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École libre des sciences politiques

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L'École libre des sciences politiques naît en février 1872. L'École libre se donne pour mission de former l'élite dirigeante de la nation.

Quatre-vingt-neuf élèves et auditeurs s'inscrivent lors de cette première année. Une trentaine suit régulièrement les cours de l'historien Albert Sorel et de l'économiste Paul Leroy-Beaulieu. À l'origine de cette initiative, un homme de 36 ans, Émile Boutmy, qui l'année précédente a entrepris la rédaction d'un projet de réforme de l'enseignement supérieur et la création d'une faculté libre de sciences politiques. Il initie avec le soutien de Édouard Laboulaye, partisan d'une profonde réforme des études de droit, un programme qui tient à l'affirmation du politique comme lieu d'un savoir positif.

La chute de l'Empire, la défaite de la France et la Commune mobilisent des hommes de science tel Ernest Renan, Hippolyte Taine ou Anatole Leroy-Beaulieu autour de Boutmy. L'ancien ministre François Guizot apporte son soutien actif. Des financiers et des industriels, dont Henri Germain participent à la constitution du patrimoine. L'initiative d'Émile Boutmy cristallise alors la volonté de réforme qui touche à la société et à l'État nouvellement républicain. Ainsi, en marge des facultés de droit et des lettres se développe un enseignement humaniste et pragmatique. Le séminaire est introduit de même que l'étude systématique des sociétés modernes contemporaines.

L'École s'installe en 1879 dans l'Hôtel de Mortemart sis rue Saint-Guillaume. La liste des enseignements s'enrichit de matières nouvelles, l'histoire constitutionnelle comparée, l'étude des législations commerciales, etc. Le corps enseignant s'étoffe. Émile Boutmy, Albert Sorel, Anatole et Paul Leroy-Beaulieu sont rejoints par Élie Halévy.

Très vite, les hauts fonctionnaires sont sollicités pour transmettre leur expérience et leur pratique. Conseillers d'État, ministres en exercice, régent de la Banque de France viennent dispenser leurs enseignements à un public toujours plus nombreux. Les étudiants viennent rue Saint-Guillaume compléter leurs études juridiques ou littéraires et bon nombre d'entre eux passent les concours de la haute administration.

Aux innovation pédagogiques, Boutmy ajoute une coopération universitaire internationale. Des bourses permettent d'organiser des échanges d'étudiants. De grands noms de l'université sont invités comme le philosophe russe Vladimir Soloviev. Émile Boutmy meurt en 1906, il est remplacé par Anatole Leroy-Beaulieu.

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