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John Elliott Cairnes

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John Elliott Cairnes (né le 26 décembre 1823 – décédé le 8 juillet 1875) était un économiste irlandais. Né à Castlebellingham, dans le comté de Louth, en Irlande, il est reconnu comme l'un des derniers représentants de l'économie classique, une école de pensée économique qui a prospéré aux XVIIIe et XIXe siècles[1]. Ses idées clés reposaient sur la méthode économique; la concurrence imparfaite et les carences économiques de l'esclavage.

Biographie de John Elliott Cairnes

Fils d'un brasseur irlandais[2]. Malgré la carrière commerciale de son père, John Cairnes avait une inclination marquée pour l'étude. Il a passé ses premières années dans la comptabilité de l'entreprise familiale à Drogheda. Cependant, ses intérêts l'ont poussé à poursuivre des études supérieures, et il a été admis à Trinity College Dublin. En 1848, il a obtenu son diplôme de Bachelor of Arts (BA), suivi de celui de Master of Arts (MA) six ans plus tard. Après avoir obtenus ces premiers diplômes universitaires, John Cairnes a entrepris des études de droit et a été appelé au barreau irlandais pour devenir avocat, mais il n'a pas pratiqué. Il n'avait pas la passion nécessaire pour poursuivre une carrière juridique, ce qui l'a conduit à explorer d'autres domaines intellectuels. S'intéressant davantage aux questions économiques, un ami éminent lui a assuré la chaire d'économie politique. Ses conférences furent publiées sous le titre "The Character and Logical Method of Political Economy" (1857). Cet ouvrage a constitué une référence importante en économie politique juste derrière les "Principles of Political Economy" (1848) écrits par John Stuart Mill dont il fut un disciple. John Cairnes exposa clairement la portée et la méthode de l'économie classique.

Au cours des années suivantes, Cairnes s'est consacré à l'écriture, se penchant principalement sur des questions sociales et économiques. Il a contribué à diverses publications en rédigeant des articles et des traités, notamment sur des sujets liés à l'Irlande. Son intérêt principal s'est porté sur l'économie politique, un domaine qu'il a étudié en profondeur. L'économie politique est une science, déclarait avec conviction John Cairnes. Elle doit donc être neutre sur les systèmes et les faits sociaux. Mais, il convenait que les économistes ne peuvent pas expérimenter avec leur sujet comme les spécialistes des sciences naturelles peuvent le faire avec le leur, de sorte que l'économie ne pourra jamais être mathématique. Aussi, John Cairnes en conclut que la seule méthode fiable pour l'économie politique est la méthode déductive, en tirant des principes de faits établis.

Son étude de la production d'or en Australie et en Californie l'a amené à faire revivre la théorie quantitative de la monnaie dans ce qui fut l'analyse monétaire la plus importante de son siècle. De même, son analyse factuelle sur l'esclavage l'a amené à mettre en évidence ses inconvénients. L'esclavage décourageait l'innovation technologique, surchargeait le sol, étouffait l'entreprise et s'avérait finalement non viable.

Pendant son séjour à Dublin, John Cairnes a eu l'occasion de rencontrer l'archevêque Richard Whately. Cette rencontre a joué un rôle important dans sa carrière, car Whately a rapidement reconnu les talents et les compétences de Cairnes. Leur amitié et leur collaboration intellectuelle ont eu un impact durable sur ses travaux ultérieurs.

En 1856, une chaire d'économie politique à Dublin, fondée par l'archevêque Whately, est devenue vacante. John Cairnes a été choisi pour occuper cette prestigieuse position, marquant ainsi une étape majeure dans sa carrière académique. Il a commencé à donner des cours sur l'économie politique, et ses conférences de la première année ont été publiées en 1857 sous le titre "Character and Logical Method of Political Economy". Cette première contribution majeure à la science économique a élargi et clarifié la pensée économique, notamment en ce qui concerne la nature des lois économiques. Cette publication a établi la réputation de Cairnes en tant qu'économiste de renom et a jeté les bases de ses futures contributions au domaine économique.

Analyse économique classique de l'esclavage par John Elliot Cairnes

L'analyse économique classique de l'esclavage est un domaine qui a été exploré par de nombreux économistes tout au long de l'histoire. L'une des contributions les plus approfondies à cette analyse a été réalisée par John Elliot Cairnes, un disciple de John Stuart Mill et souvent considéré comme le dernier représentant de l'économie classique.

