de l'épargne : Paradoxe économique qui énonce, qu'en cas de récession, une augmentation de l'épargne peut conduire à une diminution de la demande globale et donc une diminution de la production, qui à son tour diminuera l'épargne totale.
John Maynard Keynes, penseur du paradoxe de l'épargne

Penseurs John Maynard Keynes, Friedrich Hayek
Courants Économie
Exemples
Étymologie
Synonymes
Antonymes

Citation
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Le paradoxe de l'épargne est un paradoxe économique qui énonce, qu'en cas de récession, une augmentation de l'épargne peut conduire à une diminution de la demande globale et donc une diminution de la production, qui à son tour diminuera l'épargne totale.

Formulations du paradoxe de l'épargne

Ce paradoxe a été formulé par beaucoup depuis même l'Antiquité, par exemple Bernard Mandeville dans La Fable des abeilles, ou l'économiste britannique John M. Robertson à la fin du XIXe siècle. Il a retrouvé une certaine jeunesse avec son usage par John Maynard Keynes. C'est un élément central de la théorie keynésienne, même s'il est largement critiqué. Dans sa Théorie générale, Keynes écrit ainsi :

For although the amount of his own saving is unlikely to have any significant influence on his own income, the reactions of the amount of his consumption on the incomes of others makes it impossible for all individuals simultaneously to save any given sums. Every such attempt to save more by reducing consumption will so affect incomes that the attempt necessarily defeats itself. It is, of course, just as impossible for the community as a whole to save less than the amount of current investment, since the attempt to do so will necessarily raise incomes to a level at which the sums which individuals choose to save add up to a figure exactly equal to the amount of investment.

Keynes se fonde, entre autres, sur ce paradoxe, pour justifier une intervention des acteurs publics pour relancer la demande.

Critiques

Friedrich Hayek

Friedrich Hayek, Prix Nobel d'économie 1974, est l'un des penseurs de l'école autrichienne qui s'oppose le plus fermement à cette idée dans un article de 1929 paru dans le Zeitschrift für Nationalökonomie (“Gibt es einen Widersinn des Sparens?”). Pour Hayek, c'est le « paradoxe » lui-même qui se fonde sur une erreur de raisonnement. L'accroissement de l'épargne est une bonne chose car elle permet une augmentation de l'investissement et dès lors un accroissement des profits.

Critique néo-classique

Pour l'école néo-classique d'économie, ce paradoxe est fallacieux, à plusieurs titres :

  • L'excès d'investissement qui serait généré par l'épargne excédentaire résulterait en une baisse des prix, qui à elle seule aurait un effet positive sur la demande et rend inutile une relance de l'économie par les acteurs publics
  • Le paradoxe de l'épargne postule une économie fermée, dans laquelle l'épargne additionnelle de l'économie en récession serait investie uniquement dans l'économie concernée. L'ouverture de l'économie vient largement amputer ce paradoxe

Bibliographie

Lien externe


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