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Russell Kirk

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Russell Kirk est né à Plymouth, dans le Michigan, en 1918 et décédé le 29 avril 1994 à Mecosta dans le Michigan. Il était un théoricien politique, écrivain, historien, moraliste et critique littéraire américain. Le président Ronald Reagan a souligné l'importance de Russell Kirk comme maître à penser. Homme de lettres, comme ce fut le cas pour son mentor Edmund Burke, Kirk devint renommé pour l'excellent style d'écriture de ses écrits intellectuels et polémiques.

Russell Kirk a étudié à l'université de l'État du Michigan (MSU), puis il a fait un doctorat à l'université Duke, en Caroline du Nord. Durant la Seconde Guerre mondiale, il sert dans l'armée américaine pour ensuite partir étudier en Écosse à l'université de Saint-Andrews où il obtient un doctorat en lettres. Il obtient un poste d'enseignant à l'université du Michigan, mais en démissionne en 1959, déplorant la baisse des exigences universitaires, l'augmentation rapide du nombre d'élèves et l'accent mis sur le sport et l'enseignement technique, selon lui au détriment des arts libéraux. Il désignera par la suite l'université du Michigan sous le nom d'« université Béhémoth » (Behemoth U) ou « collège de vaches » (Cow College).

Il est connu pour son influence majeure sur le conservatisme américain du 20ème siècle. Son œuvre principale, The Conservative Mind: From Burke To Eliot (1953) façonna le mouvement conservateur américain d'après-guerre en parcourant le développement de la pensée conservatrice dans la tradition anglo-saxonne, en particulier les idées d'Edmund Burke. Il est encore considéré de nos jours comme l'un des plus importants textes de la pensée conservatrice du XXe siècle. Malgré ses vues sur le libertarianisme, Russell Kirk est apprécié de beaucoup de paléolibertariens pour son conservatisme culturel.


Le conservatisme de Kirk opposé au libertarianisme utilitariste

Russell Kirk fonda le journal académique conservateur Modern Age où il participe activement de 1957 à 1959. Il est également un fondateur, ainsi qu'un grand contributeur, du magazine National Review. Ensuite, il devient un essayiste fréquent à l'Heritage Foundation qui publia un grand nombre de ses essais comme The Politics of Prudence (1993) et Redeeming the Time (1998).

Kirk développa six « canons » du conservatisme, que Gerald J. Russello décrivit :

  1. La croyance en un ordre transcendant, que Kirk décrivit comme basé sur la tradition, la révélation divine ou la loi naturelle ;
  2. Une inclination pour la « variété et le mystère » de l'existence humaine ;
  3. La conviction que la société a besoin d'ordres et de classes qui prononcent les « distinctions naturelles » ;
  4. La croyance que la propriété privée et la liberté sont étroitement liées ;
  5. La foi dans les coutumes, les conventions et les prescriptions, et
  6. La reconnaissance que l'innovation doit être liée aux traditions et coutumes existantes, qui entraîne le respect de la valeur politique de prudence.[1]


Russell Kirk place le conservatisme burkéen dans la tradition culturelle, dans la philosophie politique, dans les belles Lettres, et dans la forte foi religieuse de ses dernières années, et non dans le libertarianisme et dans les raisonnements économiques de l'économie de marché. The Conservative Mind traite rarement de l'économique. Dans son essai anti-libertarien Chirping Sectaries, Il cite Thomas Stearns Eliot, appelant les libertariens des « sectaires couinants » (« chirping sectaries ») ajoutant qu'eux et les conservateurs n'avaient rien en commun. Il dénomma le mouvement libertarien « une clique idéologique se divisant pour toujours en sectes toujours plus petites et bizarres, mais rarement se conjuguant ». Il déclara qu'une ligne de démarcation existe entre ceux qui croient en « une sorte d'ordre moral transcendant » et des « utilitaristes n'admettant aucune sanction transcendante pour la conduite ». Il mettait les libertariens dans cette seconde catégorie.

Notes et références

  1. cité dans Russell Kirk and territorial democracy. Gerald J. Rusello. Publius. 22 septembre 2004


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