Cairnes a souligné que l'esclavage avait des conséquences économiques graves, notamment l'épuisement des sols. Les travailleurs esclaves n'avaient que peu d'incitations à produire de manière efficiente et à développer des connaissances approfondies en matière de techniques agricoles. En conséquence, les terres agricoles étaient surexploitées, ce qui entraînait une diminution de la fertilité des sols. Cette dégradation des terres avait un impact négatif sur la durabilité de l'agriculture esclavagiste à long terme.

Une autre conséquence majeure de l'esclavage mise en évidence par Cairnes était le besoin désespéré d'expansion territoriale par les communautés esclavagistes. En raison de la dégradation des sols causée par la culture intensive du coton et d'autres cultures commerciales, les planteurs esclavagistes devaient constamment rechercher de nouvelles terres à cultiver. Cette expansion territoriale visait à remplacer les terres épuisées par la culture, ce qui contribuait à la pression pour l'annexion de nouveaux territoires.

Cairnes a également souligné le coût externe de l'esclavage sur l'économie en général. Il a argumenté que l'institution de l'esclavage avait engendré des attitudes préjudiciables à la progression économique au sein de la population libre en général. Les systèmes esclavagistes perpétuaient des hiérarchies sociales rigides et décourageaient l'innovation économique. En conséquence, la société dans son ensemble souffrait des retombées négatives de l'esclavage.

Contrairement à l'approche mercantiliste qui mettait l'accent sur l'appropriation ou le transfert de richesse, Cairnes considérait la création de richesse comme étant au cœur de son analyse. Ses travaux ont contribué à mettre en lumière les coûts économiques et sociaux significatifs associés à l'esclavage, ce qui a alimenté le débat sur son abolition et a contribué à l'évolution des idées économiques sur cette question.

La Nature et la Méthode de l'Économie Politique

Cairnes en tant que Défenseur de l'Économie en Tant que Science

John Elliott Cairnes s'est distingué en tant que fervent défenseur de l'économie en tant que science distincte et autonome. Il a insisté sur le fait que l'économie politique était une discipline à part entière, ayant ses propres lois et principes. Pour Cairnes, l'économie n'était pas simplement une matière philosophique ou sociale, mais une science à part entière qui visait à comprendre et à expliquer les phénomènes économiques de manière rigoureuse et objective.

Cairnes s'est fermement opposé à l'idée de fusionner l'économie dans la philosophie sociale. Il a plaidé pour la séparation nette de l'économie en tant que discipline indépendante. Selon lui, mélanger l'économie avec la philosophie sociale brouillerait les distinctions essentielles et entraverait la clarté de la pensée économique. Cairnes a maintenu que l'économie devait être étudiée pour elle-même, sans être subordonnée à d'autres disciplines.

Rejet de la Quantification Excessive et de l'Économie comme Mathématiques

Contrairement à certains économistes de son époque qui cherchaient à quantifier chaque aspect de l'économie, Cairnes a exprimé des réserves quant à l'excès de quantification. Il a critiqué l'idée de faire de l'économie une branche des mathématiques appliquées, soulignant que les phénomènes économiques étaient souvent trop complexes pour être réduits à des équations mathématiques. Cairnes a plaidé en faveur d'une approche plus qualitative et conceptuelle de l'économie, tout en reconnaissant l'importance des données quantitatives lorsque cela était approprié.

Description de l'Économie comme une Science Mixte

Cairnes a décrit l'économie politique comme une science mixte, c'est-à-dire une discipline qui combine à la fois des éléments mentaux (comme la théorie et la logique) et des éléments physiques (comme les données empiriques). Il a soutenu que l'économie devait être abordée avec une méthodologie déductive et concrète, qui partait de causes connues, examinait leurs conséquences et les vérifiait par comparaison avec des faits empiriques. Cette vision de l'économie en tant que science mixte était en accord avec son engagement envers la clarté et la précision dans la discipline.

L'approche de Cairnes envers la nature et la méthode de l'économie politique a contribué à façonner la discipline en la distinguant en tant que science autonome et en soulignant l'importance de la rigueur conceptuelle et de la clarté dans la pensée économique.

