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Division du travail
Pour les libéraux, le phénomène social fondamental est la division du travail, et sa contrepartie la coopération humaine.
L'expérience apprend à l'homme que la coopération est plus efficace et plus fructueuse que l'action isolée d'individus autarciques. La division du travail accroît le résultat matériel de chaque unité de travail fournie, en raison des facteurs suivants :
- l'inégalité innée des hommes en ce qui concerne leur aptitude à accomplir des travaux de nature diverse ;
- l'inégale distribution dans le monde des facteurs de production naturels, autres qu'humains ;
- le fait que pour mener à bien certaines entreprises, les forces d'un seul homme ne suffisent pas, et il faut l'effort conjoint de plusieurs.
L'existence de la monnaie rend possible une division du travail à grande échelle, car elle facilite les échanges (sans monnaie, un travailleur non agriculteur serait incapable de se nourrir, faute de pouvoir échanger commodément sa compétence contre des aliments, incapable de se vêtir, de se loger, etc.).
D'après George Reisman, la division du travail améliore la productivité de six façons différentes :
- la multiplication de la connaissance (grâce à la spécialisation, un produit fini est la somme d'une masse énorme de connaissances réparties sur un grand nombre de personnes) ;
- elle rend possible le génie, qui ne perd pas son temps en tâches subalternes, et dont l'inventivité profite à toute la société ;
- elle permet à chacun (et pas seulement aux génies !) de se spécialiser dans ce qu'il sait le mieux faire, quelles que soient ses capacités ;
- la spécialisation géographique (les conditions naturelles, le climat, l'environnement, sont utilisés au mieux, tout pays peut bénéficier des avantages spécifiques à un autre pays) ;
- production avec économie d'apprentissage et de déplacement géographique ;
- emploi de la machine justifié économiquement par la spécialisation.
Pour le marxisme, au contraire, la division du travail constitutive du capitalisme aliène l'individu : elle correspond à une division de l'homme lui-même. Dans une usine, ce ne sont pas des hommes qui travaillent, mais des organes humains. Le marxisme, dans son irréalisme constructiviste et égalitariste, rêve ainsi d'hommes complets et polyvalents, oubliant que l'individu est le premier à bénéficier de la division du travail, qui lui évite de se disperser et de prendre en charge lui-même, comme Robinson sur son île, de multiples tâches autant vitales qu'ingrates, et pour lesquelles sa capacité est variable. La spécialisation est un gage d'efficacité.
Voir aussi
Liens externes
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