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Knowledge Commons

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Le Knowledge Commons, également connu sous le nom de bien commun de la connaissance, fait référence à un ensemble de ressources et de connaissances partagées et accessibles à tous. Il repose sur le principe selon lequel la connaissance et l'information devraient être considérées comme des biens communs, librement disponibles pour le bénéfice de tous les individus. Contrairement aux modèles traditionnels de propriété intellectuelle et de protection des droits d'auteur, le Knowledge Commons encourage la collaboration, la diffusion ouverte des connaissances et la coopération entre les individus et les communautés.

La gestion des connaissances revêt une importance croissante dans notre société moderne axée sur l'information. En tant qu'individus et organisations, nous produisons et accumulons une quantité considérable de connaissances dans divers domaines. La gestion efficace de ces connaissances peut permettre une meilleure prise de décision, favoriser l'innovation, faciliter l'apprentissage et contribuer à la résolution de problèmes complexes. Le Knowledge Commons offre un cadre pour la gestion collective et partagée de ces connaissances, permettant ainsi d'en tirer le meilleur parti pour le bien-être collectif.

L'objectif fondamental du Knowledge Commons est de faciliter l'accès universel à l'information et aux connaissances. Il vise à créer un écosystème où les individus peuvent contribuer, partager et collaborer sur des ressources intellectuelles sans restrictions excessives. Le Knowledge Commons encourage la participation active de tous les acteurs, qu'il s'agisse d'experts, de chercheurs, d'éducateurs ou de simples citoyens, afin de promouvoir l'apprentissage, l'innovation et le progrès social. En créant un espace ouvert et inclusif, le Knowledge Commons permet également de lutter contre la fragmentation de l'information et les inégalités d'accès, en favorisant une diffusion équitable des connaissances pour le bénéfice de tous.

Caractéristiques du Knowledge Commons

A. Accès ouvert et partagé

L'une des caractéristiques fondamentales du Knowledge Commons est son engagement en faveur de l'accès ouvert et partagé aux connaissances. Cela signifie que les ressources et les informations disponibles dans le Knowledge Commons sont accessibles à tous, sans discrimination ni restriction. Les barrières traditionnelles telles que les coûts, les droits d'auteur et les licences restrictives sont réduites au minimum, permettant ainsi à un large public d'accéder à l'information et de la partager librement.

B. Collaboration et participation

Le Knowledge Commons encourage activement la collaboration et la participation de différentes parties prenantes. Il reconnaît que le partage et la co-création des connaissances peuvent conduire à des résultats plus riches et plus diversifiés. Les individus et les communautés sont invités à contribuer, à éditer, à améliorer et à ajouter des connaissances dans le but d'enrichir le corpus commun. La collaboration peut prendre différentes formes, allant de la rédaction d'articles à la création de logiciels en open source, en passant par le partage d'expériences et d'expertise.

C. Licences libres et ouvertes

Les licences libres et ouvertes sont essentielles pour soutenir le Knowledge Commons. Ces licences permettent aux créateurs et aux détenteurs de droits d'autoriser l'utilisation, la modification et la redistribution de leurs œuvres. Des exemples bien connus de licences libres et ouvertes sont celles de la Fondation Creative Commons, qui offrent un éventail de possibilités en termes de droits d'utilisation et de partage des contenus.

D. Durabilité et préservation

Le Knowledge Commons met également l'accent sur la durabilité et la préservation des connaissances. Cela implique de veiller à ce que les ressources et les informations restent disponibles sur le long terme. Des efforts sont déployés pour archiver et préserver les connaissances, en utilisant des technologies et des pratiques appropriées. Cela garantit que les générations futures pourront continuer à accéder et à bénéficier des connaissances accumulées dans le Knowledge Commons, contribuant ainsi à la pérennité de la connaissance collective.

