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David D'Amato

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David S. D'Amato est, un juriste de formation et chercheur indépendant, reconnu pour ses contributions et pour son expertise dans plusieurs aspects des idées libertariennes. Il se distingue en tant que contributeur d'opinion, en partageant ses idées et analyses au sein de médias et de blogs libéraux et libertariens influents[1]. Ses contributions éditoriales ont été publiées dans un large éventail de publications, ce qui témoigne de sa pertinence dans le monde de la réflexion et de l'opinion libérale et libertarienne.

Il a obtenu son diplôme Juris Doctor (JD) de la New England School of Law. Cette réalisation académique a posé les bases pour sa future carrière en tant qu'avocat et expert juridique. Outre son doctorat en Droit, il a poursuivi ses études et a obtenu un Master en Droit (LLM) en Global Law and Technology de la Suffolk University Law School. La formation juridique approfondie de David S. D'Amato, qui comprend un JD et un LLM, a joué un rôle essentiel dans sa capacité à devenir un avocat compétent et à contribuer de manière significative à des domaines tels que la politique et l'économie.

Le Défi du 'Rational Basis' : Une Évaluation Critique de la Norme Juridique

David S. D'Amato a examiné[2] le concept de "rational basis"[3] dans le cadre des décisions judiciaires concernant la légitimité des actions gouvernementales. L'auteur remet en question le rôle des tribunaux dans la protection des libertés individuelles lorsque le "rational basis" est appliqué comme norme de vérification. Le "rational basis" est une norme juridique qui impose des exigences légales minimales au gouvernement, mais elle est utilisée dans des cas qui touchent certaines des libertés les plus fondamentales, telles que le droit de gagner sa vie.

L'auteur affirme que le "rational basis" n'a pas de fondement constitutionnel solide, et qu'il a été créé par des juges pour justifier la délégation de pouvoirs aux législateurs et aux bureaucrates, entraînant ainsi des intrusions arbitraires dans l'entreprise privée. Il critique la décision de la Cour suprême de 1934 dans l'affaire Nebbia v. New York, qui a renforcé le "rational basis", en la qualifiant de "circular reasoning" où les législateurs décident de la constitutionnalité de leurs propres lois.

Il souligne que le "rational basis" inverse le processus de la justice, obligeant la personne contestant une loi à réfuter toutes les justifications possibles, même les plus hypothétiques, avancées par l'État, plutôt que d'exiger que celui-ci démontre une véritable connexion entre la loi et l'intérêt public.

L'auteur conclut en affirmant que la présomption de liberté devrait être la position par défaut de l'individu sous la loi, et que le "rational basis" est contraire à ce principe fondamental. En fin de compte, l'auteur plaide en faveur de l'abandon du "rational basis" pour protéger les libertés individuelles et restaurer le respect du processus de justice dû.

Le droit à la sécession

David D'Amato explore l'idée que la Déclaration d'Indépendance des États-Unis est fondamentalement libertarienne et décentralisatrice[4]. L'auteur affirme que l'indépendance et les mouvements séparatistes sont des expressions naturelles de l'autodétermination, de l'autonomie et du scepticisme envers le pouvoir étranger. Il souligne que les libertariens sont favorables à la décentralisation, car elle empêche l'accumulation excessive de pouvoir en permettant à des entités séparées de se contrôler mutuellement.

L'auteur rappelle que les États-Unis sont nés d'un acte de sécession vis-à-vis de la Couronne britannique, et que la Déclaration d'Indépendance a formalisé les raisons de ce choix. Il insiste sur le fait que le droit de se séparer est un droit naturel essentiel pour contrer un gouvernement tyrannique.

L'auteur défend le droit à la sécession individuelle, affirmant que les relations entre individus devraient être volontaires, contrairement aux relations entre individus et État, qui sont souvent coercitives. Il souligne que les gouvernements revendiquent un pouvoir de contrôle sur les individus par la force, ce qui va à l'encontre du principe d'égalité affirmé dans la Déclaration.

L'auteur considère que la décentralisation politique, légale et économique favorise la stabilité et la prospérité en permettant aux petites unités de prendre leurs propres décisions et en laissant les individus choisir leurs transactions, leurs communautés et leurs gouvernements. Il cite le cas du Brexit comme un exemple récent de sécession, affirmant que les nations indépendantes peuvent coopérer sans former un super-État.

