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Johann Friedrich Struensee
Johann Friedrich Struensee | |||||
Personnage politique | |||||
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Dates | 1737-1772 | ||||
Tendance | Libéral classique | ||||
Nationalité | Danemark | ||||
Articles internes | Autres articles sur Johann Friedrich Struensee | ||||
Citation | |||||
Interwikis sur Johann Friedrich Struensee | |||||
Johann Friedrich Struensee (Halle, Allemagne, 5 août 1737 - Copenhague, 28 avril 1772) est un homme politique et philosophe politique danois d'origine allemande ; cet homme des Lumières a exercé le pouvoir sous le faible Christian VII avant d'être exécuté.
L'ascension vers le pouvoir
Fils d'un pasteur piétiste qui devait devenir évêque des duchés, il suit une tradition familiale en faisant des études de médecine. Il subit l'influence de Voltaire et de Rousseau. Devenu docteur en médecine (1757) il exerce à Altona et lance des revues.
Il approche Christian VII le roi fou du Danemark vraisemblablement atteint de schizophrénie. Le médecin en titre accompagne le roi qui entame un voyage à l'étranger en 1768 et Struensee assure une assistance médicale. À Cambridge, il reçoit un doctorat honoris causa et à Paris, il peut rencontrer d'Alembert, Helvétius, Diderot. À son retour à Copenhague, Christian VII le nomme son médecin personnel puis conseiller d'État (1769). Il devient l'amant de la reine Caroline Mathilde, consolidant sa position. En 1770, ayant écarté ses rivaux, il obtient la dissolution du conseil privé et se fait nommer maître des requêtes.
Il exerce un pouvoir absolu, qui aboutit à plusieurs mutations par lesquelles des nobles incompétents doivent céder leurs fonctions à des fonctionnaires méritants d'extraction bourgeoise, et qui lui donne par ailleurs la latitude de pourvoir de sa propre initiative tout poste au gouvernement. Au printemps 1771, Struensee recrute son frère Carl August Struensee à la tête du collège des finances. Il se décerne le titre de ministre du cabinet privé et fut dès lors habilité à édicter de sa propre main des "ordres de cabinet" qui avaient même valeur que s'ils avaient été signés par le roi.
Les réformes libérales
Il met en œuvre, à un rythme soutenu, tout une série de réformes : embauche dans la fonction publique sur la seule base des compétences (4 septembre 1770), simplification de l'appareil administratif d'État (31 janvier 1771), réduction de l'influence des grands propriétaires terriens (19 novembre 1770), amélioration du réseau scolaire et du système de soins de santé (22 mars 1771 et 9 mai 1771), suppression de la peine de mort pour vol (8 mars 1771), ou encore abolition de l'usage de la torture pour obtenir les aveux des suspects (16 novembre 1771).
Dans le souci d'économiser les deniers publics, il licencie bon nombre de fonctionnaires, qui deviennent autant de détracteurs de sa politique.
Struensee était adepte d'une pensée d'inspiration libérale, contrastant avec la doctrine mercantiliste qui avait prédominé jusqu'alors. Il abolit des monopoles et abroge les interdictions d'importer. Jusqu'alors, la police avait eu pour tâche de pourchasser les contrebandiers mais les nouvelles ordonnances vident cette mission de sa substance et, le 27 juillet 1771, l'autorisation de procéder à des perquisitions de domicile lui est retirée.
Le premier des nombreux décrets du cabinet de Struensee, publié le 4 septembre 1770, abolit la censure et instaure une totale liberté de la presse.
Renversé par un coup d'État organisée par la reine douairière, dans la nuit du 16 au 17 janvier 1772, il est jugé, condamné et décapité pour crime de lèse-majesté.
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