Exemples de Knowledge Commons

A. Wikipédia

1. Structure et fonctionnement

Wikipédia est l'un des exemples les plus célèbres de Knowledge Commons. Il s'agit d'une encyclopédie en ligne collaborative, où des milliers de contributeurs du monde entier créent, éditent et maintiennent les articles. La structure de Wikipédia repose sur un modèle de wiki, permettant à quiconque ayant accès à Internet de modifier le contenu existant ou d'ajouter de nouvelles informations. Les articles sont organisés par sujets et chaque page est sujette à un processus de révision par la communauté des contributeurs.

2. Contribution et édition collaborative

La contribution à Wikipédia est ouverte à tous. Les utilisateurs peuvent créer un compte et participer à l'élaboration des articles en apportant des modifications, en ajoutant des références, en corrigeant des erreurs ou en créant de nouveaux articles. La plateforme de discussion permet également aux contributeurs de collaborer, de partager leurs points de vue et de résoudre les désaccords éventuels. Wikipédia fonctionne sur le principe du consensus, où les décisions éditoriales sont prises collectivement par la communauté.

B. Projets de logiciels libres

1. Linux

Linux est un exemple emblématique de projet de logiciel libre qui illustre les principes du Knowledge Commons. Il s'agit d'un système d'exploitation basé sur le noyau Linux, développé en collaboration par une communauté de développeurs du monde entier. Le code source de Linux est disponible publiquement, permettant ainsi à quiconque de le consulter, de l'étudier, de le modifier et de le distribuer librement. Cette approche collaborative et ouverte a permis à Linux de devenir l'un des systèmes d'exploitation les plus utilisés, tant dans les serveurs que dans les appareils électroniques.

2. Apache

Le projet Apache est une initiative de développement de logiciels libres qui se concentre sur la création de serveurs Web et d'autres outils Internet. La Fondation Apache gère le projet, qui compte de nombreux contributeurs et développeurs bénévoles. Les logiciels Apache, tels que le serveur HTTP Apache, sont distribués sous une licence libre, permettant à chacun de les utiliser et de les modifier. L'approche collaborative du projet Apache a conduit à la création d'outils essentiels pour l'infrastructure d'Internet.

3. Mozilla Firefox

Mozilla Firefox est un navigateur Web open source qui incarne les principes du Knowledge Commons. Développé par la Fondation Mozilla, le projet Firefox bénéficie de la contribution d'une communauté mondiale de développeurs et d'utilisateurs. Le code source de Firefox est ouvert, permettant aux utilisateurs de l'inspecter, de le modifier et de le personnaliser selon leurs besoins. La transparence et la collaboration ont permis à Firefox de devenir un navigateur populaire, offrant des fonctionnalités avancées tout en respectant les valeurs de l'open source.

Avantages du Knowledge Commons

A. Accès universel à l'information

L'un des principaux avantages du Knowledge Commons est qu'il favorise un accès universel à l'information. En rendant les connaissances disponibles et accessibles à tous, indépendamment de leur origine géographique, de leur statut socio-économique ou de leur niveau d'éducation, le Knowledge Commons élimine les barrières traditionnelles à l'accès à l'information. Cela permet à un large public de bénéficier des connaissances accumulées, d'apprendre, de se former et de s'informer, contribuant ainsi à l'autonomisation individuelle et au développement collectif.

B. Encouragement de l'innovation

Le Knowledge Commons joue un rôle essentiel dans l'encouragement de l'innovation. En offrant un accès libre et ouvert aux connaissances, il stimule la créativité et permet de repousser les limites de la connaissance existante. Les individus peuvent s'inspirer des idées et des découvertes partagées, les développer, les améliorer et les appliquer dans de nouveaux contextes. Les innovations peuvent émerger grâce à la collaboration et à la combinaison de différentes expertises, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles idées, inventions et solutions aux problèmes sociaux, économiques et environnementaux.

C. Réduction des coûts de recherche et développement

Le Knowledge Commons contribue également à la réduction des coûts de recherche et développement. En partageant les connaissances, les ressources et les expériences, il évite la duplication des efforts et permet d'économiser du temps et des ressources. Les chercheurs, les scientifiques, les innovateurs et les développeurs peuvent tirer parti des travaux déjà réalisés et des connaissances existantes pour avancer plus rapidement dans leurs propres projets. Cela permet d'optimiser l'utilisation des ressources limitées, tout en favorisant une culture de collaboration et d'apprentissage mutuel.