L'auteur mentionne d'autres mouvements de sécession dans le monde, y compris au Texas, au Vermont, au Québec et en Catalogne. Il soutient que le droit à la sécession devrait s'étendre des nations aux régions, aux comtés, aux villes, et même aux individus, permettant à chacun de s'auto-gouverner.

En conclusion, David D'Amato estime que le droit de se séparer est un élément essentiel de toute relation humaine valable, qu'elle soit professionnelle ou personnelle, entre individus ou groupes. Il soutient que la décentralisation est nécessaire pour que les États restent petits, proches des citoyens et responsables. Le texte appelle à redécouvrir les leçons libertariennes de la Déclaration d'Indépendance et à reconnaître le droit de se séparer ou d'abolir un gouvernement qui viole les droits individuels.

Les Critiques de David D'Amato sur la Thèse de Deirdre McCloskey dans 'Bourgeois Equality'

David D'Amato critique[5] la thèse de Deirdre McCloskey présentée dans son livre "Bourgeois Equality: How Ideas, Not Capital or Institutions, Enriched the World". Bien qu'il apprécie la profondeur et l'ambition du travail de McCloskey, il soulève plusieurs points de préoccupations :

  • 1. Rôle des Idées par rapport au Capital et aux Institutions. McCloskey soutient que le "Grand Enrichissement" est principalement du à la puissance des idées, et non à l'accumulation de capital ou aux changements institutionnels. D'Amato remet en question cette affirmation, suggérant que rejeter les facteurs conventionnels tels que l'accumulation de capital et les changements institutionnels en tant que non causaux pourrait être une simplification excessive. Il estime que ces facteurs conventionnels ont joué un rôle significatif dans le processus.
  • 2. Mise en Avant de l'Égalité : Le travail de McCloskey met l'accent sur le fait que le changement d'idéologie et d'éthique du libéralisme concerne à la fois l'égalité et la liberté. Elle considère ces deux concepts comme interconnectés dans la pensée libérale. D'Amato souligne que les libertariens sont souvent accusés de ne pas accorder suffisamment d'importance à la notion d'égalité. Bien qu'il reconnaisse que la peur du collectivisme autoritaire a poussé les libertariens à s'éloigner du concept d'égalité, il se demande si la mise en avant de l'égalité est vraiment compatible avec les objectifs de droits individuels et de marchés libres, suggérant que la perspective de McCloskey pourrait être excessivement biaisée.
  • 3. Évolution des Attitudes envers la Classe des Marchands. Le travail de McCloskey aborde l'évolution des attitudes envers la classe des marchands et des entrepreneurs, passant du mépris à l'admiration. D'Amato fournit un contexte historique, soulignant qu'avant l'ère moderne, les élites sociales et économiques ne se préoccupaient pas de questions pratiques telles que l'argent et le travail. Il soutient que cette transformation est en effet significative, mais peut ne pas être aussi simple que ne le présente McCloskey.
  • 4. Utilisation du Terme "Capitalisme". McCloskey suggère que le terme "capitalisme" devrait être abandonné car il met l'accent sur le capital en tant que facteur prépondérant dans le Grand Enrichissement, alors qu'elle pense que c'est principalement l'extension de la liberté et de la dignité pour les gens ordinaires qui a stimulé le progrès. D'Amato reconnaît ce point car le mot "capitalisme" a acquis des connotations négatives à cause de Karl Marx et de ses disciples. Mais il se demande si l'abandon du terme "capitalisme" est la meilleure solution.
  • 5. Possibles Rétrogradations de la Pensée Politique. D'Amato soulève des inquiétudes concernant d'éventuelles régressions de la pensée politique, notamment un retour au nationalisme, au socialisme et à une réglementation accrue. Il souligne que l'élite intellectuelle pense souvent qu'elle sait mieux que la classe bourgeoise, pragmatique, qui a conduit le progrès au cours des deux derniers siècles.

En résumé, bien qu'il reconnaisse l'importance du travail de McCloskey, David d'Amato offre des perspectives alternatives et soulève des questions concernant ses conclusions.

Les Libertariens : Défenseurs Naturels de l'Environnement grâce aux Droits de Propriété et au Marché Libre

David D'Amato met en avant l'idée que les libertariens sont des défenseurs naturels de l'environnement[6]. Il explique que des droits de propriété bien définis et des échanges mutuellement bénéfiques dans un marché libre créent des incitations fortes pour la préservation de l'environnement, empêchant ainsi les dégradations environnementales courantes sous le statu quo caractérisé par une réglementation généralisée, une bureaucratie inepte et des catastrophes fréquentes.

