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Famine

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La famine est une situation caractérisée par une pénurie sévère et généralisée de nourriture, entraînant une insécurité alimentaire extrême au sein d'une population. Elle se manifeste par un manque chronique de nourriture suffisante pour subvenir aux besoins nutritionnels de base des individus, ce qui peut entraîner des conséquences graves, voire mortelles. La famine n'est pas simplement une absence momentanée de nourriture, mais plutôt une privation prolongée qui affecte la santé, la croissance et la survie des personnes touchées.

Les causes de la famine

Les principales caractéristiques de la famine comprennent la sous-alimentation généralisée, la malnutrition sévère, la détérioration de l'état de santé de la population, la faiblesse économique, et parfois des phénomènes extrêmes tels que le recours à la consommation de plantes non comestibles ou même le cannibalisme dans des circonstances extrêmes.

La survenue de la famine est fréquemment associée à une série de facteurs variés, notamment des conditions climatiques défavorables, des catastrophes naturelles, des conflits armés, des difficultés économiques et des politiques publiques inappropriées en matière de gestion des ressources alimentaires. Dans ce contexte, l'attention se tourne vers les politiques et les institutions en charge de la sécurité alimentaire, mettant en lumière les failles et les lacunes qui peuvent exacerber les crises alimentaires.

Les politiques publiques jouent un rôle crucial dans la prévention de la famine, mais lorsque celles-ci sont mal conçues, insuffisamment mises en œuvre ou inadaptées aux réalités locales, elles peuvent aggraver la vulnérabilité des populations. Des politiques de gestion des ressources alimentaires qui négligent les besoins spécifiques des communautés, qui manquent de flexibilité face aux changements climatiques ou qui ne parviennent pas à résoudre les conflits armés peuvent conduire à des situations de crise alimentaire.

De même, l'adaptation des institutions chargées de la sécurité alimentaire est cruciale pour faire face aux défis complexes et changeants liés à la famine. Une coordination inefficace, des structures institutionnelles défaillantes ou des politiques inadaptées peuvent entraver la capacité des gouvernements et des organisations à répondre rapidement et efficacement aux besoins alimentaires d'urgence.

Les organisations internationales, telles que les Nations Unies et leurs agences spécialisées, jouent un rôle crucial dans la surveillance, la prévention et l'intervention en cas de famine, en fournissant une aide humanitaire, en coordonnant des programmes alimentaires d'urgence et en travaillant sur des solutions à long terme pour améliorer la sécurité alimentaire dans les régions touchées. Mais, au lieu de placer une cautère sur une jambe de bois, il est préférable de comprendre les défaillance publiques et institutionnelles pour prévenir les futures famines.

En pointant du doigt les politiques publiques inappropriées et les lacunes institutionnelles, il devient impératif de remettre en question et de réformer les mécanismes en place. Cela nécessite une réflexion approfondie sur la manière dont les politiques sont formulées, mises en œuvre et évaluées, ainsi que sur la manière dont les institutions sont structurées pour assurer une réponse adaptée et rapide face aux menaces de famine. L'enjeu est de taille, car agir sur les bons leviers politiques et institutionnels permet de susciter des changements positifs et durables dans la lutte contre la famine.


Prospérité, Évolution Technologique et Disparition des Famines

Rôle des marchés libres dans la prospérité économique occidentale et la disparition de la famine

Les marchés libres ont joué un rôle essentiel dans la transformation de l'Occident d'une ère de pénurie alimentaire chronique à celle d'une prospérité économique. L'abandon progressif des contrôles étatiques sur l'économie a permis l'émergence de mécanismes de marché plus efficaces, favorisant la croissance économique et la disponibilité des ressources alimentaires.