D. Création de communautés de savoir

Le Knowledge Commons favorise la création de communautés de savoir dynamiques et collaboratives. En partageant leurs connaissances et en contribuant aux ressources communes, les individus peuvent se connecter, interagir et collaborer avec d'autres personnes partageant les mêmes intérêts et objectifs. Cela favorise l'émergence de réseaux de connaissances, où les membres peuvent s'entraider, se soutenir mutuellement et partager des idées et des solutions. Les communautés de savoir facilitent l'apprentissage continu, l'échange de bonnes pratiques et la création d'un environnement propice à l'innovation et à la résolution de problèmes complexes.

Défis et limitations du Knowledge Commons

A. Qualité et fiabilité de l'information

L'un des défis majeurs du Knowledge Commons est la garantie de la qualité et de la fiabilité de l'information partagée. Étant ouvert à la contribution de tous, il peut y avoir un risque de présence d'informations inexactes, trompeuses ou non vérifiées. Il est important de mettre en place des mécanismes de validation, de vérification et de modération pour maintenir des normes élevées en matière de qualité et de précision des connaissances. Les efforts de la communauté et des organisations peuvent être nécessaires pour identifier et corriger les erreurs, ainsi que pour promouvoir des pratiques de vérification et de citation rigoureuses.

B. Gestion des droits d'auteur

La gestion des droits d'auteur peut poser un défi au Knowledge Commons. Alors que le partage et la diffusion des connaissances sont encouragés, il est important de respecter les droits de propriété intellectuelle des créateurs et des détenteurs de droits. La clarification des licences et des droits applicables aux contenus partagés est cruciale pour éviter les conflits juridiques et assurer une utilisation appropriée des ressources. Des licences libres et ouvertes, telles que les licences Creative Commons, peuvent fournir un cadre permettant de partager les connaissances tout en respectant les droits d'auteur.

C. Durabilité financière

La durabilité financière du Knowledge Commons est un défi important. Maintenir et soutenir les plateformes, les infrastructures et les projets de partage des connaissances nécessite des ressources financières. Les coûts liés à l'hébergement des données, à la maintenance des infrastructures techniques et à la gestion des communautés peuvent représenter une contrainte financière. Des modèles économiques durables, tels que les dons, les subventions, les partenariats public-privé ou les modèles basés sur les utilisateurs, peuvent être nécessaires pour assurer la continuité et le développement du Knowledge Commons.

D. Contrôle et censure

Le Knowledge Commons peut également faire face à des défis liés au contrôle et à la censure de l'information. Alors que la libre circulation des connaissances est valorisée, il existe des cas où des gouvernements, des institutions ou des intérêts particuliers peuvent chercher à restreindre ou à censurer certaines informations. Il est important de défendre la liberté d'expression, l'accès à l'information et la diversité des opinions dans le Knowledge Commons. Des mesures de protection des droits numériques, de défense de la neutralité du réseau et de la liberté d'accès à l'information peuvent être nécessaires pour préserver l'intégrité et l'ouverture du Knowledge Commons.

Malgré ces défis et limitations, le Knowledge Commons continue de jouer un rôle essentiel dans la diffusion des connaissances, la collaboration et l'innovation. La prise de conscience de ces défis et la recherche de solutions appropriées sont nécessaires pour préserver et renforcer la valeur du Knowledge Commons dans notre société.

Initiatives pour soutenir le Knowledge Commons

A. Mouvement de l'open source

Le mouvement de l'open source est une initiative clé qui soutient le Knowledge Commons. Il encourage le partage du code source des logiciels, permettant ainsi à quiconque de le consulter, de l'étudier, de le modifier et de le redistribuer. Des communautés de développeurs se forment autour de projets open source, collaborant pour améliorer les logiciels existants et en créer de nouveaux. Des plateformes telles que GitHub facilitent la collaboration et le partage du code source, favorisant ainsi le développement de logiciels libres et ouverts.