L'Analyse de Cairnes sur le Coût de Production et sa Relation avec la Valeur

John Elliott Cairnes a apporté une contribution significative en revisitant la théorie du coût de production, notamment en critiquant la perspective de John Stuart Mill. Mill soutenait que les éléments universels du coût de production étaient les salaires du travail et les bénéfices du capital. Cairnes a contesté cette notion, arguant que les salaires, en tant que rémunération pour le travail, ne pouvaient pas être considérés comme des coûts. Il a souligné que cette vision était le résultat d'une perspective orientée vers le capitaliste, pour qui les salaires représentent effectivement un coût. Cairnes a donc remis en question cette conception et a cherché à redéfinir les éléments du coût de production de manière plus précise.

Dans sa révision du coût de production, Cairnes a proposé une redéfinition des éléments fondamentaux. Il a avancé que les éléments réels du coût de production devraient être considérés comme le travail, l'abstention et le risque. Cairnes a fait valoir que le travail, en tant qu'effort productif, constituait un élément essentiel du coût de production. De plus, il a inclus l'abstention, représentant le coût d'opportunité lié au fait que les ressources sont utilisées dans une production particulière au lieu d'autres alternatives. Enfin, Cairnes a mis l'accent sur le rôle du risque, notamment pour les entrepreneurs, en tant qu'élément du coût de production.

L'analyse de Cairnes sur le coût de production et ses éléments doit beaucoup à l'influence de l'économiste Nassau Senior. Ce dernier avait précédemment défini le coût de production comme la somme du travail et de l'abstention nécessaire à la production. Cairnes a développé cette idée en ajoutant le facteur du risque, soulignant ainsi le rôle complexe du coût de production dans la détermination de la valeur économique.

La Limite Naturelle ou Sociale de la Concurrence Libre et son Impact sur la Théorie de la Valeur

John Elliott Cairnes a élaboré une analyse approfondie de la limitation de la concurrence libre en raison de la non-transférabilité aisée du capital dans une société organisée. Il a souligné que, contrairement à l'idée de la concurrence parfaite, le capital ne peut pas toujours être facilement réaffecté d'un secteur à un autre en raison de divers obstacles, tels que des investissements spécifiques à une industrie ou des réglementations. Cette limitation dans la mobilité du capital a un impact sur la capacité de la concurrence à réguler la valeur, car les ressources ne peuvent pas être déplacées de manière transparente en réponse aux signaux du marché.

Cairnes a également souligné que les distinctions de classe au sein de la société entravent la mobilité de la main-d'œuvre. Dans une société où il existe des barrières sociales ou économiques qui empêchent les travailleurs de passer facilement d'une profession à une autre, la concurrence parfaite est compromise. Les travailleurs ne peuvent pas toujours s'adapter rapidement aux fluctuations de la demande de main-d'œuvre, ce qui affecte la capacité du coût de production à réguler la valeur des biens et services.

Cairnes a proposé une vision de la société où elle est composée d'une série de groupes industriels non concurrents. Dans cette perspective, chaque groupe industriel fonctionne avec une certaine autonomie et ne participe pas nécessairement à une concurrence totale. Les interactions entre ces groupes peuvent être marquées par des relations de coopération ou de rivalité, mais la concurrence parfaite est rarement atteinte. Cette conception de la société a des implications sur la manière dont la valeur est déterminée, car elle reconnaît les limitations de la concurrence libre.

Cairnes a souligné que, pour que le coût de production régule effectivement la valeur, une concurrence parfaite est essentielle. Dans un environnement où la concurrence est limitée en raison de la non-transférabilité aisée du capital, de l'immobilité de la main-d'œuvre et des distinctions de classe, le coût de production peut ne pas refléter de manière précise la valeur des biens et services. Cairnes a ainsi mis en évidence l'importance de la concurrence parfaite en tant que condition préalable pour que la théorie de la valeur basée sur le coût de production soit pleinement applicable.

Les réflexions de Cairnes sur les limitations de la concurrence libre et leur impact sur la théorie de la valeur ont enrichi la pensée économique en mettant en lumière les défis inhérents à l'application de modèles idéalisés dans des sociétés complexes et organisées.

