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Écologie pastèque

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Écologie pastèque, la nouvelle alliance de l'écologisme et de l'extrême gauche

L'écologie pastèque, fer de lance des écolos pastèques consiste dans la réappropriation des thèmes écologistes (peau verte), tout en faisant avancer des idées socialistes ou communistes (chair rouge). En effet, à l'image d'une pastèque, le vert extérieur cache le rouge intérieur. On parle parfois aussi de gauche pastèque pour les mêmes raisons.

En anglais, on parle de watermelon environmentalism et de watermelon environmentalists.

Concept

Souvent, derrière la cause environnementale, se dégage une certaine nostalgie de mai 68, parfumée par une certaine décroissance conviviale et climatique. La nécessité de la lutte des classes est mise en avant, antidote social contre la méchanceté du capitalisme, principal responsable des déséquilibres écologiques. Pour lutter contre la pollution : une remise en cause du système productiviste par l'appropriation collective des moyens de production. De cette manière, pour chaque crise environnementale, l'écologie pastèque propose sa solution de façon radicale.

Parfois, ces attitudes relèvent in fine d'un keynésianisme écologique, forme politique et idéologique de l'écologie, au travers des attitudes classiques keynésiennes, basées sur l'impôt, la redistribution, et l'endettement.

Ainsi, c'est sans surprise qu'on apprend que Jacques Perreux, deuxième sur la liste d'Europe Écologie aux élections régionales de 2010 en Île- de-France, responsable communiste de longue date, critique le PCF qui aurait trop bougé vers la droite de l'échiquier politique, militant « dans la plus stricte ligne du parti », « chouchou de Georges Marchais qui appliquait la ligne du parti avec zèle » et reconnait sans ambages « ne pas avoir été suffisamment bousculé par la question des libertés dans les pays de l'Est »[1]...

On apprend aussi que les anciennes magistrates Eva Joly et Laurence Vichnievsky, outre leur participation à l'organisme ANTICOR dirigé par le juge Halphen, ont appartenu aussi au Syndicat de la magistrature (un des syndicats les plus à gauche). Elles ont adhéré à Europe Écologie, aux élections européennes (pour Eva Joly) et aux élections régionales (pour Laurence Vichnievsky). Ces anciennes juges ont manifesté à plusieurs reprises des positions critiques à l'égard du capitalisme et/ou du libéralisme, imputant au capitalisme la responsabilité de la pollution, de la crise financière de 2007-2008 et des inégalités sociales. Or, c'est dans les pays à dominante étatique voire collectiviste que la pollution est la plus forte, et non dans les pays dits libéraux.

L'écologie pastèque est aussi un filon politique exploité cyniquement par les professionnels des médias et de la politique, qui en général se soucient fort peu de mettre leurs actes en conformité avec leurs convictions affichées. Ainsi, Nicolas Hulot, éphémère ministre de la Transition écologique et solidaire (2017-2018) peu avare de déplacements ministériels en hélicoptère, déclare posséder neuf véhicules à moteur, dont un bateau, un scooter électrique, une moto et six voitures, qui n'entrent pas tous dans la catégorie des véhicules propres.

Historique

Ecolopasteque.jpg

Le terme a été largement utilisé, mais semble tirer son origine chez le journaliste américain Warren Brookes dans les années 1970 - 1980, ou chez Petr Beckmann à la même période. Il a largement été repris depuis par différents bords de l'échiquier politique, de Jean-Marie Le Pen en 1989 à Olivier Véran en 2022.

Citations sur l'écologie pastèque

  • « L’écologie est la nouvelle maladie infantile du communisme. Ses principaux animateurs sont passés du rouge au vert. Ils ont été repeints, mais ils défendent toujours la même vision du monde : l’individu ne sait pas ce qui est bon pour lui, c’est à la société de le lui apprendre. » (Christian Gerondeau, 30 juillet 2014)
  • « À [la conférence de Copenhague sur le climat en 2009], s'est opérée la fusion entre les écologistes et les altermondialistes, conduisant à poser la question climatique en relation avec la justice sociale, nous annonce triomphalement Hervé Kempf dans Le Monde, comme s'il fallait se réjouir de la contamination de ses meilleurs amis par le virus de la rage. C’est la reconnaissance du retour des « écolos-pastèques » (vert dehors, rouge dedans), avec la mise en scène qui marche à chaque sommet international, que ce soit les G8 ou G20 : de la violence pour attirer les caméras, mais une violence juste, contre l'injustice, contre les responsables de tous nos maux réunis là devant nous ! La scène idéale avec unité d'action, de temps et de lieu, sous les yeux du monde entier. » (Yves Egal[2])
  • « Sauver le monde, dit-on partout : du capitalisme, de la science, du consumérisme, du matérialisme. Il faut surtout sauver le monde de ses sauveteurs autoproclamés qui brandissent la menace du grand chaos pour imposer leurs pulsions mortifères. Derrière leurs clameurs, il faut entendre la volonté de nous démoraliser pour mieux nous asservir. Il y va du plaisir de vivre ensemble sur cette planète qui nous survivra, quoi que nous fassions pour elle. » (Pascal Bruckner, Le fanatisme de l'Apocalypse)
  • « Au fond, tout se passe comme si le taux d’idéologies totalitaires était stable d’une génération à l’autre, comme si le passage du communisme à l’écologisme fondamentaliste n’était finalement qu’une affaire de vases communicants. » (Luc Ferry, Le Figaro, 31 juillet 2019)

Notes et références

  1. « Jacques Perreux, de Georges Marchais à... Cécile Duflot », 19 février 2010, Le Monde pour Direct Plus
  2. Les « écolos-pastèque s» contre l'écologie, Yves Egal

Voir aussi

Liens externes

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