B. Licence Creative Commons

La licence Creative Commons fournit un cadre juridique pour soutenir le Knowledge Commons en offrant une variété de licences permettant aux créateurs de partager leurs œuvres tout en conservant certains droits. Les licences Creative Commons permettent aux créateurs de choisir les conditions de partage, de modification et de redistribution de leurs œuvres. Cela facilite la diffusion des connaissances en autorisant l'utilisation et l'adaptation des œuvres tout en respectant les droits d'auteur. Les licences Creative Commons sont largement utilisées dans le partage de contenus tels que les textes, les images, les vidéos et la musique.

C. Plateformes de partage des connaissances

Plusieurs plateformes de partage des connaissances ont émergé pour soutenir le Knowledge Commons. Parmi les exemples figurent Wikipedia, une encyclopédie collaborative où les utilisateurs peuvent contribuer et éditer les articles, ainsi que des projets de logiciels libres tels que Linux, Apache et Mozilla Firefox. Ces plateformes offrent des espaces où les individus peuvent partager, collaborer et co-créer des connaissances dans différents domaines. Elles fournissent des outils et des infrastructures pour faciliter la diffusion et l'accès ouvert aux connaissances, renforçant ainsi le Knowledge Commons.

Ces initiatives contribuent à promouvoir une culture du partage, de la collaboration et de l'ouverture dans le domaine des connaissances. Elles encouragent la libre circulation des idées, la participation active des individus et la création d'un environnement propice à l'innovation et à l'apprentissage continu. En soutenant ces initiatives, nous renforçons le rôle du Knowledge Commons dans la société en permettant l'accès universel aux connaissances, la préservation du patrimoine culturel et la construction d'une base solide pour la résolution des défis auxquels nous sommes confrontés.

Le rôle des institutions dans la préservation du Knowledge Commons

A. Bibliothèques et archives

Les bibliothèques et les archives jouent un rôle essentiel dans la préservation du Knowledge Commons. Elles sont les gardiennes du patrimoine culturel et intellectuel de la société. Les bibliothèques collectent, cataloguent et préservent une vaste gamme de ressources, y compris des livres, des journaux, des revues, des documents électroniques, des enregistrements audiovisuels, des photographies et bien plus encore. Elles facilitent également l'accès à ces ressources en les rendant disponibles au public, en les numérisant et en les rendant accessibles en ligne. Les bibliothèques sont des défenseurs de l'accès ouvert à l'information et travaillent activement à la promotion et à la préservation du Knowledge Commons.

B. Universités et centres de recherche

Les universités et les centres de recherche jouent également un rôle clé dans la préservation du Knowledge Commons. Ils sont des lieux de production et de diffusion des connaissances, où la recherche et l'innovation sont encouragées. Les universités favorisent la collaboration entre les chercheurs et fournissent des ressources et des infrastructures pour soutenir leurs travaux. Les publications universitaires, les archives numériques, les dépôts de prépublications et les bases de données de recherche sont des exemples de ressources qui contribuent au Knowledge Commons. Les universités et les centres de recherche promeuvent également la publication en accès ouvert, permettant aux résultats de la recherche d'être largement diffusés et consultables gratuitement.

C. Organisations non gouvernementales

Les organisations non gouvernementales (ONG) jouent un rôle important dans la préservation et la promotion du Knowledge Commons, en particulier dans des domaines spécifiques tels que les droits de l'homme, l'environnement, la santé, l'éducation et la culture. Ces organisations travaillent souvent sur le terrain, collectent des données, effectuent des recherches et produisent des rapports qui contribuent à l'accumulation des connaissances dans leurs domaines respectifs. De nombreuses ONG adoptent une approche de partage et de diffusion des connaissances, en publiant des rapports, des études, des analyses et des ressources éducatives en accès ouvert. Elles s'efforcent également de sensibiliser le public aux enjeux clés, de plaider en faveur de politiques basées sur des preuves et de faciliter la collaboration entre différents acteurs pour promouvoir le bien commun.

