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Noam Chomsky

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Noam Chomsky, né en 1928 à Philadelphie, est un linguiste et intellectuel renommé. Il a révolutionné la linguistique avec sa théorie de la grammaire transformationnelle. Parallèlement, il est un critique virulent des structures de pouvoir et des politiques étrangères des États-Unis, combinant une vision anarchiste et socialiste libertaire. Auteur prolifique, il est également connu pour ses analyses incisives du capitalisme et de l'impérialisme, ainsi que pour sa défense de l'autonomie individuelle et de l'égalité sociale.

Fondements théoriques du libertarianisme de gauche chez Noam Chomsky

Noam Chomsky, figure majeure du libertarianisme de gauche, établit ses fondements théoriques sur une combinaison unique d'anarchisme et de socialisme libertaire.

  • . Principes de base du libertarianisme de gauche. Noam Chomsky fusionne les idées anarchistes et socialistes libertaires pour promouvoir une vision de société où l'autonomie individuelle et l'égalité sociale sont des valeurs fondamentales. Au cœur de sa philosophie, il place l'autonomie individuelle, la capacité de chacun à déterminer son propre destin, et l'égalité sociale, visant à réduire les disparités économiques et politiques. Il critique vigoureusement les structures de pouvoir existantes et les institutions oppressives, dénonçant le contrôle exercé par les élites politiques et économiques sur la société.
  • . Nature humaine et autonomie. Noam Chomsky croit fermement en la capacité de chaque individu à distinguer le bien du mal, mettant ainsi en avant la responsabilité morale de chacun dans la société. Il encourage la créativité et l'initiative individuelle, estimant que chacun devrait avoir la possibilité de contribuer activement à façonner sa propre vie et la société dans laquelle il vit. Il rejette catégoriquement l'autorité arbitraire, préconisant plutôt une gouvernance décentralisée et participative où les décisions sont prises de manière démocratique, du bas vers le haut.

Cette approche de Chomsky en matière de libertarianisme de gauche repose sur une profonde confiance dans le potentiel humain et sur un engagement inébranlable envers la justice sociale et l'autonomie individuelle.

Critique des institutions et des structures de pouvoir chez Noam Chomsky

  • . Critique de la démocratie américaine.
1. Concept de démocratie ratifiée. Noam Chomsky introduit le concept de démocratie ratifiée pour décrire le système politique américain. Selon lui, ce modèle de démocratie n'est qu'une façade où les décisions réelles sont prises par les élites économiques et politiques, laissant aux citoyens le rôle de simplement ratifier ces choix prédéterminés. Il souligne que les partis politiques majeurs sont sous l'influence directe des grandes entreprises, qui financent leurs campagnes et influencent leur politique.
2. Manipulation des choix populaires par les médias et les partis politiques. Chomsky critique également le rôle des médias dans la manipulation de l'opinion publique. Il affirme que les médias de masse, possédés par de grandes entreprises, encadrent les discussions publiques dans des limites acceptables pour l'élite dirigeante. Ainsi, les débats publics se concentrent sur des choix superficiels plutôt que sur des questions fondamentales, maintenant ainsi le statu quo. Les partis politiques, travaillant en tandem avec les médias, orientent les choix électoraux des citoyens en limitant les options réellement progressistes.
  • . Critique du capitalisme et de l'impérialisme.
1. Avis de Chomsky sur le capitalisme : système conçu pour priver les individus des fruits de leur travail. Chomsky voit le capitalisme comme un système intrinsèquement exploitateur, conçu pour priver les travailleurs des fruits de leur travail. Il soutient que le capitalisme centralise la richesse et le pouvoir entre les mains d'une petite élite, créant des inégalités économiques et sociales profondes. Selon lui, les travailleurs devraient avoir le contrôle des moyens de production pour assurer une distribution équitable des richesses et des ressources.
2. Impérialisme économique des États-Unis. Chomsky critique sévèrement l'impérialisme économique des États-Unis, qu'il décrit comme un système visant à contrôler une proportion démesurée des richesses mondiales. Il explique que les interventions américaines à l'étranger, souvent justifiées par des prétextes humanitaires ou de sécurité, sont en réalité motivées par le désir de maintenir la domination économique et politique des États-Unis. Ce contrôle est exercé par des moyens militaires, économiques et politiques, souvent au détriment des pays souverains et de leurs populations.
3. Concept de la cinquième liberté : liberté de voler et d'exploiter. Chomsky propose le concept de la cinquième liberté pour compléter les quatre libertés proclamées par Franklin D. Roosevelt (liberté de parole, liberté de culte, liberté de vivre à l'abri du besoin et liberté de vivre à l'abri de la peur). Cette cinquième liberté représente la liberté des grandes puissances économiques, notamment les États-Unis, de voler et d'exploiter les ressources des autres nations. Selon lui, cette liberté permet aux entreprises multinationales de piller les ressources naturelles et de tirer profit de la main-d'œuvre bon marché dans les pays en développement, renforçant ainsi les inégalités mondiales et les structures de domination économique.

