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Michael Levin

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Michael E. Levin, né en 1943 était professeur de philosophy au CUNY (City University of New York).

La télévision est généralement hostile à la métaphore de l'entrepreneur Père Noël

En 1995, il a écrit un article dans la revue The Free Market, dans lequel il exprime ses regrets dans la façon dont l'économie de marché est diffusée dans les films télévisés particulièrement pour la période de Noël. Cela va tout droit dans la tradition de l'Angleterre victorienne avec la production des œuvres littéraires classiques de Noël, comme A Christmas Carol de Charles Dickens. Les chefs d'entreprise sont présentés comme manquant terriblement de bienveillance. Michael Levin cite différents exemples grotesques comme dans le film Santa Claus: The Movie où le magnat du jouet bourre des ours en peluche avec des éclats de verre. Le même personnage est prêt à tuer des millions d'enfants avec des cannes de bonbon explosives.

Il y a bien des films que Michael Levin estime de bonne facture au niveau du scénario mais Miracle on 34th St. et It's a Wonderful Life sont également très hostiles à la libre entreprise. Ces films dépeignent le chef d'entreprise dans la métaphore du Père Noël comme étant incapable d'apprécier les merveilles de la vie en raison de sa cupidité. La rentabilité de ces productions télévisuelles est associée au commercialisme dépendant de la concurrence qui serait néfaste pour le consommateur. Pourtant, la tradition de Noël répond à des ressorts économiques standards. La division du travail permet la création d'une grande variété de jouets. La coutume de s'échanger les cadeaux est incontrôlable. Les détaillants ne sont pas ceux qui ont créé cette tradition, mais ils sont les seuls à pouvoir répondre favorablement à la préférence des consommateurs.

La théorie sans base logique saine qui soutient la proposition des chèques d'éducation

Dans un article écrit en 1996 dans la publication Rothbard-Rockwell Report, intitulé « La folle théorie derrière les chèques d'éducation », Michael Levin soulève la question de l'éducation dans une société libre. L'intérêt des chèques d'éducation est de donner de l'argent aux parents pour inscrire leurs enfants dans l'école de leur choix. Il avoue que cette proposition semble libératrice et imposerait la discipline de la concurrence pour des écoles publiques trop complaisantes dans leur médiocrité. Les systèmes de bons en vigueur dans certaines régions et municipalités des États-Unis (Milwaukee, Cleveland) sont réservés aux familles à revenus faibles et modérés. Les fonds proviennent du Trésor public fédéral.

Mais l'objectif fondamental des bons, révèle Michael Levin, n'est pas de laisser les parents qui paient le plus d'impôt et leurs enfants investir leurs ressources à leur guise. Le plan interventionniste et régulateur de l'État est de transférer leurs ressources aux pauvres. Il n'y a rien d'original dans cette proposition, nous dit l'auteur, puisque le secteur productif subventionne déjà l'éducation des pauvres. Par conséquent, il existe très peu de différence entre donner aux pauvres l'accès aux écoles publiques soutenues par des contribuables plus aisés ou leur donner l'argent pour utiliser les services de ces écoles.

Michael Levin déplore que les enfants de la classe moyenne qui fuyaient auparavant les écoles publiques devront désormais se présenter à la porte de l'école privée, chèque d'éducation en main, en sollicitant une admission en concurrence avec des élèves que l'auteur estime moins disciplinés et plus en retard dans leur scolarité. Si les écoles privées maintiennent des normes d'admission qui excluent les porteurs de chèques d'éducation gênants, prévient Michael Levin, il est probable que les lois sur les droits civils désapprouveraient de telles normes de sélection.

Il évoque alors sa répulsion de la théorie soutenant les chèques d'éducation qui plaide que si les enfants des minorités échouent, c'est à cause de la pression de leurs pairs dont la densité est trop concentrée dans les écoles de faible niveau. S'ils pouvaient s'échapper de leurs congénères, ils pourraient alors s'épanouir selon cette thèse. Mais, réplique Michael Levin sans trop de finesse de différenciation, « ces infâmes pairs sont tout simplement d'autres enfants de minorités ». Il ose alors une comparaison risquée avec le système pénitentiaire. Si des criminels vont mal, c'est parce qu'ils sont tous mis en prison, note-t-il cyniquement. Michael Levin fait ici preuve de peu de concession pour les quelques élèves issus des minorités, prisonniers de leur quartier, qui pourraient s'en sortir dans un autre environnement scolaire.

L'éducation publique est un terme abstrait dont peu de parents s'offusquent de la réalité. Par contre, le niveau scolaire et la motivation des élèves perturbateurs qui les fréquentent sont une source de rejet pour les parents qui optent autrement pour une école privée, une école à charte ou une école religieuse. Assez pessimiste, Michael Levin ajoute qu'il y a peu de chance pour que les mauvais élèves deviennent des élèves doués et obéissants s'ils sont déplacés vers les bonnes écoles privées. En imposant les caractéristiques les plus cauchemardesques des écoles publiques aux écoles privées les chèques d'éducation mettraient effectivement fin à l'enseignement privé et élimineraient le libre choix des parents. Aujourd'hui, les foyers sans enfant sont obligés de subventionner l'éducation des enfants des autres, alors que cela ne pourrait pas se produire si l'éducation était placée dans un système de marché libre.

Publications

  • 1979, "Metaphysics and the Mind-body Problem", Clarendon Press
  • 1987, "Feminism and Freedom", Routledge
  • 1994, "Give Him Liberty", commentaire du livre de Joseph Fulda, "Are there too Many Lawyers? and Other Vexatious Questions", The American Scholar, Vol 63, n°2, Spring, pp306-308