En somme, les institutions telles que les bibliothèques, les archives, les universités, les centres de recherche et les organisations non gouvernementales jouent un rôle essentiel dans la préservation, la diffusion et la promotion du Knowledge Commons. Leur engagement en faveur de l'accès ouvert, de la préservation du patrimoine intellectuel et de la collaboration entre les acteurs est essentiel pour maintenir et développer le Knowledge Commons, afin que les connaissances puissent continuer à bénéficier à l'ensemble de la société.

Impact du Knowledge Commons sur la société et la culture

A. Accès à l'éducation et à la formation

Le Knowledge Commons a un impact significatif sur l'accès à l'éducation et à la formation. En permettant un accès universel et ouvert aux connaissances, il offre la possibilité aux individus d'apprendre et de se former de manière autonome, indépendamment des barrières géographiques, socio-économiques ou institutionnelles. Les ressources éducatives en ligne, les cours en ligne ouverts à tous (MOOC) et les plateformes d'apprentissage collaboratif fournissent des opportunités d'apprentissage flexibles et accessibles à tous. Le Knowledge Commons contribue ainsi à réduire les inégalités en matière d'accès à l'éducation, en permettant à chacun de développer ses compétences et de poursuivre ses intérêts éducatifs.

B. Autonomisation des individus et des communautés

Le Knowledge Commons joue un rôle crucial dans l'autonomisation des individus et des communautés. En offrant un accès ouvert aux connaissances, il permet aux individus de prendre en main leur propre développement intellectuel, de résoudre des problèmes de manière autonome et de participer activement à la société. Les individus peuvent acquérir de nouvelles compétences, accéder à des informations essentielles, partager leurs connaissances et contribuer à des projets collaboratifs. Pour les communautés, le Knowledge Commons favorise la mise en commun des ressources, le partage des meilleures pratiques et la création de solutions adaptées aux besoins locaux. Il renforce la capacité des individus et des communautés à s'engager activement dans le processus de prise de décision, à résoudre les problèmes et à créer un changement positif.

C. Transformation des modèles économiques

Le Knowledge Commons a également un impact sur les modèles économiques, en particulier dans le domaine de la production et de la diffusion de connaissances. Les licences libres et ouvertes, telles que les licences Creative Commons, permettent de remettre en question les modèles traditionnels de propriété intellectuelle et d'encourager de nouvelles formes de collaboration et de partage. De plus en plus d'entreprises et d'organisations adoptent des approches basées sur l'ouverture, où la mise en commun des connaissances et la collaboration avec des acteurs externes peuvent conduire à des innovations plus rapides et à de nouvelles opportunités commerciales. Le Knowledge Commons favorise également l'émergence de l'économie du partage, où les biens et les connaissances sont partagés plutôt que possédés, ouvrant la voie à de nouveaux modèles économiques plus durables et collaboratifs.

En conclusion, le Knowledge Commons a un impact profond sur la société et la culture. Il ouvre de nouvelles opportunités d'accès à l'éducation et à la formation, autonomise les individus et les communautés, et encourage la transformation des modèles économiques vers des approches plus ouvertes et collaboratives. En favorisant le partage, la collaboration et l'accès universel aux connaissances, le Knowledge Commons contribue à une société plus équitable, participative et innovante.

Défis futurs et perspectives du Knowledge Commons

A. Évolution des pratiques de partage de connaissances

Le Knowledge Commons fait face à des défis liés à l'évolution rapide des pratiques de partage de connaissances. Avec l'émergence de nouvelles technologies et de nouveaux modes de communication, il est important de s'adapter et de trouver des moyens innovants de partager et de diffuser les connaissances. Cela peut inclure l'utilisation de plateformes en ligne, de médias sociaux, d'outils de collaboration en temps réel et d'autres formes de partage interactif. Les institutions et les acteurs du Knowledge Commons doivent rester attentifs aux évolutions technologiques et aux besoins changeants des utilisateurs afin de continuer à promouvoir un partage efficace et inclusif des connaissances.

