Vous pouvez contribuer simplement à Wikibéral. Pour cela, demandez un compte à adminwiki@liberaux.org. N'hésitez pas !
Différences entre les versions de « Monnaie-fiat »
(→définition : monnaie étatique=OJNI) |
(→banque de second rang : monnaie secondaire) |
||
Ligne 83 : | Ligne 83 : | ||
voir article détaillé [[banque de second rang]] | voir article détaillé [[banque de second rang]] | ||
Une [[banque de second rang]] est une banque commerciale ayant convenu certains accords avec la Banque Centrale. Cette banque commerciale dispose d'un [[mandat]], d'une autorisation, pour émettre de la monnaie équivalent à celle de la Banque Centrale. Cette création monétaire est attentivement contrôlée par le mandant, la Banque Centrale. La banque de second rang est un mandataire de la Banque Centrale. D'autres mandataires sont certains salariés de la Banque Centrale qui ont reçu le [[mandat]] d'émettre de la monnaie au nom de leur employeur. | Une [[banque de second rang]], ou '''banque secondaire''' est une banque commerciale ayant convenu certains accords avec la Banque Centrale. Cette banque commerciale dispose d'un [[mandat]], d'une autorisation, pour émettre de la monnaie équivalent à celle de la Banque Centrale. Cette création monétaire est attentivement contrôlée par le mandant, la Banque Centrale. La banque de second rang est un mandataire de la Banque Centrale. D'autres mandataires sont certains salariés de la Banque Centrale qui ont reçu le [[mandat]] d'émettre de la monnaie au nom de leur employeur. Une banque de second rang émet de la '''monnaie secondaire'''. | ||
==taux directeur== | ==taux directeur== |
Version du 19 avril 2011 à 22:59
monnaie-fiat
définition
Un Etat confie à une Banque Centrale la gestion d'un monopole monétaire sur une zone géographique. Une monnaie fiat est une monnaie décrétée par l'Etat. Une monnaie-fiat est émise par une Banque Centrale. Une monnaie-fiat est une monnaie décrétée par un Etat. L'Etat impose le cours forcé de cette monnaie-fiat. Le mot fiat est un mot latin qui signifie "qu'il en soit ainsi", c'est-à-dire décrété par l'Etat.
Une monnaie contemporaine est une monnaie-fiat, c'est à dire une monnaie décrétée par l'Etat.
Ni Etat, ni la Banque Centrale, ne définit directement la nature de la monnaie. La monnaie étatique est ainsi un "Objet Juridique Non Identifié", un "OJNI". L'Etat promet que sa monnaie conservera son pouvoir d'achat. En d'autres termes, l'Etat promet que l'indice des prix sera stable. Cette promesse de l'Etat a moins de valeur qu'une promesse commerciale. En effet, aucun texte législatif ne confirme cette apparente obligation de l'Etat. Et aucun tribunal reconnu ne jugera les défaillances de cette promesse.
La valeur de cette monnaie étatique provient de l'obligation légale d'utiliser cette monnaie-fiat. L'Etat assume son obligation de maintenir la valeur de la monnaie est forçant l'utilisation de sa monnaie et en interdisant l'utilisation d'autres monnaies.
monopole de la monnaie-fiat
Les agents économiques échangent des devises étrangères pour leurs activités économiques quotidiennes. Un monopole strict asphyxierait les échanges avec l'étranger. Le cours forcé de la monnaie-fiat est nécessaire à son monopole monétaire. L'État accepte la présence d'une devise étrangère. L'État rend l'utilisation d'une devise étrangère légèrement plus coûteuse que l'usage de la monnaie-fiat. Chaque État prend des dispositions différentes pour rendre plus coûteuse l'utilisation d'une devise étrangère. Ce coût supplémentaire suffit à établir un monopole monétaire.