  • 1. Liberté d'Entreprendre et Innovation. La libéralisation des marchés a encouragé la liberté d'entreprendre, stimulant l'innovation dans le secteur agricole. Les agriculteurs, libérés des entraves, ont adopté des techniques modernes de production, augmentant ainsi les rendements et assurant une disponibilité accrue de denrées alimentaires.
  • 2. Allocation Efficace des Ressources. Les marchés libres ont favorisé une allocation plus efficace des ressources. Les signaux du marché, tels que les prix, ont incité les producteurs à répondre à la demande croissante de nourriture, réduisant ainsi le risque de pénuries alimentaires.
  • 3. Accès aux Marchés Mondiaux. La liberté des échanges a également permis aux nations occidentales d'accéder aux marchés mondiaux, facilitant l'importation de denrées alimentaires en cas de besoin. Cela a créé une interdépendance économique qui a contribué à atténuer les risques de famine.

Illustrations de l'évolution technologique et de la disparition de la famine au fil du temps

L'évolution technologique a été un moteur clé dans l'éradication progressive des famines au fil des siècles. Des innovations dans l'agriculture et la distribution ont radicalement transformé la manière dont les sociétés gèrent leur approvisionnement alimentaire.

  • 1. Révolution Agricole. La transition de méthodes agricoles traditionnelles à des pratiques plus avancées lors de la Révolution Agricole a considérablement augmenté la productivité, mettant fin aux cycles de pénurie alimentaire saisonnière.
  • 2. Développement des Techniques Agricoles Modernes. L'avènement de techniques agricoles modernes, telles que l'utilisation d'engrais, de pesticides et de machines agricoles, a permis d'optimiser les rendements et de minimiser les pertes, garantissant une production alimentaire plus fiable.
  • 3. Réseaux de Distribution Mondiaux. Les progrès dans les infrastructures de transport et de communication ont permis la création de réseaux de distribution alimentaire mondialisés, assurant une répartition plus équitable des ressources alimentaires et réduisant la vulnérabilité aux famines locales.

L'Oubli Malheureux des Défis Existentiels Passés, notamment les Famines

Le confort moderne a engendré une mémoire collective sélective, détournant l'attention des défis existentiels passés tels que la famine. Les générations actuelles, habituées à l'abondance alimentaire, ont tendance à oublier les réalités dévastatrices qui ont marqué l'histoire.

  • 1. Sécurité Alimentaire et Oubli Historique. La disponibilité constante de nourriture a conduit à une sécurité alimentaire sans précédent, éloignant les sociétés modernes de la précarité alimentaire. Cet éloignement a contribué à une méconnaissance de l'impact dévastateur des famines sur les sociétés passées.
  • 2. Éducation et Sensibilisation. La nécessité d'une éducation continue sur les leçons de l'histoire est primordiale pour ne pas faire les mêmes erreurs. Les sociétés actuelles doivent être conscientes des conditions précaires d'antan pour apprécier pleinement les progrès réalisés et maintenir des politiques économiques favorables à la sécurité alimentaire.
  • 3. Rappel de l'Histoire comme Outil Préventif. La mise en lumière des famines passées doit servir de rappel constant pour éviter toute complaisance. Les récits historiques peuvent être des outils puissants pour prévenir la répétition des erreurs du passé et encourager la préservation des structures économiques qui ont conduit à l'abondance actuelle.

La complexité des facteurs qui ont conduit à l'éradication progressive de la famine dans les sociétés occidentales prospères doit nous nous faire rappeler que les rares tentatives de bloquer les marchés alimentaires ou de les monopoliser étatiquement à mener à des échecs et des famines géantes dans le monde (par exemple en Ukraine ou en Chine).

Le Lien Entre Dirigisme d'État et Famine

  • L'impact négatif de l'État sur l'économie alimentaire

Le dirigisme d'État, également appelé interventionnisme étatique, se caractérise par l'intervention active du gouvernement dans l'économie, avec des réglementations et des contrôles étroits sur les secteurs clés. Il peut prendre la forme de nationalisations, de subventions, de contrôles des prix et d'autres mesures visant à influencer la production, la distribution et la consommation des biens et services. Le dirigisme léger ou excessif peut avoir des conséquences néfastes sur l'économie, voire catastrophique dans le cas du secteur alimentaire.

L'impact négatif du dirigisme d'État sur l'économie réside souvent dans la réduction de l'efficacité, la stagnation de la croissance économique, et la création d'un environnement propice à la corruption et à la mauvaise gestion. Les incitations à innover et à investir peuvent diminuer, entraînant des distorsions dans l'allocation des ressources et affectant la productivité globale.

