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Monarchie
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Démocratie, Aristocratie Et Monarchie (for) | |
Monarchie > Démocratie, Hans-Hermann Hoppe (for) | |
Définition
La monarchie (du grec mono « seul », archein « pouvoir » : « pouvoir non d'un seul, mais en un seul ») est un système politique où l'unité du pouvoir est symbolisée par une seule personne, appelée monarque. Elle n'est ni nécessairement une royauté, ni nécessairement héréditaire : il a toujours existé des monarchies électives, par exemple chez les Gaulois. Selon la définition de Montesquieu, une monarchie se définit par le gouvernement absolu d'un seul, mais ce pouvoir est limité par des lois.
La monarchie est dite constitutionnelle lorsque les pouvoirs du monarque sont définis par une constitution qui fixe par écrit des lois fondamentales prévoyant une séparation des pouvoirs.
La monarchie est dite parlementaire lorsque le chef du gouvernement, nommé par le roi lorsqu'il y en a un, est responsable devant le Parlement. Dans ce cas, le monarque est le représentant de l'État au titre de Chef de l'État, un arbitre, et le garant de la continuité des institutions (exemple : Grande-Bretagne, Espagne, Belgique).
La monarchie est dite absolue lorsque le monarque détient tous les pouvoirs.
Points de vue libéraux
Hans-Hermann Hoppe, en absence d'idéal anarcho-capitaliste, accepte comme moindre mal la monarchie. Il soutient que celle-ci est supérieure à la démocratie parce que le Roi, comme propriétaire ultime du royaume, est plus incité à protéger le territoire et ses habitants que le président d'une République, dont les incitants s'achèvent à la fin de son mandat. Pour des raisons similaires, Arthur Schopenhauer était partisan d'une monarchie héréditaire.
Pour François Guillaumat[1], les sociétés monarchiques d'Ancien Régime étaient proches de la minarchie et de l'état minimum ; elles se "contentaient" de voler à hauteur de 10 à 15% du produit intérieur, alors que les sociétés "démocratiques" d'aujourd'hui volent à hauteur de plus de 50%.
Citations
“ | Tous les princes ont évidemment été à l'origine des chefs victorieux, et pendant longtemps c'est à ce titre seul qu'ils ont régné. Après l'établissement des armées permanentes, ils considérèrent le peuple comme destiné à les nourrir, eux et leurs soldats, c'est-à-dire comme un troupeau sur lequel on veille, afin qu'il vous donne laine, lait et viande. Ceci résulte, ainsi que je l'expliquerai plus loin, de ce qu'en vertu de la nature, c'est-à-dire originellement, ce n'est pas le droit, mais la violence, qui domine sur la terre; celle-ci a sur celui-là l'avantage primi occupantis. Aussi ne se laisse-t-elle pas abolir et s'obstine-t-elle à ne pas disparaître complètement; toujours elle revendique sa place. Ce qu'on peut simplement désirer et réclamer, c'est qu'elle soit du côté du droit et associée avec lui. En conséquence, le prince dit à ses sujets : « Je règne sur vous par la force. Ma force en exclut donc toute autre. Je n'en souffrirai en effet aucune autre auprès de la mienne, ni une force extérieure, ni, à l'intérieur, celle de l'un contre l'autre. Ainsi vous voilà protégés ». Cet arrangement s'étant produit, la royauté s'est, avec les progrès du temps, développée tout autrement, et a rejeté l'idée antérieure dans l'arrière-fond, où on la voit encore de temps en temps flotter à l'état de spectre. Cette idée a été remplacée par celle du roi père de son peuple, et le roi est devenu le pilier ferme et inébranlable sur lequel seul reposent l'ordre légal tout entier, par conséquent les droits de tous, qui n'existent que de cette façon. Mais un roi ne peut remplir ce rôle qu'en vertu de sa prérogative innée, qui lui donne, et à lui seul, une autorité que n'égale aucune autre, qui ne peut être ni contestée ni combattue, à laquelle chacun obéit comme par instinct. Aussi dit-on avec raison qu'il règne « par la grâce de Dieu ». Il est toujours la personne la plus utile de l’État, et ses services ne sont jamais trop chèrement payés par sa liste civile, si élevée qu'elle soit. (Arthur Schopenhauer, Parerga et Paralipomena) | ” |
Notes et références
Liens externes
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