En somme, la critique de Chomsky des institutions et des structures de pouvoir se concentre sur la manière dont elles sont conçues pour maintenir le contrôle et l'exploitation, tant au niveau national qu'international. Il appelle à une réévaluation fondamentale des systèmes politiques et économiques pour promouvoir une véritable démocratie et une justice économique globale.

Critique de la politique étrangère des États-Unis

  • . Le marquage intellectuel de la guerre civile espagnole. À seulement 11 ans, Noam Chomsky rédige un éditorial sur la chute de Barcelone pendant la guerre civile espagnole. Cet événement marque le début de son engagement politique et illustre sa sensibilité précoce aux enjeux de justice et de liberté. La chute de Barcelone symbolise pour Chomsky la défaite des forces anarchistes et socialistes face au fascisme, et souligne l'importance de la lutte contre les régimes oppressifs. Noam Chomsky considère cette période comme une expérience significative où les travailleurs ont pris le contrôle des industries et de l'agriculture, démontrant la viabilité des principes anarchistes. La défaite de la révolution espagnole par les forces fascistes soutenues par les grandes puissances internationales devient un point de référence pour Chomsky dans ses critiques des interventions étrangères et de la suppression des mouvements populaires.
  • . Critique de la politique interventionniste impériale américaine. Dans ses analyses, Chomsky remet en question la narrative dominante de la Seconde Guerre mondiale, affirmant que les États-Unis ont poussé le Japon dans un recul économique, rendant la guerre inévitable. Il soutient que la politique étrangère américaine post-1945 a été marquée par une volonté de dominer les ressources mondiales et de contrer toute forme de défi à cette hégémonie, notamment en soutenant des régimes autoritaires favorables aux intérêts économiques américains. Noam Chomsky se fait connaître du grand public avec son opposition virulente à la guerre du Vietnam, culminant dans son ouvrage American Power and the New Mandarins (1969). Il y critique non seulement l'intervention militaire américaine, mais aussi la classe intellectuelle qui justifie et soutient ces actions. Chomsky décrit cette classe comme celle des « nouveaux mandarins » qui, par leur expertise technique et administrative, légitiment les politiques impérialistes.
  • . Analyse de la politique étatsunienne en Amérique Centrale. Noam Chomsky a consacré une attention particulière aux interventions américaines en Amérique Centrale dans les années 1980, période marquée par des conflits violents et des interventions militaires. Dans Turning the Tide (1985), il analyse comment les États-Unis ont soutenu les dictatures et les forces paramilitaires pour maintenir leur contrôle sur la région, au détriment des mouvements démocratiques et populaires. Dans The Culture of Terrorism (1988), il dénonce la manière dont les États-Unis ont cultivé une culture de la terreur en Amérique Centrale pour dissuader toute opposition à leur influence. Il accuse les États-Unis d'utiliser la terreur comme outil politique, justifiant des actions violentes et répressives au nom de la lutte contre le communisme. Chomsky critique également le silence complice des médias américains et des intellectuels face à ces atrocités, renforçant ainsi l'hégémonie américaine.

