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Gary M. Anderson

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Gary M. Anderson
Économiste

Dates
Tendance École du Public Choice
Nationalité États-Unis États-Unis
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Citation
Interwikis sur Gary M. Anderson

Gary M. Anderson est un économiste de l'école du Public Choice. Il est Professeur d'économie à Northridge, dans l'Université d'État de Californie.

Travaux

Adam Smith et les sociétés par actions : une analyse économique positive

Dans leur article paru en décembre 1982 dans le Journal of Political Economy, intitulé "Adam Smith's Analysis of Joint-Stock Companies", Gary Anderson et Robert Tollison s'attachent à défendre la théorie de l'entreprise d'Adam Smith en adoptant une perspective économique positive. Ils réfutent l'idée selon laquelle l'évaluation de Smith des sociétés par actions serait fondée sur des considérations moralistes, et mettent en avant son utilisation des preuves empiriques disponibles à l'époque.

Les auteurs soulignent que l'analyse d'Adam Smith des sociétés par actions prenait en compte leur faible bilan de survie, même lorsqu'elles bénéficiaient d'un statut de monopole légal. Cette approche indique que Smith fondait son évaluation sur les résultats et la longévité réelle de ces entreprises. Il ne se limitait pas à des jugements moraux, mais examinait les faits concrets.

L'analyse d'Adam Smith incluait également une explication du rôle des coûts d'agence au sein des entreprises. Les coûts d'agence désignent les conflits d'intérêts potentiels entre les propriétaires (actionnaires) et les dirigeants d'une entreprise. Smith reconnaissait l'existence de tels coûts et leur impact sur l'efficacité et la réussite des sociétés par actions. Il prenait en compte les relations complexes entre les parties prenantes de l'entreprise.

Les auteurs précisent qu'Adam Smith ne considérait pas la Compagnie des Indes orientales comme une société par actions ordinaire. Au contraire, il la voyait comme une forme aberrante de société par actions, créée par l'intervention du gouvernement. Cette distinction est essentielle pour comprendre que Smith reconnaissait l'influence des politiques et des actions gouvernementales sur les caractéristiques et les résultats des sociétés par actions. Il ne généralisait pas l'analyse de la Compagnie des Indes orientales à l'ensemble des sociétés par actions.

En conclusion, l'article de Gary Anderson et Robert Tollison offre une interprétation économique positive de l'analyse d'Adam Smith sur les sociétés par actions. Ils mettent en évidence son approche empirique basée sur les preuves disponibles, sa prise en compte des coûts d'agence et sa distinction entre différents types d'entreprises. Cette perspective éclaire la compréhension de la pensée de Smith et de son évaluation des sociétés par actions dans un contexte économique.

Le mythe de l'entreprise sociétaire comme création de l'État

Dans leur article, "Le mythe de l'entreprise sociétaire comme création de l'État" (1983), Robert Tollison et Gary Anderson, remettent en question l'idée communément acceptée selon laquelle l'entreprise sociétaire en tant qu'organisation commerciale a été principalement créée par l'intervention législative. Les auteurs soutiennent que le développement et la diffusion de la forme sociétaire ont précédé les lois et ont été motivés par des forces du marché.

Ils contestent l'idée selon laquelle la responsabilité limitée, souvent considérée comme un aspect crucial des sociétés, était nécessaire ou importante aux premiers stades de l'évolution des sociétés. Les auteurs suggèrent que la législation sur la responsabilité limitée est en réalité intervenue après l'émergence de la forme sociétaire et n'a pas été un facteur déterminant dans son développement.

L'article s'appuie sur l'histoire des sociétés par actions non constituées en société au XVIIIe siècle en Angleterre pour étayer ses arguments. Les auteurs analysent ces premières sociétés en utilisant la théorie économique moderne et mettent en évidence leur efficacité en tant que formes d'organisation. Ils reconnaissent leur dépendance à l'égard du travail de A. Du Bois[1], qui a documenté de manière approfondie l'histoire des sociétés par actions non constituées en entreprise sociétaire au début de l'Angleterre.