  • Analyse du lien entre l'interventionnisme étatique et les crises alimentaires

L'interventionnisme excessif de l'État peut jouer un rôle majeur dans la création ou l'aggravation des crises alimentaires. Les politiques telles que les quotas de production, les subventions mal ciblées, les contrôles des prix et la nationalisation des terres agricoles peuvent entraîner des distorsions majeures sur le marché alimentaire, compromettant l'efficacité de la production et de la distribution alimentaire.

1. Quotas de Production et Distorsions du Marché. Les quotas de production imposés par le gouvernement peuvent décourager les agriculteurs, limitant la quantité de nourriture disponible sur le marché. Cela peut entraîner des pénuries et des hausses de prix, conduisant à des difficultés d'accès pour les populations vulnérables.

2. Subventions Mal Ciblées. Les subventions agricoles peuvent être mal ciblées, favorisant certains secteurs au détriment d'autres. Une mauvaise gestion des subventions peut conduire à une surproduction dans certains domaines, tandis que d'autres souffrent de sous-investissement, déséquilibrant ainsi la disponibilité des denrées alimentaires.

3. Contrôles des Prix et Pénuries. Les contrôles étatiques des prix peuvent créer des distorsions en décourageant les agriculteurs d'investir dans la production alimentaire. Si les prix fixés par l'État ne reflètent pas les coûts réels de production, cela peut entraîner des pénuries et une désincitation à produire davantage.

  • Illustration d'exemples historiques où le dirigisme d'État a contribué à des famines

Des exemples historiques abondent, démontrant comment le dirigisme d'État a contribué à des famines dévastatrices. L'Union soviétique sous Staline ou la Chine maoïste pendant le Grand Bond en avant sont des cas où l'interventionnisme étatique excessif et imprudent a entraîné des catastrophes alimentaires majeures. Ces gouvernements ont imposé des politiques agricoles inefficaces, ignoré les signaux du marché, et souvent détourné des ressources destinées à l'agriculture, contribuant ainsi à des famines meurtrières.

En somme, le dirigisme d'État est un facteur majeur des crises alimentaires en compromettant la productivité agricole, en perturbant les mécanismes du marché, et en créant des incitations déformées. Aucun expérience étatique de grande envergure n'a réussi à assurer une sécurité alimentaire, bien au contraire.

Retour sur les Horreurs Oubliées de la Famine dont l'État est Responsable

  • . Utilisation du livre "The Famines of the World" de Cornelius Walford pour montrer les responsabilités de l'État. L'ouvrage "The Famines of the World" de Cornelius Walford offre une toile historique pour exposer les responsabilités souvent méconnues de l'État dans la genèse de famines dévastatrices. En tirant parti de cette source, nous sommes en mesure de mettre en lumière comment les décisions politiques, les politiques économiques et l'intervention gouvernementale ont contribué de manière significative à des situations de famine dramatiques.
  • . Exploration des famines historiques provoquées par l'État et de leurs conséquences humaines. En explorant les pages de "The Famines of the World", nous nous plongeons dans l'histoire des famines dont l'État est directement responsable. Ces événements déchirants vont au-delà des aléas naturels, mettant en évidence les politiques gouvernementales qui ont contribué à des pénuries alimentaires massives, des effets dévastateurs des guerres ou des politiques fiscales exorbitantes. Les conséquences humaines de telles famines ne se limitent pas à la faim, mais englobent la vente de denrées alimentaires pour survivre, une mortalité massive, des épidémies liées à la malnutrition, et des actes désespérés tels que le cannibalisme dans des contextes extrêmes. Ces tragédies démontrent le rôle direct de l'État dans le déclenchement de souffrances humaines indicibles.
  • . Mise en évidence de la fréquence des famines provoquées par l'État avant l'avènement de la prospérité économique actuelle. L'examen approfondi des famines historiques dont l'État est responsable met en évidence une fréquence troublante de ces crises avant l'avènement de la prospérité économique contemporaine. Les politiques gouvernementales inefficaces, la mauvaise gestion des ressources et les choix économiques défaillants ont souvent été les catalyseurs de famines dévastatrices. Les populations étaient vulnérables face à des régimes autoritaires ou à des gouvernements négligents qui compromettaient délibérément la sécurité alimentaire pour des intérêts politiques ou économiques.