La Défense de la Doctrine du Fonds des Salaires

Avant de se plonger dans la défense passionnée de John Elliott Cairnes en faveur de la doctrine du fonds des salaires, il est essentiel de comprendre les origines de cette théorie économique. La doctrine du fonds des salaires était déjà établie dans la pensée économique, notamment grâce à John Stuart Mill, lorsqu'elle est devenue le sujet de l'attention de Cairnes. Elle suggère que les salaires des travailleurs sont déterminés par la portion disponible du capital de l'employeur réservée au paiement des salaires. Les fluctuations de ce "fonds" influenceraient ainsi les niveaux de rémunération des travailleurs.

Cairnes a entrepris de défendre la doctrine du fonds des salaires avec une rigueur intellectuelle impressionnante, clarifiant sa signification réelle et identifiant les conditions qui régissent la croissance ou la réduction de ce fonds.

1. Clarification de la Signification Réelle de la Doctrine

L'une des contributions majeures de Cairnes à la doctrine du fonds des salaires a été de clarifier sa signification réelle et de dissiper les malentendus qui entouraient cette théorie. Il a insisté sur le fait que la doctrine ne signifiait pas que les salaires étaient statiques ou déterminés uniquement par les disponibilités financières de l'employeur. Au contraire, il a expliqué que le fonds des salaires représentait la portion du capital de l'employeur consacrée au paiement des travailleurs à un moment donné, mais que cela ne limitait pas nécessairement la croissance des salaires.

2. Conditions de Croissance ou de Réduction du Fonds des Salaires

Cairnes a également examiné les conditions qui pouvaient entraîner une croissance ou une réduction du fonds des salaires. Il a montré que le fonds des salaires pouvait augmenter si les employeurs investissaient davantage dans la production ou si la productivité du travail augmentait. En revanche, il pourrait diminuer en cas de stagnation économique ou de diminution de la demande de biens et services. Cette analyse a mis en évidence la dynamique complexe qui sous-tend les fluctuations des salaires.

La défense habile de Cairnes de la doctrine du fonds des salaires a contribué à éclaircir une théorie économique souvent mal comprise et à montrer comment elle pouvait être cohérente avec la réalité économique. Ses travaux ont aidé à consolider cette doctrine dans la pensée économique de son époque.

Critique des Doctrines Économiques de Frédéric Bastiat

John Elliott Cairnes s'est distingué en tant que critique éclairé des doctrines économiques de Frédéric Bastiat, un éminent économiste français de son époque. Sa critique a porté principalement sur les idées de Bastiat concernant le libre-échange et le protectionnisme, et elle a contribué de manière significative au débat sur les politiques commerciales de son temps.

Cairnes a pris le temps d'examiner attentivement les théories de Frédéric Bastiat en matière de libre-échange. Bastiat était un ardent défenseur du libre-échange, soutenant que la suppression des barrières commerciales conduisait à une allocation plus efficace des ressources et à une prospérité économique accrue. Cairnes a reconnu l'importance du libre-échange mais a également soulevé des questions et des réserves quant à ses implications pratiques.

John Elliott Cairnes a formulé des contre-arguments et des réflexions critiques sur les idées de Bastiat. Il a examiné les conséquences possibles du libre-échange sur certaines industries et groupes de travailleurs, mettant en évidence les inégalités potentielles qui pourraient en résulter. Cairnes a également abordé la question de la concurrence étrangère et de ses effets sur l'économie nationale, offrant une perspective plus nuancée que celle de Bastiat.

La critique perspicace de Cairnes des doctrines de Bastiat a eu un impact significatif sur le débat sur les politiques commerciales de l'époque. Elle a contribué à équilibrer le discours en mettant en évidence les avantages du libre-échange tout en reconnaissant les préoccupations légitimes liées à la concurrence étrangère. Cette contribution a influencé les discussions sur les politiques commerciales et a contribué à façonner les positions des économistes et des décideurs politiques de son époque.