B. Protection de la vie privée et des données

Alors que le Knowledge Commons se développe et que de plus en plus de données sont partagées et accessibles en ligne, il est essentiel de veiller à la protection de la vie privée et des données personnelles. Les institutions et les individus impliqués dans le Knowledge Commons doivent mettre en place des mesures de sécurité appropriées, des politiques de confidentialité claires et des protocoles de gestion des données pour garantir que les informations personnelles ne soient pas utilisées de manière abusive ou intrusive. La confiance des utilisateurs dans la protection de leurs données est essentielle pour maintenir la viabilité et la légitimité du Knowledge Commons.

C. Intégration des connaissances traditionnelles et locales

Un défi important pour le Knowledge Commons est d'intégrer les connaissances traditionnelles et locales dans le partage des connaissances. Il est essentiel de reconnaître la valeur et l'importance des connaissances détenues par les communautés autochtones, les peuples indigènes et les groupes locaux. Cela nécessite de mettre en place des mécanismes de collaboration respectueux et équitables, où les connaissances traditionnelles sont partagées et utilisées de manière appropriée et consentie. L'intégration de ces connaissances enrichit le Knowledge Commons en élargissant la diversité des perspectives et des savoirs, favorisant ainsi une compréhension plus holistique et inclusive du monde.

D. Importance continue du Knowledge Commons

Le Knowledge Commons continuera de jouer un rôle crucial dans notre société en facilitant l'accès aux connaissances, en encourageant la collaboration et en favorisant l'innovation. Dans un monde où l'information est de plus en plus abondante et complexe, le Knowledge Commons offre une infrastructure essentielle pour trier, organiser et rendre accessible cette masse de connaissances. Il permet de résoudre des problèmes communs, de stimuler la créativité et de promouvoir le progrès social. À mesure que les défis mondiaux tels que les changements climatiques, les inégalités et les crises sanitaires se multiplient, le Knowledge Commons devient de plus en plus important pour trouver des solutions collaboratives et globales.

Le point de vue des libertariens sur le knowledge commons

Les libertariens, en tant qu'idéologie politique, prônent généralement un rôle limité du gouvernement et une protection des droits individuels. Leur perspective vis-à-vis du Knowledge Commons peut varier en fonction de leur vision de la propriété intellectuelle et de la régulation gouvernementale. Voici quelques arguments positifs et négatifs que certains libertariens peuvent avancer concernant le Knowledge Commons :

Arguments positifs :

1. Liberté de partage des connaissances : Les libertariens qui valorisent la liberté individuelle peuvent soutenir le Knowledge Commons en tant que moyen de permettre aux individus de partager librement et d'accéder à l'information sans l'intervention du gouvernement ou de restrictions excessives. (Potentiel défenseur de ce point de vue : Richard Stallman, le fondateur du mouvement du logiciel libre et défenseur de la liberté de partage des logiciels.)

2. Encouragement de l'innovation : Certains libertariens peuvent considérer que le partage ouvert des connaissances favorise l'innovation en permettant aux individus et aux entreprises de construire sur les idées existantes, de collaborer et de développer de nouvelles avancées technologiques sans les contraintes des droits de propriété intellectuelle traditionnels. (Potentiel défenseur de ce point de vue : Friedrich Hayek, Économiste autrichien et théoricien du libéralisme classique, qui mettait l'accent sur le rôle de la libre concurrence dans la stimulation de l'innovation et du progrès économique.)

3. Réduction de la dépendance vis-à-vis de l'État : Les libertariens qui remettent en question le rôle du gouvernement peuvent voir le Knowledge Commons comme un moyen de réduire la dépendance à l'égard des institutions publiques ou des grandes entreprises, en offrant des alternatives communautaires et décentralisées pour partager et accéder aux connaissances. (Potentiel défenseur de ce point de vue : Murray Rothbard, Philosophe politique et économiste libertarien, qui préconisait une société basée sur des institutions privées plutôt que sur des interventions étatiques.)

Arguments négatifs :

1. Violation des droits de propriété intellectuelle : Certains libertariens peuvent s'opposer au Knowledge Commons si cela implique une violation des droits de propriété intellectuelle. Ils peuvent soutenir que les créateurs et les inventeurs ont le droit exclusif de contrôler et de bénéficier de leurs œuvres, et que le partage non autorisé compromet ces droits. (Potentiel défenseur de ce point de vue : Ayn Rand : Philosophe et écrivaine libertarienne, connue pour sa défense de la propriété privée et son opposition à toute forme de collectivisme.)

