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Becky Akers
Becky Akers | |||||
Historienne | |||||
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Dates | 1959-2022 | ||||
Tendance | Libertarienne | ||||
Nationalité | États-Unis | ||||
Articles internes | Autres articles sur Becky Akers | ||||
Citation | |||||
Interwikis sur Becky Akers | |||||
Rebecca Ann Akers, dite Becky Akers, née le 6 novembre 1959 à Akron, dans l'Ohio, décédée le 18 avril 2022 dans sa ville de naissance, était une écrivaine, historienne américaine et militante du Parti libertarien[1]. Elle a obtenu son diplôme universitaire à la Columbia University dans la ville de City of New York (Bachelor of Arts BA en grec et en latin). Elle a écrit dans de nombreuses publications[2] et elle était membre du réseau des professeurs de la Fondation pour l'éducation économique. Elle a également fait paraître deux romans sur la Révolution américaine, Halestorm et sa suite, Abducting Arnold. Ces deux livres défendent le droit à la sédition et les principes fondamentaux de la liberté individuelle. Elle a également écrit fréquemment sur des questions liées à la sécurité, à la confidentialité et à l'intimité de la vie privée. Elle défendait régulièrement la liberté sur le site du LewRockwell.com et avait l'intention d'écrire un livre sur la politique de sécurité des transports de l'État fédéral. Elle avait des mots assez durs contre l'administration qu'elle accusait d'abuser régulièrement les droits et la dignité du peuple américain.
Idées et travaux
Le combat pour la liberté en repoussant l'État au plus profond de sa tanière
Dans son commentaire (en 2006) du livre de Lee Ward Les Politiques de la liberté en Angleterre et dans l'Amérique révolutionnaire, Becky Akers est déconcertée par la vénération pour l'État de la part de certains philosophes politiques du XVIe et XVIIe siècle qui nous afflige encore aujourd'hui. Les présupposés pernicieux de Robert Filmer, de Thomas Hobbes et d'autres apologistes de l'État rôdent toujours parmi nous comme des assoiffés de nos richesses, déclare-t-elle. Et elle ajoute avec un rare sens littéraire affirmé de répulsion : « Comprendre ces présupposés nous permet de suivre les vampires jusqu'à leurs repaires afin de pouvoir enfoncer des pieux dans leur cœur ».
Becky Akers (2018 : « La liberté politique peut-elle exister sans la vertu ? ») rejoint la prémisse des Pères fondateurs de l'Amérique qui insistaient pour affirmer qu'un peuple qui abandonne la vertu plonge inexorablement dans la tyrannie. Par conséquent, la morale qu'offre la religion chrétienne sert de fondement solide pour la durée sereine des gouvernements libres. En effet, les règles de bonnes conduites s'étendent avec plus ou moins de force à toutes les formes de gouvernement. La liberté est liée inextricablement à la vertu alors que l'État se dispense souvent et volontairement de moralité. Les politiciens et les bureaucrates détruisent ou asservissent presque toujours ceux qu'ils prétendent aider. Un gouffre énorme se creuse généralement entre la légalité et la vertu quand l'État peut impunément lever des impôts en temps de paix, et encore plus en période de guerre. Les conflits donnent l'opportunité de développer le capitalisme de connivence tout en offrant promotion et reconnaissance aux guerriers. Becky Akers ajoute avec un léger cynisme une pensée intemporelle : « Même les civils américains apprécient les sensations fortes patriotiques par procuration alors que leur troupe frappe les méchants ». Elle indique que la vertu offre aux personnes les plus faibles une moralité musclée pour lutter contre le vol et la violence, ainsi qu'une horreur de l'esclavage politique. Et elle finit son article en citant l'avertissement de John Adams : « Ce sont la religion et la moralité seules qui peuvent établir les principes sur lesquels la liberté peut reposer en toute sécurité. La pure vertu est le seul fondement d'une constitution libre ».
