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Le constructivisme en sciences sociales désigne tout courant politique de droite ou de gauche qui proclame que les choix publics doivent être guidés par la volonté de construire un certain type de société, et non par le bien-être immédiat des individus. Cette idéologie s'oppose à l'individualisme qui, selon Friedrich Hayek dans La Route de la servitude, consiste à « reconnaître l'individu comme juge en dernier ressort de ses propres fins, [à] croire que dans la mesure du possible ses propres opinions doivent gouverner ses actes. » Le constructivisme se rapproche à l'inverse de la vision défendue par Karl Marx dans ses Thèses sur Feuerbach : « Les philosophes n'ont fait qu'interpréter le monde de différentes manières, ce qui importe c'est de le transformer. »

De façon plus générale et plus philosophique, le constructivisme, au-delà de toute référence politique, économique, religieuse, scientifique et intellectuelle, consiste dans le fait d'imaginer un système ou une idée de l'esprit et de vouloir l'appliquer non seulement sur les personnes et les biens, afin qu'ils se plient précisément à cette idée, mais aussi sur la réalité, de telle sorte que l'on s'imagine la contrôler et sans en tenir compte.

Les penseurs libéraux ont souligné le danger de cette attitude qui est à l'origine du totalitarisme, quelle que soit la nature que ce totalitarisme puisse prendre. En effet, le contructiviste a, par définition, un esprit monopoleur, puisqu'il veut confisquer tout ce qui n'est pas à lui, dans son intérêt et voulant appliquer sa théorie ou son idée, il fera tout pour plier les individus à ce modèle qui, comme tout modèle, ne peut correspondre à la complexité de la nature humaine.

Un homme politique est par nature constructiviste et anti-libéral. Plutôt que de laisser les individus agir à leur guise, il aura tendance à employer la coercition pour mettre en œuvre son programme au bénéfice d'une partie de la société (ses électeurs, les syndicats, les salariés, le patronat...) et aux dépens d'une autre.