Lorsque l'État considère une monnaie comme une marchandise taxable, le coût de cette taxe dissuade de l'utiliser comme monnaie. Ainsi, en France, une transaction sur l'or est taxée de 5%. Le paiement par une autre devise que la monnaie-fiat peut être contestée devant les tribunaux. Ce qui ajoute une incertitude juridique donc un coût. Une transaction commerciale qui utilise une devise étrangère sur le sol national est ainsi légèrement plus coûteuse qu'une transaction semblable qui utiliserait la monnaie-fiat.
obligation de la Banque Centrale
La Banque Centrale a reçu un mandat de l'État pour créer de la monnaie. La Banque Centrale est un monnayeur, c'est à dire un créateur de monnaie. La Banque Centrale, mandataire de l'État, est responsable du bon fonctionnement de la monnaie-fiat. Une bonne monnaie-fiat contemporaine a une valeur suffisamment stable par rapport à un indice des prix. La Banque Centrale a l'obligation que chaque support monétaire conserve sa valeur. La Banque Centrale agit en sorte que cette valeur reste suffisamment stable. En d'autres termes, une bonne monnaie-fiat permet la stabilité du pouvoir d'achat de la monnaie.
La valeur de chaque support monétaire provient de l'obligation de la Banque Centrale. Cette obligation de la Banque Centrale est de nature politique et non pas contractuelle. Une violation de cette obligation n'a pas de conséquences juridiques. Une monnaie-fiat est une forme dégradée de monnaie-promesse. La promesse commerciale, inviolable, est remplacée par une obligation politique juridiquement irresponsable.
supports monétaires d'une monnaie-fiat
Un billet de banque de la Banque Centrale, une pièce métallique, ou un nombre sur un compte bancaire informatique sont diverses formes différentes de supports monétaires de la même monnaie-fiat.
Chaque support monétaire est une obligation de la Banque Centrale.
La monnaie fiduciaire est les billets et les pièces. La monnaie scripturale est la monnaie inscrite sur le compte bancaire informatique. La monnaie fiduciaire et la monnaie scripturale sont deux formes de support monétaire. Ces deux supports monétaires correspondent à une même monnaie-fiat, à une même obligation de la Banque Centrale.
Quelle que soit la forme du support monétaire, l'obligation de la banque est la même. La nature de l'obligation de la banque caractérise chaque monnaie.
buts du monopole monétaire
Le but du législateur en nationalisant la monnaie est multiple:
1. L'État, monnayeur, c'est à dire créateur de la monnaie, peut s'endetter facilement pour financer sa politique.
2. Le monopole monétaire réduit l'immobilisation financière stérile d'un stock d'or.
3. Une seule monnaie-fiat simplifie la vie quotidienne des agents économiques, lesquels n'ont pas à effectuer de conversion entre diverses monnaies.
4. Une seule monnaie simplifie la comptabilité des entreprises.
5. Une seule monnaie simplifie les taxes et les contrôles fiscaux.
6. Une unité monétaire est un symbole d'une unité nationale.
7. Chaque support monétaire véhicule une image positive de l'État.
8. Une monnaie-fiat rend réel l'espoir d'une mesure absolue de la valeur des choses.
9. L'État, créateur de la monnaie, apparaît comme la cause originelle de la richesse créée.
10. L'État est l'agent économique le plus solide pour garantir la valeur de la monnaie.
11. Une variation de la valeur de la monnaie n'apparait pas comme une taxe dans l'opinion publique. Une telle variation de la monnaie permet donc à l'État de prélever un impôt invisible lorsqu'il estime que c'est nécessaire.
critiques du monopole monétaire
1. Le monopole monétaire conduit à un endettement excessif de l'Etat, à une augmentation des impôts.
2. Si deux monnaies ont le même valorimètre, leur échange nominal des monnaies est possible. Si le valorimètre de deux monnaies est l'or, l'échange nominal des monnaies est possible. La compensation entre plusieurs monnaie est possible sans Banque Centrale.
3. Un échec d'une banque libre crée un dommage à ses clients. Un échec de la Banque Centrale crée un dommage à tous les agents économiques d'un pays.
4. Le taux d'intérêt de la monnaie serait moindre avec des banques libres.
5. La monnaie d'une banque libre est un contrat commercial ordinaire. Elle n'a nul besoin d'un privilège étatique pour exister. Le monopole monétaire n'est pas nécessaire à l'existence d'une monnaie.
6. Un marché de monnaies concurrentes fonctionnerait mieux qu'un "système monétaire" administré par les États.
7. Internet permet de convertir instantanément la valeur de chaque monnaie. La pluralité des monnaies induit alors un coût d'utilisation faible, et parfois nul.
