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Karen Selick

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Karen Selick a pris sa retraite d'avocate en 2015 après 38 ans de pratique pour enfin s'occuper de son propre bien-être et pour rechercher les moyens naturels de prolonger sa vie avec passion. Elle a obtenu son diplôme en droit à l'Université de Toronto en 1976 et pendant environ 24 ans, elle a pratiqué le droit de la famille à Belleville, dans l'Ontario, au Canada. De 2009 à 2015, elle a été directrice des contentieux pour la Canadian Constitution Foundation, une équipe qui défendait la liberté, dit-elle. Tout au long de sa carrière, elle appréciait envoyer ses chroniques sur des sujets d'actualité, parfois brulants comme celui sur le harcèlement sexuel. Elle s'appuyait sur des décisions judiciaires récentes en y mêlant ses analyses de philosophie politique libérale. Pendant 16 ans, donc, elle a écrit la colonne Back Page dans le magazine "Canadian Lawyer". Et, elle a contribué occasionnellement à une grande variété d'autres journaux et magazines, dont The Globe and Mail, The National Post, The Ottawa Citizen, The Vancouver Sun, Fraser Forum et The Freeman.

Le profit est présent dans toutes les organisations à but lucratif ou non

En 2003, dans un article du mois de juin dans la revue The Freeman, Karen Selick dénonce l'affirmation qu'une association est une organisation à but non lucratif car en fait, dit-elle, tous ses membres ont un objectif de profit[1]. Elle refuse avant tout la dichotomie du faux-semblant populaire qui présente deux groupes, d'un côté celui œuvrant dans un but lucratif et de l'autre côté celui qui emploie des personnes dans une institution à but non lucratif. Dans le premier groupe, les personnes seraient des êtres avides d'argent, prêts à tout à rogner sur les coûts pour obtenir encore plus de rentabilité, trompant la relation de confiance avec leurs clients. Dans le deuxième groupe, seraient rassemblés des saints consciencieux, altruistes, attentionnés et partageurs. L'image est trop clivante pour refléter la réalité. Car, les enseignants, les infirmiers, les éducateurs ou les gardiens de prison qui travaillent dans l'économie sociale font preuve d'égocentrisme, d'avidité, de paresse, de malhonnêteté et de vénalité dans à peu près les mêmes proportions que le reste de la population. Tout est à fait normal.

Karen Selick explique la notion de profit avec la métaphore de la bouteille de lait. Pour les opposants de l'entreprise privée, le profit est la crème qui surnage au-dessus du lait écrémé. Or, en réalité, la crème est homogénéisée dans toute la bouteille avec le profit dilué du haut en bas d'une organisation, car l'objectif de chaque membre est de se procurer son propre profit. Dans une organisation sans but lucratif comme un hôpital ou une école publique, le profit est réparti entre les employés entre les différents niveaux de l'entreprise à but non lucratif. Le financement public obtenu en grande partie par les impôts des contribuables est dépensé avec une moindre incitation qu'une entreprise lucrative pour contrôler les coûts car l'opinion publique, au cœur charitable avec l'argent des autres et inconsciente des réalités économiques, soutient allègrement, par exemple, les augmentations de traitement des fonctionnaires méritants à ses yeux comme celui des infirmières ou des enseignants.

Or, que ce soit dans une association ou dans une entreprise privée, la recherche du profit incite à découvrir la manière la plus efficace de faire les choses (limiter ses dépenses, trouver des sources d'intrants moins chères, inventer une nouvelle méthode etc.). Les gaspillages inutiles qui sont économisés dans la fabrication d'un produit ou dans l'exercice d'un service, offre plus de ressources disponibles pour en fabriquer d'autres. L'ensemble de la société y gagne. Ce processus est facilité dans un système ouvert de libre concurrence basé sur la découverte continuelle de nouvelles opportunités potentielles. Par conséquent toute réglementation de l'État menant à une restriction de la concurrence, par la fixation d'un monopole, d'un monopsone ou d'un oligopole conduit à une baisse de la qualité offerte.

Informations complémentaires

Notes et références

  1. "En fait, chaque employé d'une institution à but non lucratif est un « centre de profit » en lui-même. Il a certaines dépenses de base qu'il doit engager pour travailler : la nourriture, la logement, les vêtements, le transport et peut-être des outils ou une formation. Il essaie de minimiser ces dépenses en fouinant dans les magasins. Il essaie d'augmenter ses revenus (son salaire) en recherchant des augmentations, des promotions ou un meilleur emploi. Son objectif financier est de maximiser l'écart entre les revenus et les dépenses afin qu'il lui reste autant d'argent que possible pour les objets de luxe, les loisirs, les vacances ou tout ce qu'il trouve gratifiant dans la vie. C'est son profit.* Karen Selick, 2003, "There's No Such Thing as a Nonprofit Organization", The Freeman, June

Publications

  • 1998, "There's Some Good in Gouging", The Freeman, April (L'auteure affirme que les augmentations spectaculaires des prix en temps de crise aident à maintenir le bon fonctionnement des économies dans les régions en difficulté.)
  • 2000, "They're Just Dying to Be Rescued", The Freeman, December, Vol 50 (L'auteure défend la liberté individuelle de se défendre en condamnant la propagande officielle du contrôle des armes qui font baisser la vigilance des victimes potentielles.)