Cette fréquence élevée de famines provoquées par l'État souligne la nécessité d'une réflexion critique sur le rôle des institutions gouvernementales dans la protection des droits fondamentaux, y compris le droit à une alimentation adéquate. Avant les avancées économiques modernes, les populations étaient souvent à la merci d'une gouvernance défaillante, soulignant l'importance cruciale de l'évolution vers des systèmes politiques responsables et orientés vers le bien-être de la population. En conclusion, revisiter les horreurs oubliées des famines dont l'État est responsable appelle à une vigilance continue pour garantir que les leçons de l'histoire guident la formulation de politiques publiques afin d'éviter toute répétition de ces tragédies humaines évitables.

Informations complémentaires

Bibliographie

  • 1975, Yves Albouy, et al., "Secheresses et Famines du Sahel", 2 Vols, Paris: F. Maspero
  • 1976, Karl J. Lundstrom, "North-Eastern Ethiopia: Society in Famine", Uppsala: Scandinavian Institute of African Studies
  • 1979, Peter Koehn, "Ethiopia: Famine, Food Production, and Changes in the Legal Order", African Studies Review, Vol 20, Avtom, pp51–71
  • 1980,
    • J. L. Amselle, "Famine, Prolétarisation et Création de Nouveaux Liens de Dépendance au Sahel: Les Réfugies de Mopti et de Lere au Malié, Politique Africaine, Janvier, Vol 1, n°1, pp5–22
    • Richard W. Franke, Barbara H. Chasin, "Seeds of Famine: Ecological Destruction and the Development Dilemma in the West African Sahel", New Jersey: Allanheld, Osmun & Company
  • 1981, Bruce Currey, "Fallacies about Famine", Ceres: FAO Review on Agriculture and Development, March/April, Vol 14, pp20–25
  • 1987, Robert Conquest, "The Harvest of Sorrow: Soviet Collectivization and the Terror-Famine", London: Hutchinson
  • 1988, Pentti Malaska, Lemma Aklilu, "Africa beyond Famine", London: Cassell
  • 1989, Jean A. Zeiler, "Genocide Convention—International Starvation—Ethiopian Famine in the Eritrean War for Independence: The Applicability of the Genocide Convention to Government Imposed Famine in Eritrea", George Journal of International and Comparative Law , Vol 19, Fall, pp589–612[1]
  • 1990, B. Kumar, "Gopalakrishna: The Economics of Famine", Economic Review, March, Vol 7, pp25–29
  • 1991, A. O. Yakubu, "Famine in Africa: A Select and Annotated Bibliography", A Current Bibliography on African Affairs, Vol 23, n°2, pp105-127
  • 2010, Frank Dikötter, "Mao’s Great Famine: the History of China’s Most Devastating Catastrophe", (London: Bloomsbury
  • 2017, Anne Applebaum, "Red Famine: Stalin’s War on Ukraine", London: Allen Lane

Voir articles connexes



  1. L'article met en lumière la famine éthiopienne survenue pendant la guerre d'indépendance érythréenne. Il examine les tactiques employées par le gouvernement de Mengistu Haile Mariam sur l'obstruction de l'aide alimentaire à l'Érythrée et la confiscation de fournitures. L'article explore les dimensions juridiques et éthiques, évaluant si les actions du gouvernement éthiopien, en particulier le blocage délibéré de l'aide et la saisie de fournitures, pourraient être interprétées comme relevant du génocide tel que défini par le droit international. L'action publique de bloquer l'aide humanitaire et de saisir des fournitures pendant une famine est une question sérieuse et moralement condamnable. De telles actions, si elles sont prouvées comme délibérées et systématiques, peuvent soulever des questions sur la responsabilité des hommes et femmes de l'État en vertu du droit international, y compris la Convention sur le génocide.