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Émile de Girardin
Émile de Girardin | |||||
journaliste et homme politique | |||||
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Dates | 1806-1881 | ||||
Tendance | |||||
Nationalité | |||||
Articles internes | Autres articles sur Émile de Girardin | ||||
Citation | « La force des gouvernements est en raison inverse du poids des impôts. » | ||||
Interwikis sur Émile de Girardin | |||||
Émile de Girardin, né et mort à Paris (22 juin 1806 – 27 avril 1881), journaliste et homme politique français, a été l’inventeur de la presse moderne. Il crée le premier journal à prix modique en introduisant la publicité et d’autres innovations comme le roman-feuilleton et la petite annonce. Il a été surnommé le « Napoléon de la Presse ».
Biographie
Fils naturel du général de Girardin, il écrit un roman en 1827 et fonde son premier journal, le Voleur (il reprend les articles publiés par les autres, montrant son mépris du droit d’auteur) en 1828 et crée la Presse le 16 juin 1836, dont l’abonnement coûte 40 F, soit une division du prix par deux, inaugurant la presse à bon marché : les annonceurs financent désormais les journaux et non plus les lecteurs.
Fondateur de la Société pour l'émancipation intellectuelle et du Journal des connaissances utiles, il crée en 1833 l'Institut agricole gratuit de Coëtbo sur la commune de Guer (Morbihan), directeur Hippolyte de Béchenec, inspecteur Elie de Montgolfier (1784-1864), beau-frère de l'inventeur Marc Seguin (1786-1875).
Ayant tué en duel Armand Carrel, fondateur du National, le 22 juillet 1836, il promet de ne plus combattre que par la plume. Élu à la chambre des députés par la Creuse en 1834, il en est exclu en 1839, sa qualité de français étant contesté. Il y siège de 1842 à 1848, combattant Guizot, se montre favorable à l’égalité civile des femmes, à la journée de 8 heures et à l’impôt sur le capital puis il se rallie à la République et vote avec la Montagne avant de favoriser Louis-Napoléon, qu’il combat ensuite.
Il doit s’exiler à Bruxelles après le coup d’état du 2 décembre 1851. Il vend la Presse en 1855 et achète la Liberté en 1868 qui soutient Émile Ollivier et l’Empire libéral. Il acquiert ensuite le Petit Journal (1872) et se fait le défenseur de la politique d’Adolphe Thiers. Il se montre en revanche hostile à la politique conservatrice de Mac-Mahon et est élu député de Paris en 1876.
Son nom est également associé à la théorie de l’impôt échange : tout impôt qui n’est pas la garantie d’un risque, le prix d’une marchandise ou l’équivalent d’un service est un impôt qui doit être abandonné.
Citations
- « Gouverner, c'est prévoir. »
- « Il n'y a rien à gagner à transiger avec l'erreur ou l'injustice. »
- « On peut tout faire avec des baïonnettes sauf s'asseoir dessus. »
- « La force des gouvernements est en raison inverse du poids des impôts. » in Le socialisme et l'impôt
- « L'impôt sur le revenu agit comme le mors ; l'impôt sur le capital agit comme l'éperon. », in Le socialisme et l'impôt
- « Il semble que la bureaucratie ait, en France, pour unique fonction de ne rien faire et de tout empêcher. Si tel est en effet son rôle, il faut convenir qu'elle le remplit d'une façon irréprochable. »
- « Un bon journaliste ne lit qu'un journal, le sien, et dans ce journal, il ne lit qu'un article, le sien. »
- « La liberté n'est pas à craindre tant qu'elle n'a pas à craindre pour elle-même. »
- « La popularité est plus communément un écueil qu'une récompense. »
Œuvres
- L’anarchie de l’impôt (1849)
- Le Vicomte de Launay (1857)
- Questions philosophiques - La Politique universelle - La liberté dans le mariage (1852)
- Paix et liberté (1864)
- Le droit au travail (1850)
- Le dossier de la guerre de 1870 (1877)
- La Honte de l'Europe
- L'impôt (1852)
- L'Homme et la femme (l'homme suzerain, la femme vassale) (1872)
- Grandeur ou déclin de la France (1876)
- Le Droit de punir (1871)
- De la presse périodique au XIXe siècle (1837)
- De l'instruction publique (1838)
- Études politiques (1838)
- De la liberté de la presse et du journalisme (1842)
- Le Droit au travail au Luxembourg et à l'Assemblée Nationale (2 vols, 1848)
- Les Cinquante-deux (1849, etc.), une série d'articles sur les questions parlementaires courantes
- La Politique universelle, décrets de l'avenir (Bruxelles, 1852)
- Le Condamné du 6 mars (1867), un compte rendu de ses propres différends avec le gouvernement en 1867 quand il sera condamné à une amende de 5000 fr. pour un article paru dans La Liberté
- Le Dossier de la guerre (1877), un recueil de documents officiels
- Questions de mon temps, 1836 à 1846, articles extraits de la presse quotidienne et hebdomadaire (12 vols., 1858).
Lien externe
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