En conclusion, les analyses de Noam Chomsky sur les interventions et la politique étrangère des États-Unis révèlent une critique systématique de l'impérialisme américain. Il souligne les conséquences destructrices des interventions militaires et économiques sur les pays ciblés, tout en exposant les motivations sous-jacentes de ces actions. Son travail invite à une réflexion profonde sur les responsabilités des grandes puissances et la nécessité de soutenir les mouvements populaires pour une véritable justice internationale.

Critique de la politique israélienne

  • . Israël comme protecteur des intérêts économiques américains au Moyen-Orient. Noam Chomsky critique vivement la politique d'Israël, qu'il perçoit comme un instrument des intérêts économiques et géopolitiques américains au Moyen-Orient. Il soutient que les actions d'Israël dans la région sont largement dictées et soutenues par les États-Unis dans le but de maintenir leur influence et leur domination dans cette partie du monde. Il soutient que les États-Unis ont historiquement soutenu Israël en raison de son rôle stratégique dans la région, mais surtout pour protéger leurs propres intérêts économiques, notamment l'accès au pétrole et le maintien de la stabilité dans une région hautement stratégique.
  • . Ce qui se voit et ce qui ne se voit pas au Proche-Orient. Pour étayer sa critique de la politique israélienne et de son lien avec les intérêts américains, Chomsky a publié plusieurs ouvrages majeurs. The Fateful Triangle (1983) explore les relations complexes entre les États-Unis, Israël et les Palestiniens, mettant en lumière les motivations économiques et politiques qui sous-tendent les actions de ces acteurs. Dans Pirates and Emperors (1986), il examine de manière approfondie le rôle d'Israël dans le contexte plus large de la politique internationale, soulignant comment Israël agit souvent comme un pirate au service des intérêts impérialistes américains, tout en se présentant comme un empereur régional.

Noam Chomsky critique la politique israélienne en la replaçant dans le contexte plus large des relations internationales et des intérêts économiques américains. Ses ouvrages The Fateful Triangle et Pirates and Emperors offrent une analyse approfondie de ces dynamiques complexes, invitant à remettre en question les récits dominants sur le rôle d'Israël au Moyen-Orient et sur les véritables motivations derrière ses actions.

Critique du système de contrôle de la pensée

  • . Manipulation des masses. Noam Chomsky soutient que le gouvernement américain utilise des techniques sophistiquées de manipulation des masses pour maintenir son pouvoir et promouvoir ses intérêts. Cette manipulation ne se fait pas par la force brute, mais par le contrôle subtil de l'information et des idées. Selon Chomsky, ce système de contrôle de la pensée est essentiel pour que les élites au pouvoir puissent gérer et diriger la société sans recourir à la répression directe, tout en maintenant une façade de démocratie.
  • . Rôle des intellectuels et des médias dans la manipulation de la pensée. Dans Manufacturing Consent, co-écrit avec Edward S. Herman, Chomsky expose comment les médias de masse servent de système de propagande pour les élites. Il développe le modèle de propagande, qui décrit cinq filtres principaux par lesquels l'information passe avant d'atteindre le public :
. Propriété des médias : les grandes entreprises possèdent les principaux médias, ce qui influence le contenu afin qu'il serve leurs intérêts économiques.
. Publicité : les médias dépendent de la publicité pour leurs revenus, ce qui les rend sensibles aux intérêts des annonceurs.
. Sourcing : les médias s'appuient sur des sources d'information officielles et puissantes, renforçant ainsi le point de vue des élites.
. Opposition : les opposants subissent des critiques négatives d'autorités intellectuelles nommées par les médias pour que les critiques se conforment aux attentes des puissants.
. Anticommunisme et idéologie dominante : utilisation de la peur du communisme (ou de tout autre idéologie perçue comme une menace) pour justifier la suppression des points de vue dissidents.

