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John McWhorter
John McWhorter | |||||
Linguiste | |||||
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Dates | 1965- | ||||
Tendance | Intellectual Dark Web | ||||
Nationalité | États-Unis | ||||
Articles internes | Autres articles sur John McWhorter | ||||
Citation | « Si l'on enlevait à Barack Obama la couleur de sa peau, personne ne ferait attention à lui. » | ||||
Interwikis sur John McWhorter | |||||
John Hamilton McWhorter V, né le 6 octobre 1965 à Philadelphie (États-Unis), est un linguiste américain spécialiste des langues créoles et des dialectes parlés par les Noirs américains. Professeur à l'université Columbia, il est aussi l'auteur de livres sur les relations raciales aux États-Unis et la culture afro-américaine, et est souvent associé à l'Intellectual Dark Web.
Vie et pensée de John McWhorter
Issu d'une famille d'universitaires, il obtient des diplômes des universités Rutgers et de New York, puis un doctorat en linguistique à Stanford en 1993. Il parle couramment anglais, français et espagnol. Il a enseigné la linguistique à Cornell, Berkeley, Columbia, et est chercheur associé au think tank conservateur Manhattan Institute. Il a publié de nombreux articles dans des media aussi divers que Time, le Wall Street Journal, le New York Sun, The Atlantic ou The New Republic.
Il se présente comme un « démocrate progressiste grincheux » (a cranky liberal Democrat), et note que le Manhattan Institute a toujours été accueillant envers les Démocrates. Critique des pédagogues progressistes militants, il est opposé à la discrimination positive basée sur des critères raciaux. De plus, il avance que ce qui nuit le plus aux Noirs américains n'est pas le racisme des Blancs, mais les attitudes de séparatisme, de victimisation et d'anti-intellectualisme des Noirs eux-mêmes, opinion qui le rapproche des constats de Thomas Sowell. Ajoutant que l'antiracisme américain est devenu aussi nocif que le racisme lui-même, il considère que cet antiracisme de troisième vague a tout d'une religion dont le péché originel serait le « privilège blanc », et dont les textes sacrés seraient des pensums médiocres tels que White Fragility de Robin DiAngelo. Comme le résume Sylvie Perez dans En finir avec le wokisme : « l'ignominieuse accusation de racisme devient un stratagème. Face à leurs contradicteurs, explique John McWhorther, les antiracistes nouvelle vague disposent et abusent de cette arme particulièrement puissante »[1]
Enfin, il prône la fin de la guerre contre la drogue, le retour à la méthode syllabique qui est plus profitable aux élèves vivant dans des foyers sans livres, et la promotion de l'enseignement professionnel si le passage par l'université n'est pas indispensable.
L'un de ses ouvrages les plus célèbres est Woke Racism (2021).
Publications choisies
- 1997: Towards a New Model of Creole Genesis (ISBN 0-820-43312-8)
- 2000: Losing the Race: Self-Sabotage in Black America (ISBN 0-684-83669-6)
- 2001: The Power of Babel: A Natural History of Language (ISBN 0-06-052085-X)
- 2003: Authentically Black: Essays for the Black Silent Majority (ISBN 1-592-40001-9)
- 2005: Winning the Race: Beyond the Crisis in Black America (ISBN 1-592-40188-0)
- 2008: Our Magnificent Bastard Tongue: The Untold History of English (ISBN 1-592-40395-6)
- 2014: The Language Hoax: Why the World Looks the Same in Any Language (ISBN 978-0-199-36158-8)
- 2021: Woke Racism: How a New Religion Has Betrayed Black America (ISBN 978-0-593-42306-6), Acheter sur Amazon
Citations
- « Si l'on enlevait à Barack Obama la couleur de sa peau, personne ne ferait attention à lui. »
- « Une personne sur trois est une drama queen. Et pleurer qu'on est une victime, spécialement quand on ne l'est pas vraiment, c'est agréable. »
- « On ne peut plus mesurer la compassion par la quantité d'argent qu'on dépense sur le sujet, mais par le nombre de personnes qu'on aide à en sortir »
- « Une personne que l'on dispense de tout véritable défi est une personne que l'on ne respecte pas vraiment. »
- « Oui, je ne suis pas le "bon type" d'intellectuel noir, je suis même un Noir "suprémaciste blanc" sous la plume de ces gens qui ne parlent que d'apocalypse et de fin de la démocratie. Mais je vous pose la question : comment appelez-vous un système où des gens partagent une croyance inébranlable, indiscutable, et qui détiennent une vérité auxquels il faut convertir le monde entier ? Des gens qui ont identifié le péché originel - être "blanc "-, cultivant une vision apocalyptique où le repentir est bien sûr la seule voie ? Et qui se sont dotés d'un clergé - leurs maîtres à penser -, identifiant les "hérétiques" pour les éliminer ? Ma réponse est qu'il s'agit d'une religion. »[2]
- « Un des outils de prédilection [des wokistes] consiste à traiter de racistes, ou, selon le terme du moment, de “suprémacistes blancs”, ceux qui ne se plient pas à leurs injonctions »[3]
Notes et références
- ↑ Sylvie Perez, En finir avec le wokisme, CERF
- ↑ John McWhorter : "Avec sa croyance inébranlable et son péché originel, le wokisme est une religion", L'Express
- ↑ Woke racism, page 21
Bibliographie
- 2023, Sylvie Perez, En finir avec le wokisme - Chronique de la contre-offensive anglo-saxonne, CERF, Acheter sur Amazon
Voir aussi
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