D'Amato souligne que le gouvernement gaspille et détruit ses propres biens, car il ne possède pas les incitations du véritable propriétaire et il est à l'abri des coûts qui en découlent. Il explique que le libertarianisme et l'écologisme partagent des éléments communs importants, notamment la crainte de l'utilisation des pouvoirs considérables rendus possibles par les avancées de la science et de l'économie.

L'auteur plaide en faveur de droits de propriété privée bien définis et d'échanges volontaires sur le marché libre comme les meilleurs mécanismes pour protéger le monde naturel et ses ressources. D'Amato remet en question le mythe selon lequel une concurrence non réglementée entraîne inévitablement la destruction de l'environnement au détriment de nombreux individus et au profit de quelques-uns, soulignant que rien ne pourrait être plus éloigné de la vérité. Il affirme que l'État est lui-même le pire pollueur car il est responsable de dommages environnementaux plus graves que tout autre acteur.

D'Amato estime que les libertariens doivent défier ce mythe largement répandu et plaide en faveur d'une reconnaissance des avantages du marché libre pour la protection de l'environnement. Il explique que la solution aux problèmes environnementaux réside dans le libre marché et dans la décentralisation du pouvoir, en transférant la responsabilité d'abord à des entités locales plus responsables, puis finalement à des propriétaires individuels ayant la plus forte incitation à la conservation de l'environnement.

L'Internationalisme et le Libertarianisme : Deux Idéaux Indissociables

David S. D'Amato explore le concept selon lequel le libertarianisme est intrinsèquement lié à l'internationalisme, soutenant que ces deux idéaux sont indissociables[7]. Il critique le nationalisme, le protectionnisme, le jingoisme[8], le nativisme[9] et l'isolationnisme, qu'il considère comme des entraves à la liberté et à la prospérité. D'Amato fait valoir que l'idéal libertarien repose sur la coopération, l'échange et le partage au-delà des frontières nationales, rejetant l'idée de fermeture et de repli sur soi.

Il évoque les idées de penseurs classiques du libéralisme comme Richard Cobden et Ludwig von Mises, qui ont promu l'internationalisme et le libre-échange comme des moyens de favoriser la paix, la compréhension entre les nations et la prospérité économique. D'Amato souligne que les véritables libertariens ne soutiennent pas le nationalisme, le protectionnisme ni la guerre, car ces idées vont à l'encontre des principes de liberté individuelle, d'ouverture et de coopération.

L'auteur conclut en rappelant que l'internationalisme politique ne doit pas être confondu avec le nationalisme social et économique. Célébrer la diversité culturelle et promouvoir l'internationalisme ne signifie pas trahir son propre pays, mais plutôt contribuer à un monde libre, prospère et débarrassé des idées nationalistes autoritaires.