Dans Necessary Illusions (1989), Chomsky approfondit son analyse du rôle des intellectuels et des médias dans la société. Il soutient que les médias et les intellectuels fabriquent des « illusions nécessaires » pour maintenir le contrôle social. Ces illusions consistent à présenter les actions du gouvernement comme moralement justifiées et bénéfiques, même lorsqu'elles ne le sont pas. Chomsky montre comment les médias créent un consensus artificiel autour des politiques gouvernementales, en marginalisant et en discréditant les voix dissidentes.

  • . L'exclusion des perspectives radicales. Chomsky utilise la guerre du Vietnam comme exemple clé pour illustrer comment les médias manipulent l'opinion publique. Pendant la guerre, les discussions médiatiques aux États-Unis étaient largement encadrées par des débats entre les « faucons » et les « colombes ». Les faucons soutenaient l'escalade militaire, tandis que les colombes critiquaient la guerre considérée inefficace ou mal gérée. Cependant, les deux camps partageaient la prémisse fondamentale que les intentions des États-Unis au Vietnam étaient bienveillantes. Chomsky souligne que les perspectives radicales, qui remettaient en question la légitimité même de l'intervention américaine et la qualifiaient d'impérialiste et de criminelle, étaient systématiquement exclues des grands médias. Les discussions médiatiques ne remettaient pas en question l'objectif global de la politique étrangère américaine, mais seulement les moyens utilisés. Cette exclusion a permis de maintenir un consensus national sur la bienveillance des intentions américaines, même face aux preuves accablantes du contraire.

Le système de contrôle de la pensée décrit par Noam Chomsky révèle comment les élites utilisent les médias et les intellectuels pour manipuler l'opinion publique et maintenir leur pouvoir. À travers Manufacturing Consent et Necessary Illusions, Chomsky démontre que les médias ne sont pas neutres, mais des instruments de propagande sophistiqués qui façonnent les perceptions et les croyances de la population au service des intérêts des puissants. Ses analyses de la couverture médiatique de la guerre du Vietnam illustrent concrètement comment ce contrôle est exercé et ses conséquences sur la démocratie.

Propositions pour une société libertaire

Influencé par les idées de Mikhail Bakounine, Noam Chomsky a émis des idées sur une utopie communautaire fondée sur une philosophie libertaire de gauche.

Gouvernance décentralisée

  • . Gouvernance de bas en haut (bottom-up). Noam Chomsky propose une gouvernance décentralisée, reposant sur le principe d'un contrôle de bas en haut (bottom-up). Dans cette vision, le pouvoir décisionnel est entre les mains des individus et des communautés locales plutôt que des élites centralisées. Cette approche encourage une participation active et directe des citoyens dans les processus de décision politique, garantissant ainsi que les décisions reflètent les besoins et les aspirations de la population.
  • . Importance des assemblées populaires et des réunions de type town-hall. Chomsky insiste sur l'importance de ces forums où les citoyens peuvent se réunir, débattre des questions cruciales et prendre des décisions collectives. Ces réunions permettent une véritable démocratie participative, où chaque voix compte et où les décisions sont prises par consensus ou par des processus démocratiques inclusifs.
  • . Exemples d'organisations décentralisées éphémères. Chomsky cite souvent des exemples historiques et contemporains d'organisations décentralisées réussies pour illustrer la viabilité de sa vision. Il se réfère notamment aux expériences anarchistes en Espagne pendant la guerre civile espagnole, où les travailleurs ont autogéré les usines et les terres agricoles avec succès. Il met en avant les Zapatistes au Chiapas, au Mexique, comme un exemple agrariste de mouvement de base qui lutte pour l'autonomie et l'autogestion.