8. Le montant total des capitaux dans le monde est mille fois plus grand que les masses monétaires. Une faible partie de cette masse de capitaux est suffisante pour garantir la valeur des masses monétaires en circulation. Les capitaux offrent de meilleurs garanties économiques que l'obligation politique d'un État. La valeur d'une monnaie est mieux garantie par des capitaux que par la promesse d'un État.
9. Une monnaie-fiat est une obligation de la Banque Centrale, c'est à dire, in fine, une promesse de l'État. Or une promesse politique est plus aléatoire qu'une promesse commerciale.
10. Une monnaie-fiat est créée par une Banque Centrale mandatée par l'État. Elle est créée lorsqu'une banque de second rang demande un prêt de "monnaie de Banque Centrale". La reconnaissance de dette a une valeur qui garantie la valeur de la monnaie ainsi émise. La valeur d'une dette sur un État est fiable tant que cet État n'est pas en situation de faillite. dans ce seul cas, une création monétaire est alors une "création ex nihilo".
monnaie-fiat et monnaie-indice
Le droit de propriété détenu par l'utilisateur d'une monnaie-fiat provient de l'obligation politique de la Banque Centrale. Le droit de propriété d'un support monétaire émis par une banque libre provient de l'obligation contractuelle de la banque libre. La nature de ces deux obligations est différente.
Une monnaie-indice émise par une banque libre sans or est comparable à une monnaie-fiat. La valeur de chacune des deux monnaies provient de l'obligation de la banque qui l'a émise. Chacune des deux types de banque a l'obligation que leur monnaie reste stable par rapport à un indice des prix.
banque de second rang
voir article détaillé banque de second rang
Une banque de second rang, ou banque secondaire est une banque commerciale ayant convenu certains accords avec la Banque Centrale. Cette banque commerciale dispose d'un mandat, d'une autorisation, pour émettre de la monnaie équivalent à celle de la Banque Centrale. Cette création monétaire est attentivement contrôlée par le mandant, la Banque Centrale. La banque de second rang est un mandataire de la Banque Centrale. D'autres mandataires sont certains salariés de la Banque Centrale qui ont reçu le mandat d'émettre de la monnaie au nom de leur employeur. Une banque de second rang émet de la monnaie secondaire.
taux directeur
voir article détaillé taux directeur
La Banque Centrale prête aux banques de second rang au taux directeur. Les banques de second rang prêtent la monnaie de la banque Centrale aux agents économiques. La banque Centrale modifie son taux directeur pour influer sur l'évolution de l'indice des prix.
Si le taux directeur est faible, la demande de prêt bancaire augmentera, et la demande de marchandises augmentera. Cette demande provoquera une tendance à la hausse des prix.
Si le taux directeur est plus grand, la demande de prêts bancaires diminuera. La demande de marchandises sera moindre. Les prix auront tendance à baisser.
La Banque Centrale utilise ce mécanisme des prix dans l'autre sens. Si les prix sont élevés, elle augmente son taux directeur. Si les prix baissent ou bien s'ils sont stables, elle baisse son taux directeur. Le but de la Banque Centrale est d'obtenir un indice des prix suffisamment stable.
marché interbancaire
L'ensemble des prêts entre les banques de second rang d'une même Banque Centrale est un marché interbancaire monétaire. Les banques de second rang se prêtent à très court terme de la monnaie à un taux proche du taux directeur de refinancement par la Banque Centrale. La monnaie prêtée ici est uniquement de la monnaie de Banque Centrale. Ces contrats de prêts sont convenus de gré à gré, c'est à dire par un contrat spécifique entre deux banques. Les prêts interbancaires ne créent pas de monnaie, n'accroissent pas la masse monétaire de la Banque Centrale.
Le taux de l'emprunt sur le marché interbancaire monétaire est proche du taux directeur de refinancement auprès de la Banque Centrale. Certaines procédures administratives expliquent les fluctuations entre les deux taux. Cet article est destiné à un éclairage sur des mécanismes d'économie générale. Le vocabulaire de la finance n'est pas toujours nécessaire pour la compréhension des mécanismes économiques.
voir aussi
![]() |
Accédez d'un seul coup d’œil au portail économie. |