La liberté : le seul motif légitime à la cause de la révolution
Dans son livre, Halestorm (2014), elle livre le combat pour la liberté du capitaine Nathan Hale. Celui-ci fut pendu comme espion le 22 septembre 1776. Becky Akers indique que les historiens ont tort d'aller chercher des explications à la Révolution américaine en prenant la motivation des colons qui se sont battus pour l'indépendance, contre la fiscalité ou pour remplacer une monarchie par une république. Ce sont plutôt les agriculteurs, les commerçants et les enseignants qui se sont rebellés contre le puissant Empire britannique pour un motif bien plus simple et convaincant : la liberté. Les Américains et les Britanniques du XVIIIe siècle vénéraient la liberté, ajoute-t-elle avec perspicacité, comme les contemporains le font pour la démocratie. Concrètement, cela signifiait l'absence de la force physique. Aucun être humain ne doit contraindre les autres à lui obéir avec des menaces de violence. Et elle précise que chacun est libre de vivre sa vie comme il l'entend, tant qu'il étend cette courtoisie à tout le monde. L'État incarne l'opposé de la liberté car il n'est rien d'autre que la force. En effet, les meilleures lois du monde et les réglementations s'appuient nécessairement sur la violence pour être appliquées. Les politiciens et les bureaucrates adoptent des lois et des règlements qui imposent des amendes, des peines d'emprisonnement, ou pire, la peine capitale dans certains États. C'est le sort qu'a subi un rebelle de 21 ans du Connecticut, mort pour avoir lutter pour la liberté après que l'armée britannique l'a surpris en train de l'espionner. Il avait dérobé des esquisses des fortifications et les avait dissimulées sur lui. Il fut pendu le lendemain de son arrestation après un jugement expéditif. Becky Akers conclut que Nathan Hale n'était pas un nationaliste, mais a donné sa vie pour la liberté.
Informations complémentaires
Notes et références
- ↑ Elle a été directrice des adhésions du Parti libertarien de New York au début des années 1990.
- ↑ The Christian Science Monitor, The Washington Post, Barron's, The New York Post, American History Magazine, The Independent Review, Military History Magazine, The Ottawa Citizen, forbes.com, The Freeman)
Publications
- 1997, "One Life for Liberty", The Freeman, August [lire en ligne]
- 2006,
- a. commentaire du livre de Lee Ward, "The Politics of Liberty in England and Revolutionary America", The Freeman, Vol 56, n°1, January-February, pp42-43
- b. "Leviathan's Legionnaires", The Freeman, Vol 56, n°5, June, pp23-28
- c. "Can We Tell Those Huddled Masses to Scram? Immigration and the Constitution", The Freeman, novembre, Vol 56, n°9
- 2007, "Putting Security Back on Track", The Freeman, May, Vol 57, n°4, pp8-10
- 2010,
- a. "Whole-Body Imaging: Intrusion Without Security", The Freeman, May, Vol 60, n°4, pp19-21
- b. "Yet Again with the National ID", The Freeman, July-August, Vol 60, n°6, pp12-13
- 2014, "Halestorm", Quackenduck Books
- 2015, "Abducting Arnold", Smashwords Edition
Liens externes
Textes
- "End, don't mend, the Transportation Security Administration. Passenger pat-downs haven't dug up a single terrorist", article de Becky Akers, publié le 8 décembre 2008 sur le site du Christian science monitor
- "Our Masters, Not Muslims, Are the Enemy", article écrit par Becky Akers sur le site The New American, publié le 21 octobre 2010
- "Can Political Freedom Exist Without Virtue? America's Founders Didn't Think So. What so inextricably binds virtue to liberty?", article écrit par Becky Akers sur le site de la Foundation for Economic Education, publié le dimanche 1er juillet 2018
Audio
- “Drop the Sippy Cup Lady! Drop It!”, Interview de Becky Akers par Scott Horton, posté le 20 juin 2007 sur le site dissent radio