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Han Ryner
Han Ryner | |||||
philosophe | |||||
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Dates | 1861-1938 | ||||
Tendance | anarcho-individualiste | ||||
Nationalité | |||||
Articles internes | Autres articles sur Han Ryner | ||||
Citation | |||||
Interwikis sur Han Ryner | |||||
Jacques Élie Henri Ambroise Ner, dit Han Ryner, écrivain anarchiste individualiste, pacifiste et anticlérical né à Nemours (département d'Oran, Algérie) le 7 décembre 1861 et mort à Paris le 6 janvier 1938.
Sa pensée allie la sagesse antique (Socrate, les Stoïciens) avec un individualisme éthique à la recherche d'une liberté intérieure.
Han Ryner est principalement influencé par les penseurs de l'Antiquité, particulièrement les stoïciens. En ce sens, il prône une sagesse qui conduit à accepter l'inévitable, ce qui ne peut être changé ou vaincu. Puisque l'individu ne peut détruire certaines oppressions liées à la nature sociale de son humanité, il doit les accepter avec l'indifférence qu'il a face aux phénomènes physiques.
Il préconise une libération intérieure et non une révolution sociale, collective et violente. Selon lui, l'individu doit agir pour lui, en se délestant des conditionnements extérieurs, en écoutant ses propres pulsions et besoins et en n'obéissant que lorsque la préservation de son individualité est en jeu.
Pacifiste avant tout, Han Ryner valorise l'objection de conscience et les moyens d'action non violents. Il qualifie d'ailleurs son individualisme d'« harmonique » pour le distinguer des individualismes « égoïstes » ou « doministes » qu’il rejetait au nom de son éthique et de son humanisme. Souvent surnommé le « Socrate contemporain », Han Ryner fut ironiquement un penseur au sens pré-socratique du terme, c’est-à-dire un sage curieux de tout à la rhétorique raffinée et d’une rare délicatesse.
Citations
- « Le sage remarque que, pour exercer une action sociale, il faut agir sur les foules, et qu'on n'agit point sur les foules par la raison, mais par les passions. Il ne se croit pas le droit de soulever les passions des hommes. L'action sociale lui apparaît comme une tyrannie, et il s'abstient d'y prendre part. » (Petit manuel individualiste, 1903)
- « L'anarchiste croit que le gouvernement est la limite de la liberté. Il espère, en détruisant le gouvernement, élargir la liberté. Mais la vraie limite n'est pas le gouvernement mais la société. Le gouvernement est un produit social comme un autre. On ne détruit pas un arbre en coupant une de ses branches. » (Petit manuel individualiste, 1903)
- « Comme tous ceux qui prétendent commander, il obéit. Nous n'imposons que des volontés qui nous furent imposées. L'orgueil d'être Colonel se paie de l'humiliation de subir le Général. Toute autorité est chose chancelante, essaie de s'appuyer à une autorité qui lui semble plus solide. » (Le crime d'obéir, 1900)
Œuvres
- L'Humeur inquiète (1894)
- La Folie de misère (1895)
- Le crime d'obéir (1900)
- L'homme fourmi (1901)
- Les voyages de Psychodore (1903)
- Petit manuel individualiste (1903)
- Le père Diogène (1920)
- Histoire de l'individualisme dans l'Antiquité (1924)
- Le Communisme et la Liberté (1924)
- Bouche d'or, patron des pacifistes (1934)
- L’Église devant ses juges (1937)
Liens externes
- (fr)Le Petit manuel individualiste (1903)
- (fr)La conférence Des diverses sortes d'individualisme (1922)
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