Économie participative

  • . Modèle économique socialiste où les travailleurs contrôlent les moyens de production. Chomsky prône une économie participative où les travailleurs contrôlent les moyens de production. Ce modèle repose sur l'idée que ceux qui produisent les biens et les services devraient avoir le pouvoir de décider l'utilisation et la distribution de ces ressources. Cette approche vise à éliminer ce qu'il considère être l'exploitation inhérente au capitalisme et à garantir que les bénéfices de la production soient équitablement partagés entre tous les travailleurs.
  • . Promotion des coopératives et de l'autogestion. Pour concrétiser cette vision, Chomsky encourage la promotion des coopératives et de l'autogestion. Les coopératives sont des entreprises détenues et gérées collectivement par leurs membres, qui partagent les profits et prennent ensemble les décisions. L'autogestion implique que les travailleurs prennent en charge tous les aspects de la gestion de leur lieu de travail, des décisions quotidiennes à la planification à long terme, sans intervention externe des propriétaires ou des managers.
  • . Redistribution équitable des ressources. Chomsky insiste également sur la nécessité d'une redistribution équitable des ressources. Il propose donc des mécanismes interventionnistes de redistribution qui assurent que tous les membres de la société aient accès aux biens et services essentiels, tels que l'éducation, la santé et le logement. Cette redistribution collectiviste vise à réduire les inégalités économiques et à garantir que chacun puisse vivre dignement, en ayant accès aux opportunités nécessaires pour développer pleinement son potentiel.

Les propositions de Noam Chomsky pour une société libertaire reposent en fait sur une philosophie communautariste collectiviste avec des principes de gouvernance décentralisée qui semblent justes au premier abord, mais qui sont insidieusement soumis à une autorité collective obligeant une économie participative pour tous ses participants. En mettant l'accent sur la participation directe des citoyens et le contrôle des travailleurs sur les moyens de production, Chomsky envisage une société où l'autonomie individuelle est contrôlée par une politique d'égalité sociale qui n'a jamais réussi dans l'histoire politique et économique de l'humanité. Ses idées invitent à repenser radicalement les menaces sur la liberté individuelle d'un tel modèle de société quand les structures de pouvoir justifient l'ordonnancement et l'harmonie du système économique au prétexte de créer un monde plus juste et équitable mais qui bien souvent ne crée, au mieux, l'auto-suffisance et, au pire, des famines.

Informations complémentaires

Publications

  • 1969, "American Power and the New Mandarins", New York: Pantheon
  • 1979, avec Edward S. Herman, "The Political Economy of Human Rights", Nottingham: Spokesman
  • 1982, "Towards a New Cold War", New York: Pantheon
  • 1983, "The Fateful Triangle", Boston, Mass.: South End Press
  • 1985, "Turning the Tide", Boston, Mass.: South End Press
  • 1986, "Pirates and Emperors", Brattleboro, Vt: Amana Books
  • 1988,
    • a. "The Culture of Terrorism", Boston, Mass.: South End Press
    • b. "Language and Problems of Knowledge: the Managua Lectures", Cambridge, Mass.: MIT Press
    • c. avec Edward S. Herman, "Manufacturing Consent", New York: Pantheon
  • 1989, "Necessary Illusions", Boston, Mass.: South End Press
  • 1993, "Year 501: The Conquest Continues", Boston, Mass.: South End Press
  • 1996, "Powers and Prospects: Reflections on Human Nature and the Social Order", Boston, Mass.: South End Press

Littérature secondaire

  • 1987, James Peck, dir., "The Chomsky Reader", New York: Pantheon
  • 1990, Raphael Salkie, "The Chomsky Update: Linguistics and Politics", Boston, Mass.: Un win Hyman
  • 1994, Michael C. Haley, Ronald F. Lunsford, "Chomsky’s linguistic and political thought", In: Michael C. Haley, Ronald F. Lunsford, "Noam Chomsky", New York: Twayne
  • 1996, Ronald Lunsford, "Noam Chomsky 1928–", In: Robert Benewick, Philip Green, dir., "The Routledge Dictionary of Twentieth-Century Political Thinkers", London: Routledge



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