L'évolution de l'entreprise sociétaire : Une innovation indépendante de l'intervention étatique

L'article remet en question l'idée répandue selon laquelle l'émergence et la diffusion de la société en tant qu'organisation commerciale étaient principalement le résultat d'innovations légales nécessaires fournies par l'État, c'est-à-dire par des lois et des décisions de justice. Les auteurs soutiennent plutôt que le développement de la forme sociétaire s'est produit indépendamment de l'État, notamment à travers l'émergence de sociétés par actions non constituées en société, en Angleterre et en Amérique.

Ils examinent l'importance de ces développements et remettent en question l'idée que l'obtention d'une charte d'entreprise du gouvernement était la seule voie vers la forme sociétaire. Les auteurs analysent les facteurs qui ont influencé la décision d'une entreprise de rechercher une charte corporative de l'État ou d'opter pour une forme sociétaire sans charte légale. Ils examinent également l'évolution de la forme sociétaire au XVIIIe siècle pour déterminer l'importance de la responsabilité limitée pour les premières sociétés par actions non constituées en société. Les auteurs concluent que la responsabilité limitée n'était pas un aspect très important dans cette évolution précoce de la forme sociétaire.

En résumé, l'article remet en question l'idée couramment admise selon laquelle l'existence de la société découle principalement de l'intervention de l'État. Il souligne plutôt l'émergence de la société comme une innovation motivée par le marché, indépendante de l'intervention étatique.

L'émergence de l'entreprise sociétaire sans incorporation : Une preuve de son efficacité économique indépendante de l'État

L'article souligne que malgré un environnement juridique défavorable voire hostile, l'entreprise sociétaire en tant que forme moderne s'est développée en raison de son efficacité économique supérieure. Il remet en question l'idée selon laquelle l'incorporation parlementaire était une aspiration des entreprises du XVIIIe siècle, mettant en avant les avantages d'une identité corporative distincte, la possibilité d'émettre des actions transférables et la responsabilité limitée pour les actionnaires. En réalité, les entreprises pouvaient opérer sur une base de société par actions sans être constituées en entreprise sociétaire, mais elles étaient encore considérées légalement comme des partenariats. Cela signifiait qu'elles ne bénéficiaient d'aucun des avantages de l'entreprise sociétaire, tels qu'une identité juridique distincte, une responsabilité limitée et la transférabilité des actions. Malgré ces contraintes juridiques, les sociétés par actions non constituées en entreprise sociétaire étaient de plus en plus nombreuses en Angleterre après 1720.

L'article met en évidence l'existence de ces sociétés non constituées en entreprise sociétaire et remet en question l'idée selon laquelle une charte parlementaire était nécessaire pour obtenir les caractéristiques essentielles de la société. Les entreprises ont trouvé des moyens de contourner les obstacles juridiques en utilisant notamment des fiduciaires qui détenaient les actions au nom des actionnaires et en établissant des accords d'association qui servaient de constitution informelle de l'entreprise.

L'étude de ces sociétés par actions non constituées en entreprise sociétaire permet de remettre en cause l'idée selon laquelle l'incorporation parlementaire était essentielle à l'évolution de la forme sociétaire. Ces entreprises ont démontré que les caractéristiques de la société pouvaient être mises en place sans l'intervention gouvernementale, soulignant ainsi l'efficacité économique supérieure de la forme sociétaire.

