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Edward C. Prescott
Edward C. Prescott | |||||
Économiste | |||||
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Dates | 1940-2022 | ||||
Tendance | Nouvelle macroéconomie classique | ||||
Nationalité | États-Unis | ||||
Articles internes | Autres articles sur Edward C. Prescott | ||||
Citation | |||||
Interwikis sur Edward Prescott | |||||
Edward C. Prescott, né en 1940 et mort en 2022, a reçu le prix Nobel d'économie en 2004, partageant la récompense avec Finn E. Kydland, « pour leurs contributions à la macroéconomie dynamique : la cohérence temporelle des décisions de politique économique et les forces économiques responsables des fluctuations conjoncturelles ».
Edward C. Prescott était économiste à la Réserve Fédérale de Minneapolis et à l'université d'Arizona, et une figure importante en macroéconomie, spécialement sur la théorie des cycles réels et de l'équilibre général. Dans « Rules Rather Than Discretion: The Inconsistency of Optimal Plans, » publié dans The Journal of Political Economy en 1977 avec Finn E. Kydland, ils analysent si les banques centrales doivent avoir des règles strictes ou bénéficier de choix discrétionnaires dans l'élaboration de la politique monétaire. Il est aussi connu pour le filtre Hodrick-Prescott, utilisé afin de lisser les fluctuations des séries temporelles.
Prescott affirme que sur plus d’un siècle, la croissance suit un trend de 2 %, qui traduit le progrès constant de l’efficacité économique aux États-Unis. Sur le long terme, le trend du pays leader n’est pas dépassable, à moins que le leadership ne change. Dans l’attente, une économie qui croît à moins de 2 % par an vit en dessous de ses capacités, elle est en crise virtuelle. Et selon Prescott, cette crise est toujours provoquée par une mauvaise politique économique. Dans le modèle de Prescott, la croissance résulte de la combinaison du travail, du capital et de l’efficacité. En Occident, la productivité est homogène, de même que la répartition des capitaux ; c’est donc la quantité de travail et elle seule qui fait la différence et explique les réels écarts de croissance.
Depuis les années 1980, à efficacité comparable, les Américains travaillent plus et s’enrichissent plus, tandis que les autres travaillent moins et s’appauvrissent relativement.
Pourquoi, à partir des années 1980, les Américains ont-ils « choisi » collectivement de travailler plus, tandis que les Européens opéraient le choix inverse ? Le motif, c’est l’impôt. En 1980, les Américains et les Européens travaillaient autant, et le niveau de l’impôt sur le travail était identique. Maintenant que les Américains produisent 40 % de plus que les Européens, il se trouve que les impôts en Europe, en moyenne, sur un gain de 100 confisquent 60 ; aux États-Unis, le prélèvement est de 40. Il s’agit là d’un taux marginal : un Américain, en travaillant plus, conserve 60 % de ce qu’il gagne, contre 40 % en Europe.
Seule l’augmentation du travail par l’offre conduit à une augmentation de la production ; la nouvelle croissance ainsi induite permet à l'État de prélever des impôts à un taux plus faible, mais sur une richesse accrue. L’État y gagne autant que les travailleurs. Des expressions comme « relance de l’économie » ou « ralentir la surchauffe » n’ont aucun sens : les agents économiques savent que les signaux ne sont que des signaux, et non des changements réels ; ils déjouent donc les politiques en anticipant sur les effets artificiels que les gouvernements en attendent.
En cas de baisse du trend, il ne faut rien faire, dit encore Prescott. Le cycle de l’innovation durant environ 42 mois, il y a des creux. Inévitablement, ces ruptures provoquent des protestations chez les victimes. Mais l’intervention des gouvernements peut transformer un cycle naturel en crise majeure, jusqu’à casser durablement le trend de croissance. C’est le cas, par exemple, de la politique engagée durant le New Deal, par Franklin Delano Roosevelt. De la même manière, le gouvernement de Léon Blum a prolongé la crise en réduisant le temps de travail tout en augmentant les salaires.
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