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Free Life
"Free Life" est une revue fondée en 1979 par la Libertarian Alliance au Royaume-Uni. En tant que forum unique, elle offrait un espace non aligné politiquement dédié aux idées cohérentes avec la liberté individuelle. Distincte par son rejet des étiquettes politiques, la revue promouvait la diversité d'interprétations de la philosophie libertarienne, soulignant l'engagement envers la liberté personnelle et économique.
Free Life : Un Manifeste pour la Liberté Individuelle dans le Royaume-Uni des Années 1980
- . Contexte historique. La naissance de la revue "Free Life" est étroitement liée au contexte sociopolitique des années 1970, une période marquée par des changements culturels significatifs et des débats idéologiques intenses. La "Libertarian Alliance", consciente de l'absence d'une tribune véritablement dédiée aux idées libertariennes au Royaume-Uni, décide de lancer cette revue. À une époque où le étatisme et le collectivisme semblent être acceptés à divers degrés par toutes les factions politiques, "Free Life" émerge comme une réponse audacieuse, cherchant à établir un espace distinct pour les défenseurs de la liberté individuelle.
- . Objectif de la revue. L'objectif fondamental de "Free Life" est de créer une plateforme inégalée au Royaume-Uni où les idées alignées sur la liberté individuelle peuvent être discutées, débattues, et explorées. Cette ambition révélait un désir profond de promouvoir un dialogue ouvert et diversifié au sein de la sphère politique britannique, souvent dominée par des perspectives plus traditionnelles. En se posant comme un "forum unique", la revue aspirait à devenir le point de rencontre des esprits libéraux, offrant un espace où les idées non conventionnelles peuvent prospérer.
- . Caractéristiques distinctives de la revue. "Free Life" se distingue par son refus d'adopter une position politique stricte. Contrairement à de nombreux magazines politiques de l'époque, elle ne cherche pas à promouvoir une ligne éditoriale partisane. Au contraire, la revue invite une diversité d'interprétations de la philosophie libertarienne. Son engagement envers cette philosophie particulière constitue le fil conducteur qui unit les divers articles. En rejetant les étiquettes politiques traditionnelles, "Free Life" s'affirme comme un espace où la pensée libertarienne qui pouvait s'épanouir indépendamment des contraintes idéologiques habituelles.
Héritage du titre "Free Life"
Lorsque les leaders de Libertarian Alliance choisissent le titre, "Free Life", ils ne le font pas par hasard. Le magazine hérite de l'histoire d'une première utilisation entre 1890 et 1901 par un hebdomadaire éponyme dirigé par le grand libertarien britannique Auberon Herbert. Cette référence historique n'est pas simplement un choix esthétique, mais un ancrage profond dans la tradition libertarienne du Royaume-Uni. Elle évoque une période où les idées de liberté individuelle et de résistance à la coercition étatique étaient au cœur des débats intellectuels.
En reprenant le flambeau allumé par Auberon Herbert au tournant du siècle, la revue s'inscrit dans une tradition intellectuelle qui considère la coercition étatique comme une menace à la liberté individuelle et à la prospérité de la société. Cette continuité historique confère à "Free Life" une légitimité morale et une perspective ancrée dans la longue lutte contre les excès du pouvoir étatique.
L'héritage du titre n'est pas simplement symbolique, il constitue un rappel constant des idéaux et des batailles menées par les précurseurs du libertarianisme britannique. En faisant référence à la première utilisation du titre et en soulignant son engagement historique contre la coercition étatique, "Free Life" affirme sa place dans une lignée de penseurs qui ont dédié leur énergie intellectuelle à la préservation de la liberté individuelle contre les forces oppressives du gouvernement. Cet héritage confère à la revue une profondeur historique et une justification morale, renforçant son rôle en tant que forum moderne pour la défense des idéaux libertariens.
Contenu de la revue "Free Life"
- . Première édition (Hiver 1979). L'éditorial inaugural rédigé par Judy Englander éclaire les motivations profondes qui ont conduit à la création de "Free Life". Face à un paysage politique imprégné d'étatisme et de collectivisme, la revue réagit nécessairement, justifiant sa naissance par la volonté de combler un vide dans le débat idéologique britannique. La justification met en lumière la nécessité d'une tribune où les idées alignées sur la liberté individuelle puissent prospérer, offrant ainsi un espace unique au Royaume-Uni. L'éditorial insiste sur le rejet délibéré d'une ligne politique stricte au sein de la revue. "Free Life" se veut un terrain fertile où la diversité d'interprétations de la philosophie libertarienne est non seulement acceptée mais encouragée. Cette approche libre de toute contrainte idéologique ouvre la porte à un débat dynamique, reflétant la richesse des perspectives au sein de la communauté libertarienne.