Informations complémentaires

Notes et références

  1. Par exemple, celui de la Foundation for Economic Education, l'Institute of Economic Affairs, le Future of Freedom Foundation, le Centre for Policy Studies et l'Institute for Ethics and Emerging Technologies.
  2. "When Judges Quit Protecting Liberty. The irrational story of 'rational basis'", article de David D'Amato paru sur le site de la Foundation for Economic Education, le jeudi 20 août 2015
  3. Le "rational basis" est une norme juridique qui impose au gouvernement le fardeau de démontrer qu'une loi ou une réglementation a une relation raisonnable avec un objectif législatif légitime. Cependant, il s'agit d'une norme de vérification juridique relativement permissive, où les tribunaux sont généralement disposés à accorder une grande latitude au gouvernement pour justifier ses actions, tant qu'une justification plausible peut être avancée, même si elle n'est pas étayée par des preuves empiriques solides. Cette norme est souvent utilisée pour évaluer la constitutionnalité des lois ou des actions gouvernementales.
  4. "America Began with a Declaration of Secession: Why That's Worth Celebrating", article de David D'Amato paru sur le site de la Foundation for Economic Education, le vendredi 1er avril 2016
  5. Commentaire du livre de Deirdre McCloskey, "Bourgeois equality; How ideas, not capital or institutions, enriched the world", troisième livre sur la trilogie de l'ère bourgeoise écrit par Deirdre McCloskey, publié le 4 août 2016 sur le site du Libertarianism.org
  6. "The Environment’s True Friends Are Libertarians", article de David D'Amato paru sur le site de la Foundation for Economic Education, le mardi 6 septembre 2016
  7. "Liberty and Nationalism Don't Mix", article de David D'Amato paru sur le site de la Foundation for Economic Education, le vendredi 28 octobre 2016
  8. Le jingoisme est un terme qui désigne un nationalisme extrême ou une attitude de supériorité nationale, souvent associée à une volonté d'agression ou de guerre envers d'autres nations. C'est l'expression d'une fierté nationale excessive et parfois belliqueuse, accompagnée d'une disposition à glorifier et à promouvoir les intérêts de sa propre nation au détriment des autres. Le terme "jingo" lui-même est dérivé de l'expression "by jingo", qui était utilisée comme une interjection pour exprimer un sentiment d'enthousiasme ou d'approbation, mais qui a évolué pour représenter un nationalisme agressif. Le jingoisme peut se manifester par des discours politiques et des attitudes favorables à l'intervention militaire à l'étranger, des sentiments de supériorité culturelle ou nationale, des préjugés envers d'autres nations, et un rejet de la coopération internationale. Il est souvent considéré comme une attitude dangereuse, car elle peut conduire à des conflits internationaux et à une polarisation entre les nations.
  9. Le nativisme est une idéologie ou une attitude qui favorise les droits et les intérêts des citoyens natifs ou indigènes d'un pays par rapport aux immigrants ou aux étrangers. Le nativisme peut se manifester par un sentiment de préférence pour les personnes nées dans un pays par rapport à celles nées à l'étranger, ainsi que par des politiques et des mouvements visant à limiter l'immigration, à protéger les emplois et les ressources pour les citoyens natifs, ou à promouvoir des mesures de préservation culturelle. Le nativisme est souvent lié à des préoccupations liées à l'identité nationale, à la culture et à l'appartenance ethnique. Il peut être utilisé pour justifier des politiques restrictives en matière d'immigration, de citoyenneté et de protection de l'emploi, et il est parfois associé à des attitudes xénophobes ou racistes envers les personnes d'origine étrangère. Il est important de noter que le nativisme peut varier en intensité et en forme, allant d'opinions modérées sur la protection des intérêts nationaux à des mouvements plus extrémistes qui prônent une exclusion totale des immigrants ou des groupes minoritaires.

Publications

  • 2021, "Transcending Leftist Politics: Situating Egoism within the Anarchist Project", In: Gary Chartier, Chad Van Schoelandt, dir., "The Routledge Handbook of Anarchy and Anarchist Thought", London: Routledge, pp139-151

Podcast

  • Benjamin Tucker and the Individualist Anarchists, intervention de David D'Amato en compagnie de Trevor Burrus et de Aaron Ross, sur le thème du socialisme volontariste. Le terme "socialisme volontariste" désigne une philosophie politique qui combine des éléments du volontarisme et du socialisme. Cela peut sembler quelque peu contradictoire, car ces deux philosophies ont historiquement été considérées comme distinctes, voire opposées :
1. Volontarisme : Le volontarisme est une position politique et philosophique qui met l'accent sur la non-coercition, le volontariat et le rejet de l'initiation de la force dans toutes les interactions humaines. Il préconise une société où toutes les interactions reposent sur la coopération volontaire et le consentement, et critique souvent le rôle de l'État et des institutions coercitives.
2. Socialisme : Le socialisme est une théorie économique et politique qui plaide en faveur de la propriété et du contrôle collectif ou gouvernemental des moyens de production, de distribution et d'échange. Il vise à réduire les inégalités économiques et à promouvoir l'égalité sociale et économique grâce à la propriété ou au contrôle public des industries et des ressources clés.

Le "socialisme volontariste" tente de combler le fossé entre ces deux idéologies en proposant une forme de socialisme entièrement volontaire et non coercitive. Selon cette perspective, le socialisme n'est pas imposé par un État centralisé, mais émerge plutôt par le biais de la coopération libre et volontaire entre individus ou communautés. Cette forme de socialisme volontaire est censée respecter les principes de la liberté individuelle et de la non-agression, garantissant que la participation n'est pas forcée.

Bien que l'idée puisse sembler inhabituelle ou difficile à concilier, elle reflète une tentative de combiner des éléments d'égalité sociale et économique (typiques du socialisme) avec les principes de non-coercition et de volontariat (caractéristiques du volontarisme). Cependant, la mise en œuvre pratique et la faisabilité du socialisme volontariste peuvent varier en fonction de l'interprétation et des propositions politiques spécifiques.

Liens externes