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Allan C. Brownfeld

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Allan C. Brownfeld est un libéral conservateur américain. Il a reçu son diplôme universitaire (B.A.) du College of William and Mary, et son diplôme en droit (J.D.) de la Marshall-Wythe School of Law du College of William and Mary, et son Master (M.A.) de l'Université du Maryland. Il a été membre des facultés de la St. Stephen's Episcopal School, à Alexandrie, en Virginie, et de l'University College du Maryland. Il a écrit pour des journaux tels que The Houston Press, The Washington Evening Star, The Richmond Times Dispatch et The Cincinnati Enquirer. Ses chroniques sont parues pendant de nombreuses années dans Roll Call, le journal de Capitol Hill. Ses articles ont été publiés dans The Yale Review, The Texas Quarterly, Orbis, Modern Age, The Freeman, The Michigan Quarterly, The Commonweal et The Christian Century. Ses essais ont été réimprimés dans un certain nombre de manuels destinés aux cours universitaires sur l'étude de l'État, du gouvernement et de la politique en général. Il a été membre du personnel du sous-comité de la sécurité intérieure du Sénat américain, assistant du directeur de recherche de la House Republican Conference et consultant auprès des membres du Congrès américain et du vice-président. Il est l'auteur de cinq livres et il est actuellement rédacteur en chef collaborateur de The St. Croix Review, rédacteur en chef adjoint de The Lincoln Review et rédacteur en chef de Issues.

Les dangers du capitalisme de copinage avec l'État

Dans plusieurs de ses articles, Allan C. Brownfeld s'oppose au capitalisme de connivence, ce capitalisme qu'il appelle de copinage, qui fait l'alliance étroite entre des grandes entreprises et l'État. Cette forme de capitalisme, dit-il ne conduit pas à la libre entreprise, mais à son contraire, une forme de socialisme pour les grandes entreprises, dans laquelle le gouvernement, et non pas le marché, choisit les gagnants et les perdants par le biais de subventions, de renflouements, de réglementations et d'autres formes de générosité gouvernementale. Il illustre son affirmation par l'exemple de la société californienne Solyndra, LLC, qui a obtenu un prêt garanti par l'État américain de 535 millions de dollars, alors qu'elle était en faillite mais qui avait l'atout de constituer la pièce maîtresse de l'avenir « de l'énergie propre » du président américain Obama.

Il est clair que les décisions clés concernant les prêts à ces sociétés sont principalement guidées par des considérations purement politiques et non pas par une politique industrielle et commerciale, ce qui n'aurait pas été d'ailleurs plus convaincant. Un rapport du Government Accountability Office a déclaré que le ministère de l'Énergie avait contourné ses propres règles au moins cinq fois pour accorder le prêt. Les principaux investisseurs de Solyndra étaient deux fonds d'investissement liés à George B. Kaiser, un important collecteur de fonds pour la campagne d'Obama. Mais, cette pratique d'aide unilatérale n'est pas due seulement au seul parti démocrate. Les membres des deux grands partis américains ont voté pour renflouer les banques, les constructeurs automobiles et d'autres entreprises en faillite considérés comme « trop gros pour faire faillite ».

Les partisans, nombreux dans le milieu des affaires et pas seulement eux, font semblant de parler du "libre marché" mais font campagne vigoureusement et sournoisement pour les subventions gouvernementales. Cela conduit à des accords en coulisses. Allan Brownfeld s'exclame qu'il s'agit là d'une pratique odieuse qui donne de l'argent à un petit nombre d'entreprises politiquement connectées au gouvernement tout en laissant aux contribuables le soin de supporter les risques. Or, le contribuable n'est pas là, insiste le chroniqueur, pour empêcher les entreprises de faire faillite.

Tout n'est pas à mettre sur le dos des partis politiques ou de l'État. Désabusé, l'auteur conclut que malheureusement, les marchés libres sont véritablement adoptés plus souvent par les intellectuels du libre marché que par les hommes d'affaires. Trop souvent, les entreprises recherchent des subventions de la part du gouvernement, ou un renflouement et une intervention pour empêcher les concurrents d'entrer sur le marché. Généralement, ce sont les industries elles-mêmes qui s'opposent à la déréglementation, car elles ont déjà trouvé un moyen de contrôler les agences gouvernementales pour leur propre intérêt.

Allan Brownfeld explique ce phénomène par la perversion de la démocratie représentative. Les gens ont appris que, par le biais de la pression politique, ils peuvent faire voter des fonds qui ont, en fait, été gagnés par le travail acharné des autres qui avaient d'autres objectifs que celui de payer des impôts ou des taxes. Il cite alors l'historien britannique Alexander Tytler, qui a écrit il y a plus de 200 ans : « Une démocratie ne peut pas exister en tant que forme permanente de gouvernement. Il ne peut exister que jusqu'à ce que les électeurs découvrent qu'ils peuvent voter eux-mêmes avec les largesses du trésor public. À partir de ce moment, la majorité vote toujours pour des candidats promettant le plus de bénéfices du trésor public, avec pour résultat que la démocratie s'effondre par le fait d'une politique budgétaire laxiste… ».

Lorsque les défenseurs du pouvoir d'État et les défenseurs des entreprises de grande taille deviennent des alliés, alors l'implication du gouvernement dans l'économie, une forme de socialisme, est inévitable. C'est l'avertissement que nous donnait Friedrich Hayek, dans son livre La route de la servitude paru en 1945 selon lequel le socialisme s'immisce dans les méandres des politiques conservatrices, qui le font émerger peu à peu dans sa constitution évidente au grand jour. Mais, il est alors trop tard pour revenir en arrière.

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