2. Risques de la collectivisation forcée : Certains libertariens peuvent s'inquiéter que le Knowledge Commons puisse entraîner une collectivisation forcée des connaissances, où les créateurs sont contraints de partager leurs œuvres ou leurs inventions, allant à l'encontre des principes de propriété privée et de libre choix individuel. (Potentiel défenseur de ce point de vue : Robert Nozick : Philosophe politique et théoricien libertarien, qui défendait l'idée de droits individuels et s'opposait à toute forme de coercition.)

3. Absence de mécanismes de responsabilité et de qualité : Les libertariens peuvent souligner le risque de la diffusion d'informations de qualité médiocre ou non vérifiée dans le Knowledge Commons, en l'absence de mécanismes de responsabilité et de filtrage efficaces. Ils peuvent soutenir que des incitations privées, telles que la concurrence sur le marché, favorisent généralement la qualité et la fiabilité des informations. (Potentiel défenseur de ce point de vue : Milton Friedman : Économiste et lauréat du prix Nobel, qui mettait l'accent sur l'importance des incitations et des mécanismes de marché pour garantir la qualité et l'efficacité.)

Il convient de noter que les libertariens ne sont pas un groupe homogène et que les points de vue individuels peuvent varier. Ces arguments ne représentent pas l'opinion de tous les libéraux et libertariens, mais plutôt une perspective générale sur le sujet.

Informations complémentaires

Bibliographie

  • 2007,
    • Charlotte Hess, Elinor Ostrom, dir., "Understanding Knowledge as a Commons: From Theory to Practice", The MIT Press, Cambridge, Massachusetts
    • Charlotte Hess, Elinor Ostrom, "Introduction: an overview of the knowledge commons", In: Charlotte Hess, Elinor Ostrom, dir., "Understanding Knowledge as a Commons: From Theory to Practice", Cambridge, MA: MIT Press, pp3‒26
    • Charlotte Hess, Elinor Ostrom, "A Framework for Analyzing the Knowledge Commons", In: Charlotte Hess, Elinor Ostrom, dir., "Understanding Knowledge as a Commons: From Theory to Practice", Cambridge, MA: MIT Press, pp41–81
  • 2011, Charlotte Hess, Elinor Ostrom, "Understanding Knowledge as a Commons from Theory to Practice", Cambridge (MA), MIT Press
  • 2014, Brett M. Frischmann, Michael J. Madison, Katherine J. Strandburg, "Governing Knowledge Commons", Oxford University Press
  • 2017, Brett M. Frischmann, Michael J. Madison, Katherine J. Strandburg, dir., "Governing Medical Knowledge Commons", Cambridge: Cambridge University Press
  • 2021,
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    • Erwin Dekker, Pavel Kuchar, dir., "Governing Markets as Knowledge Commons", Cambridge University Press
    • Erwin Dekker, Pavel Kuchar, "The Ostrom Workshop: Artisanship and Knowledge Commons", Revue d’Economie Politique, n°4, vol 131, pp637-664
    • Yugank Goyal, "Knowledge Commons, Social Infrastructures, and Informal Markets. The Case of Informal Trade Credit in India", In: Erwin Dekker, Pavel Kuchar, dir., "Governing Markets as Knowledge Commons", Cambridge University Press, pp176-194
    • Arjo Klamer, Youn Sun Won, "Understanding Different Qualities of the Knowledge Commons in Contemporary Cities", In: Erwin Dekker, Pavel Kuchar, dir., "Governing Markets as Knowledge Commons", Cambridge University Press, pp256-276
    • Michelle Albert Vachris, Kyle Vachris, "Entrepreneurship and Governance in the Scotch Whisky Knowledge Commons", In: Erwin Dekker, Pavel Kuchar, dir., "Governing Markets as Knowledge Commons", Cambridge University Press, pp195-216