Informations complémentaires

Notes et références

  1. A. Du Bois, 1971, "English Business Company After the Bubble Act, 1720-1800", Oragon Books

Publications

  • 1982, avec Robert D. Tollison, "Adam Smith's Analysis of Joint-Stock Companies", Journal of Political Economy, Vol. 90 No. 6 (décembre) pp. 1237-1256
  • 1983, avec Robert D. Tollison, "The myth of the corporation as a creation of the state", International Review of Law and Economics, Vol 3, n°2, pp107-120
  • 1986, avec Robert D. Tollison, "Dead Men Tell No Tales", History of Economics Society Bulletin, Vol 8, pp59–68
  • 1987, "Welfare Programs in the Rent Seeking Society", Southern Economic Journal, n°54, pp377-386
  • 1989,
    • a. avec Robert B. Ekelund, Robert D. Tollison, "Nassau Senior as Economic Consultant: The Factory Acts Reconsidered", Economica, London School of Economics and Political Science, février, vol 56, n°221, pp71-81
    • b. "The Butcher, the Baker, and the Policy-Maker: Adam Smith on Public Choice, with a Reply by Stigler", History of Political Economy, Winter, 21(4), pp641-659
    • c. avec David M. Levy, Robert D. Tollison, "The Half-Life of Dead Economists", The Canadian Journal of Economics / Revue canadienne d'Economique, Vol 22, n°1, Feb., pp174-183
    • d. avec William Shughart, Robert D. Tollison, "On the Incentives of Judges to Enforce Legislative Wealth Transfers", Journal of Law and Economics, Vol 32, April, pp215-228
  • 1991,
    • a. avec Robert D. Tollison, "A Theory of Rational Childhood", European Journal of Political Economy, Vol 7, n°2, July, pp199-213
    • b. avec Adam Gifford, Jr., Privateering and the Private Production of Naval Power, Cato Journal, Vol 11, n°1, Spring/Summer
    • c. "The 1946 Voter Revolt Against Government Regulation", The Freeman, February, Vol 41, n°2, pp52-56 (L'auteur donne l'espoir que l’intervention de l'État peut être annulée.)
    • d. avec Robert D. Tollison, "Congressional influence and patterns of new deal spending, 1933-1939", Journal of Law and Economics, Vol 34, pp161–175
  • 1992,
    • a. The Struggle of Methods and the Missed Opportunity, Cultural Dynamics, 5: 287-302
    • b. avec Robert D. Tollison, Morality and Monopoly: The Constitutional Political Economy of Religious Rules, 12 Cato Journal, 373-392
    • c. avec Robert Ekelund, Robert Tollison, "Methodenstreit: The economics of competing interests", European Journal of Political Economy, Vol 8, n°3, October, pp401-418
  • 1993, avec Peter Boettke, "Perestroika and public choice: The economics of autocratic succession in a rent-seeking society", Public Choice, Vol 75, n°2, pp101-118
  • 1996, avec Adam Gifford, "Between the Constitution and the Deep Blue Sea: Contractual Controls on Opportunism aboard Pirate Vessels", Constitutional Political Economy, Vol 7, n°1, pp49-62
  • 1997,
    • a. Adam Smith, Justice, and the System of Natural Liberty, Journal of Libertarian Studies, Vol. 13 Num. 1
    • b. Soviet venality: A rent-seeking model of the Communist state, Public Choice, (93): 37-53
    • c. "Bureaucratic incentives and the transition from taxes to prohibition", In: William F. Shughart, dir., "Taxing choice: The predatory politics of fiscal discrimination", New Brunswick, NJ: Transaction Publishers, pp139–167
  • 2001, avec Robert D. Tollison et William F. Shughart II, Clubs and Club Goods, In: William F. Shughart II et Laura Razzolini, dir., The Elgar Companion to Public Choice. Cheltenham, UK and Northampton, Mass., USA: Edward Elgar, pp. 337−353
  • 2002, Referendum, Redistribution, and Tax Exemption: A Rent-Seeking Theory of Direct Democracy, In: Politics, Taxation, and the Rule of Law: The Power to Tax in Constitutional Perspective, Donald P. Racheter et Richard E. Wagner, Dir., Kluwer Academic Publishers, Boston
  • 2006, avec Walter Block, Blackmail, Extortion, and Exchange, 44 N.Y.L. Sch. L. Rev. 541

Littérature secondaire

  • 1989, George Stigler, "Adam Smith and Public Choice: A Reply to Anderson", History of Political Economy, Vol 21, n°4, pp659-660


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