- . Principes fondamentaux de la revue. "Free Life" se déclare contre l'étatisme et le collectivisme, affirmant une position audacieuse contre les tendances politiques dominantes de l'époque. Cette prise de position radicale met en relief la revendication de la revue en faveur d'un changement profond dans la manière dont la société aborde le rôle de l'État. Au cœur des principes fondamentaux de la revue réside un engagement ferme en faveur de la liberté individuelle. "Free Life" considère comme inacceptable toute initiation de la force par des individus ou des groupes. Cette déclaration éthique souligne la conviction profonde de la revue quant à la nécessité d'un ordre social basé sur le consentement, rejetant toute forme de coercition comme moralement incorrecte et économiquement préjudiciable.
Structure éditoriale
Organisation des articles
- . Absence de ligne éditoriale stricte. "Free Life" se distinguait par son refus catégorique d'adopter une ligne éditoriale stricte. Contrairement à de nombreuses publications de l'époque, la revue ne cherchait pas à restreindre le champ des idées en imposant une orientation politique spécifique. Cette liberté éditoriale permettait à "Free Life" de devenir un espace véritablement pluraliste, où une diversité d'opinions peut s'épanouir. Les contributeurs étaient libres d'explorer une variété de perspectives alignées avec la philosophie libertarienne, créant ainsi une richesse éditoriale unique.
- . Appel à un débat animé entre contributeurs. L'organisation des articles favorise activement un débat dynamique au sein des pages de "Free Life". Plutôt que de promouvoir un monologue idéologique, la revue encourageait un dialogue ouvert entre ses contributeurs. Cet appel au débat animé renforçait l'idée que la diversité d'opinions au sein de la communauté libertarienne est non seulement acceptée mais célébrée. En créant un espace pour la confrontation constructive des idées, "Free Life" est devenu un lieu où la pensée libertarienne pouvait évoluer et s'enrichir.
Continuité dans les opinions exprimées
- . Engagement commun et fondamental envers le principe libertarien. Malgré l'absence de ligne éditoriale stricte, "Free Life" maintenait une cohérence au niveau philosophique. Les contributeurs partageaient un engagement fondamental envers les principes libertariens. Cet engagement commun a créé une unité au sein de la diversité, donnant à la revue une identité distinctive au sein du paysage intellectuel. C'est cette adhésion partagée aux idéaux libertariens qui conférait à la revue sa singularité et son impact.
- . Conviction de l'immoralité de l'initiation de la force. Une continuité éthique traversait les opinions exprimées dans "Free Life", mettant en avant la conviction profonde de la communauté éditoriale envers le principe libertarien fondamental. La revue affirmait collectivement l'immoralité de l'initiation de la force, inscrivant cette conviction au cœur de son identité. Ce fil conducteur éthique renforçait l'idée que la liberté individuelle et le rejet de la coercition sont les piliers moraux sur lesquels repose l'ensemble de la publication.
Approche philosophique
- . Consentement comme base éthique et praticable de la société. Au cœur de l'approche philosophique de "Free Life" résidait la conviction que le consentement est non seulement une base éthique mais aussi une fondation praticable pour la société. La revue défendait l'idée que les relations sociales et politiques devaient être basées sur le consentement mutuel, rejetant ainsi toute forme de coercition. Cette éthique de consentement est devenu le pilier sur lequel la revue construisait ses arguments, plaidant pour une société où les individus participent librement et volontairement à des interactions, des échanges et des associations.
- . Croyance en la souveraineté absolue de chaque individu sur sa personne. La philosophie de "Free Life" reposait sur la croyance en la souveraineté absolue de chaque individu sur sa personne. Cette affirmation reflétait une vision profondément individualiste, considérant chaque personne comme le détenteur ultime de ses propres choix, actions et destinées. En rejetant toute intrusion dans la liberté individuelle, la revue affirmait la sacralité de l'individu, soulignant que le respect de cette souveraineté est essentiel pour garantir une société libre et juste.
