Vous pouvez contribuer simplement à Wikibéral. Pour cela, demandez un compte à adminwiki@liberaux.org. N'hésitez pas !


James Heckman

De Wikiberal
(Redirigé depuis James J. Heckman)
Aller à la navigation Aller à la recherche
James Heckman
Économiste

Dates 1944 -
James Heckman
Tendance École de Chicago
Nationalité États-Unis États-Unis
Articles internes Autres articles sur James Heckman

Citation
Interwikis sur James Heckman

James Heckman, né le 19 avril 1944, est un économiste américain, lauréat (avec Daniel McFadden) du Prix Nobel d'économie en 2000 pour ses travaux pionniers en économétrie et en économie de l'éducation. Il est membre de l'école de Chicago.

Biographie

Il étudie au Colorado College, avant de recevoir son Ph.D en économie de l'Université de Princeton en 1971. Par la suite, il a été professeur-assistant à l'université de Columbia avant de rejoindre le corps professoral de l'université de Chicago. Il enseigne à l'université de Chicago et à l'University College de Dublin (Irlande).

Il a été lauréat en 1983 de la médaille Bates Clark et récompensé par l'American Economic Association.

Une partie des ses travaux concernent le capital humain, il contribue d'ailleurs au Journal of Human Capital.

Travaux

Heckman est resté célèbre pour avoir introduit le concept de biais de sélection dans l'analyse économétrique moderne. Il a également été un pionnier dans l'application de l'économétrie à l'économie, et a conduit de nombreuses études empiriques. En particulier, il est spécialiste de l'économie du travail et a étudié l'impact des programmes d'éducation. L’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) fut influencée par lui et s'est basée sur ses découvertes pour promouvoir des politiques publiques d'éducation innovantes qui appellent ainsi à un investissement, dès l’école primaire, au développement de compétences émotionnelles et sociales transversales.

Le Prix Nobel d’économie américain a mis dans son agenda scientifique la recherche des compétences transversales à forte dimension sociale et émotionnelle. Au cours des années 2000, ses travaux[1] ont révélé l’impact déterminant des « soft skills »[2] sur la réussite des individus y compris dans leur réussite professionnelle. Mais, la prise en compte des soft skills dans le champ scolaire exige de nouvelles méthodologies d’évaluation pour l'enseignant. James Heckman montre que les évaluations scolaires traditionnelles ne permettent pas de saisir la réussite scolaire et professionnelle future de l’élève puisqu'elles se concentrent sur les acquis cognitifs par des mesures économétriques. Il s'agit donc de proposer de nouvelles méthodes d’évaluation qualitatives qui soient capables de mesurer ces compétences non cognitives et leur impact sur le niveau cognitif de l'enfant. En effet, les mesures économétriques cherchent avant tout à démontrer une causalité entre une action et un résultat, tandis que les démarches qualitatives cherchent à expliquer l’efficacité de l’action.

Notes et références

  1. (Heckman et Rubinstein, 2001 ; Heckman et al., 2006 ; Heckman et Kautz, 2012)
  2. Dans de nombreuses recherches scientifiques menées dans les départements de sciences de gestion ou d'éducation, les soft skills sont considérées comme des compétences favorisant l’employabilité. Elles sont des auxiliaires au savoir cognitif traditionnel en associant un ensemble de postures, de savoir-être, de codes sociaux et de règles de comportement issues du monde professionnel. Leur attention est davantage portées comme des compléments positifs afin de permettre les candidats à un emploi (étudiants, jeunes diplômés) à favoriser l’expression de leur potentiel de valeur ajoutée au moment du recrutement, puis au sein de l’entreprise.
    Bibliographie sur les soft skills
    • 1996, J. C. Georges, "The myth of soft-skills training", Training, Vol 33, pp48-50
    • 1999, R. Evenson, "Soft skills, hard sell", Techniques: Making Education & Career Connections, Vol 74, n°3, pp29-31
    • 2001, G. Boyce, S. Williams, A. Kelly, H. Yee, "Fostering deep and elaborative learning and generic (soft) skill development: The strategic use of case studies in accounting education", Accounting Education, Vol 10, pp37-60
    • 2005, C. Nealy, "Integrating soft skills through active learning in the management classroom", Journal of College Teaching & Learning, Vol 2, n°4, pp1-6
    • 2006, K. Jelphs, "Communication: Soft skill, hard impact?", Clinician in Management, Vol 14, pp33-37
    • 2007,
      • E. Bronson, "Career and technical education is ideally suited to teaching students the soft skills needed to succeed in the 21st century workplace", Techniques: Connecting Education & Careers, Vol 82, n°7, pp30-31
      • C. Gewertz, "Soft skills in big demand: Interest in teaching students habits of mind for success in life is on the rise", Education Week, Vol 26, n°40, pp25-27
    • 2008, J. Andrews, H. Higson, "Graduate Employability, ‘Soft Skills’ Versus ‘Hard’ Business Knowledge : A European Study”, Higher Education in Europe, Vol 33, n°4, pp411-422
    • 2009, J. John, "Study on the nature of impact of soft skills training programme on the soft skills development of management students", Pacific Business Review, October/December, pp19-27
    • 2010, G. W. Mitchell, L. B. Skinner, B. J. White, "Essential soft skills for success in the twenty-first century workforce as perceived by business educators", Delta Pi Epsilon Journal, Vol 52, pp43-53
    • 2012,
      • M. Abdullah-Al-Mamun, "The Soft Skills Education for the Vocational Graduate: Value as Work Readiness Skill”, British Journal of Education, Society & Behavioural Science, Vol 2, n°4
      • M. M. Robles, "Executive Perceptions of the Top 10 Soft Skills Needed in Today’s Workplace”, Business and Professional Communication, Vol 75, n°4
    • 2014, N. Seetha, "Are Soft Skills Important in the Workplace ? – A Preliminary Investigation in Malaysia”, International Journal of Academic Research in Business and Social Sciences, Malaysia, n°4.

Publications

  • 1985, "Longitudinal Analysis of Labor Market Data", Cambridge: Cambridge University Press
  • 2001,
    • a. avec E. L. Leamer, "Handbook of Econometrics", Vol 5, New York: North-Holland
    • b. avec Y. Rubinstein, "The Importance of Noncognitive Skills : Lessons from the GED Testing Program”, American Economic Review, Vol 91, n°2, pp145-149
  • 2003, avec A. Krueger, dir., "Inequality in America: What Role for Human Capital Policy?", Cambridge, MA: MIT Press
  • 2004, "Evaluating Human Capital Policies (Gorman Lectures)", Princeton University Press
  • 2004, avec C. Pages, "Law and Employment: Lessons From Latin America and the Caribbean", University of Chicago Press, For NBER
  • 2006, avec J. Stixrud, S. Urzua, "The Effects of Cognitive and Non cognitive Abilities on Labor Market Outcomes and Social Behavior”, National Bureau of Economic Research, Cambridge, MA.
  • 2007,
    • a. avec E. L. Leamer, dir., "Handbook of Econometrics", Vol 6, New York: North-Holland
    • b. "The GED", Brookings
  • 2012, avec T. Kautz, "Hard Evidence on Soft Skills", Focus, Vol 29, n°2
  • 2014, avec L. Borghans, T. Kautz, B. ter Weel, R. Diris, "Fostering and Measuring Skills: Improving Cognitive and Non-Cognitive Skills to Promote Lifetime Success", OCDE

Liens externes


Adam Smith.jpg Accédez d'un seul coup d’œil au portail économie.