Informations complémentaires

Notes et références

  1. Les économistes classiques se sont concentrés sur des concepts tels que la libre concurrence, la valeur du travail, et l'auto-régulation des marchés. Cairnes a non seulement embrassé ces idées, mais il les a également développées et clarifiées dans ses écrits.
  2. Il était le fils de William Elliott Cairnes (1787-1863) de Stameen, près de Drogheda, et de Marianne Woolsey. Sa mère était la sœur de Sir William Bellingham, 1er baronnet de Castlebellingham

Publications

  • 1857, "The Character and Logical Method of Political Economy"
    • Deuxième édition en 1875, London: Macmillan
    • Nouvelle édition en 1888, London, Frank Cass.
  • 1862, "The Slave Power: Its Character, Career, and Probable Designs"
    • Seconde édition en 1863, London: Macmillan
  • 1870, "Bastiat", Fortnightly Review, Vol 8, pp414 et s.
  • 1872, "New Theories in Political Economy", Fortnightly Review New Series, Vol 11, pp71-76
  • 1873,
    • a. "Political Economy and Laissez-Faire", Essays on Political Economy, London: Macmillan
    • b. "Essays in Political Economy, Theoretical and Applied", London: Macmillan
    • c., "Political Essays", London: Macmillan
  • 1874, "Some Leading Principles of Political Economy Newly Expounded", London: Macmillan

Littérature secondaire

  • 1873,
    • Carl Menger, "Nationalökonomie (Besprechung von J. E. Cairnes, Essays on Political Economy)", (Économie nationale : commentaire sur le livre de John Elliott Cairnes, "Essais sur la Politique économique"), WA: Wiener Abendpost, Beilage zur Wiener Zeitung, Wien, le 30 avril, Signature : "M"
    • Carl Menger, "Zur Goldfrage" (Nochmals über J. E. Cairnes' Essays on Political Economy) (Sur la question de l'or : Une nouvelle fois, commentaire sur le livre de John Elliott Cairnes, Essais sur la Politique économique), WA: Wiener Abendpost, Beilage zur Wiener Zeitung, Wien, le 19 juin, Signature : "M"
  • 1875, Henry Fawcett, "Professor Cairnes", Fortnightly Review New Series, Vol 18, pp149-154
  • 1879, T. Cliffe Leslie, "Professor Cairnes"
    • Repris en 1888, In: J. K. Ingram, C. F. Bastable, dir., "T. Cliffe Leslie. Essays in Political Economy", seconde édition révisée, Dublin: Hodges & Figgis; London: Longmans, pp60-62
  • 1930,
    • Frank A. Fetter, "Cairnes, John Elliott", In: Edwin R. A. Seligman, dir., "Encyclopaedia of The Social Sciences", Vol III, New York: MacMillan
      • Nouvelle édition en 1937, "Cairnes, John Elliott", In: Edwin R. A. Seligman, dir., "Encyclopaedia of The Social Sciences", Vol III, New York: MacMillan, p140
  • 1943, George O'Brien, "J. S. Mill and J. E. Cairnes", Economica New Series, Vol 10, pp273-285
  • 1960, R. D. C. Black, "Jevons and Cairnes", Economica, Vol 27, pp214-232
  • 1964, T. A. Boylan, T. P. Foley, "John Elliott Cairnes, John Stuart Mill, and Ireland: some problems for political economy", In! A. E. Murphy, dir., "Economists and the Irish economy", pp96–119
  • 1968, R. D. Collison Black, "Cairnes, John Elliott", In: David L. Sills, dir., "International encyclopedia of the social sciences", Vol 2, London: Macmillan and the Free Press, pp257-258
  • 1973, Robert B. Ekelund, Emilie S. Olsen, "Comte, Mill, and Cairnes: The Positivist-Empiricist Interlude in Late Classical Economics", Journal of Economic Issues, Vol 7, n°3, Sep., pp383-416
  • 1983, T. A. Boylan, T. P. Foley, "John Elliot Cairnes, John Stuart Mill and Ireland: some problems for political economy", Hermathena, n°135, Economists and the Irish economy, Winter, pp96-119
  • 1985, T. A. Boylan, T. P. Foley, "Cairnes, Hearn, and Bastable: the contribution of Queen's College, Galway, to economic thought", In: Diarmuid Ó Cearbhaill, dir., "Galway: town & gown 1484–1984", pp183–205
  • 1986, Mark Blaug, "Cairnes, John Elliott", In: Mark Blaug, dir., "Who's Who in Economics: A Biographical Dictionary of Major Economists 1700-1986e, Wheatsheaf Books Limited, pp138-139 (2nd ed.).