- . Invocabilité de la propriété privée en tant qu'extension de la personne et produit des talents. "Free Life" défendait ardemment l'invocabilité de la propriété privée en tant qu'extension naturelle de la personne et résultat des talents individuels. La revue soutenait que la propriété privée n'est pas simplement un concept économique, mais une expression concrète de la liberté individuelle. En considérant la propriété comme le prolongement des talents et du travail d'un individu, "Free Life" promouvait une vision de la société où la garantie et le respect de la propriété privée sont essentiels pour préserver la liberté individuelle et encourager la prospérité.
Positionnement politique de "Free Life"
Non-alignement politique
- . Rejet des étiquettes "droite" et "gauche". "Free Life" se distinguait par son refus catégorique de se conformer aux étiquettes politiques traditionnelles, qu'elles soient "droite" ou "gauche". La revue cherchait à échapper aux catégorisations simplistes qui limitent souvent la compréhension des idées. En rejetant ces étiquettes, "Free Life" aspirait à créer un espace intellectuel où les idées sont évaluées non pas en fonction de leur conformité à une idéologie préexistante, mais selon leur mérite intrinsèque.
- . Engagement envers la liberté économique et personnelle. Bien que "Free Life" refusait de se positionner dans les clivages politiques classiques, elle affirmait un engagement profond envers la liberté sous toutes ses formes. Cela inclut non seulement la liberté économique, souvent associée à des positions politiques de droite, mais aussi la liberté personnelle, souvent revendiquée par des mouvements politiques de gauche. En embrassant ces deux dimensions, la revue s'affirmait comme un défenseur global de la liberté individuelle.
La liberté sur tous les fronts
- . Soutien de toutes les formes légitimes d'utilisation de la liberté individuelle. "Free Life" adoptait une approche inclusive envers la liberté, soutenant toutes les formes légitimes d'utilisation de la liberté individuelle. La revue reconnaissait que la diversité des choix personnels et des modes de vie est inhérente à la liberté authentique. Elle encourageait la variété d'expressions de la liberté, qu'elles soient économiques, sociales, ou culturelles, tant qu'elles respectent le principe fondamental du non-initiation de la force.
- . Rejet de l'approche sélective et hypocrite envers la liberté. "Free Life" critiquait ouvertement l'approche sélective envers la liberté, dénonçant l'hypocrisie de ceux qui choisissent de soutenir uniquement les libertés qui correspondent à leurs propres convictions. En plaidant pour la liberté "across the board", la revue défend une vision cohérente et éthique de la liberté, rejetant les compromis sélectifs qui compromettent l'intégrité du concept. Cette position renforçait l'idée que la véritable liberté ne peut être sélective, mais doit être universelle et inconditionnelle.
Les auteurs
- Bernard Adamczewski, (1979, "In praise of prejudice", Vol 1, n°1, Winter ; 1980, "The secret of God or the need for rules", Vol 1, n°3, Summer)
- John Blundell, (1980, Vol 1, n°3, Summer)
- Su Cunnington[1], (1979, "Deregulating the oldest profession", Vol 1, n°1, Winter)
- John Driver, (1980, "The destruction of the railways", Vol 1, n°3, Summer)
- Judy Englander, (1979, "National Front: Right or Left?", Vol 1, n°1, Winter ; 1980, "Killing freedom by stealth", Vol 1, n°2, Spring)
- Brian Micklethwait, (1980, Vol 1, n°3, Summer)
- Lauri Rantala, (1980, "News from somewhere", Vol 1, n°2, Spring ; 1980, "News from somewhere", Vol 1, n°3, Summer)
- Geoffrey Sampson, (1980, "Why anarcho-capitalism is a non-starter", Vol 1, n°2, Spring)
- Graham Smith, (1979, "Law shops"[2], Vol 1, n°1, Winter); (1979, "A Libertarian between the lines?" Vol 1, n°1, Winter ; 1980, "Editorial", Vol 1, n°3, Summer ; 1980, "Editorial", Vol 1, n°4, Autumn)
- David Ramsay Steele (1979, Vol 1, n°1, Winter ; 1980, Vol 1, n°2, Spring)
- Chris R. Tame, (1980, Vol 1, n°2, Spring)
- Richard Henderson, (1980, "Money out of control", Vol 1, n°4, Autumn)
On monetarism and libertarianism John Burton
The birth and rebirth of monetarism David Ramsay Steele
Money without the state Lauri Rantala
News from somewhere Lauri Rantala
Reviews Arthur Marwick on Class and P.S. Atiyah on Freedom of Contract