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L'approche de Tiebout et le modèle de Tiebout ont été soumis à certaines critiques et présentent certaines limites, ce qui appelle à une analyse approfondie de leurs implications. Voici quelques-unes des critiques et des limitations soulevées :
Le modèle de Tiebout et les modèles qui en sont dérivés ont fait l'objet de critiques quant à leur caractère simpliste et à leurs hypothèses sous-jacentes. Ces critiques soulignent les limites de ces modèles et appellent à une analyse plus approfondie de leurs implications. Voici quelques-unes des critiques courantes :


1. Prémisses contestables : Certaines critiques soulignent que les prémisses du modèle de Tiebout, telles que la mobilité parfaite des individus ou l'absence de coûts de mobilité, peuvent ne pas être réalistes dans la pratique. Les personnes peuvent être limitées dans leur capacité de se déplacer en raison de contraintes financières, familiales ou professionnelles, ce qui remet en question l'application directe du modèle dans des situations réelles.
1. Simplification excessive : Certains critiques arguent que les modèles de Tiebout et leurs dérivés sont trop simplistes dans leur représentation de la réalité de la gouvernance locale. Par exemple, ces modèles supposent souvent que chaque gouvernement régional est contrôlé par des propriétaires fonciers cherchant à maximiser la valeur après impôts des terres de la région en attirant des résidents. Cette représentation a été jugée trop simpliste et peu représentative de la complexité réelle de la gouvernance.


2. Inégalités et exclusion : Le modèle de Tiebout ne tient pas compte des disparités initiales entre les juridictions en termes de ressources et de richesse. Cela peut entraîner des inégalités significatives, car les individus les plus favorisés auront davantage de choix et de possibilités de se déplacer vers des juridictions offrant de meilleurs services, laissant ainsi les juridictions moins attractives avec une population moins fortunée et des ressources limitées.
2. Caricature historique : Les modèles basés sur Tiebout ont été comparés à une caricature du Royaume-Uni avant la réforme de 1832, ce qui remet en question leur pertinence et leur applicabilité dans des contextes contemporains. Les critiques soulignent que les réalités politiques et sociales ont évolué depuis cette période et que les modèles doivent tenir compte de ces changements pour être plus adaptés aux contextes actuels.


3. Externalités fiscales : Le modèle de Tiebout n'aborde pas pleinement les externalités fiscales entre les juridictions. Les décisions de dépenses et de politiques publiques prises par une juridiction peuvent avoir des répercussions sur les juridictions voisines, ce qui peut entraîner des distorsions et des effets non souhaités, tels qu'une course à la baisse des impôts et de la qualité des services publics.
3. Externalités et interactions complexes : Les modèles de Tiebout ont tendance à négliger les externalités et les interactions entre les juridictions. Les décisions prises par une juridiction peuvent avoir des répercussions sur les juridictions voisines, créant des effets en cascade qui ne sont pas pris en compte par les modèles. Les critiques mettent en avant la nécessité d'intégrer ces dynamiques interdépendantes pour obtenir une compréhension plus précise de la gouvernance locale.


4. Effet de taille et hétérogénéité : Le modèle de Tiebout suppose souvent des juridictions de petite taille et homogènes en termes de préférences. Cependant, dans la réalité, les juridictions peuvent être de taille variable et caractérisées par une grande diversité de préférences. Cela peut rendre difficile l'application directe du modèle et nécessiter une adaptation aux spécificités de chaque contexte.
4. Limites de mobilité : Les modèles de Tiebout supposent souvent une mobilité parfaite des individus, c'est-à-dire la capacité de se déplacer facilement d'une juridiction à une autre. Cependant, dans la réalité, les contraintes financières, professionnelles, familiales et autres peuvent limiter la mobilité des individus. Cela remet en question la validité des modèles de Tiebout dans des situations réelles où la mobilité est limitée.


Des perspectives alternatives et des théories complémentaires ont également été développées dans le domaine de la gouvernance locale. Par exemple, la théorie de la gouvernance collaborative met l'accent sur la coopération entre les juridictions et les parties prenantes pour résoudre les problèmes collectifs. De plus, les approches basées sur les choix publics examinent les incitations et les contraintes auxquelles sont confrontés les acteurs de la gouvernance locale.
Il convient de mentionner que des perspectives alternatives et des théories complémentaires ont été développées dans le domaine de la gouvernance locale pour remédier à ces critiques. Par exemple, la gouvernance collaborative met l'accent sur la coopération entre les juridictions, tandis que les approches basées sur les choix publics examinent les incitations et les contraintes auxquelles sont confrontés les acteurs de la gouvernance locale.


Il est important de reconnaître que l'applicabilité et la généralisabilité des concepts de Tiebout peuvent varier en fonction des contextes et des réalités locales. Une analyse approfondie, prenant en compte les critiques et les alternatives, est nécessaire pour évaluer la pertinence et les limites de l'approche de Tiebout dans chaque situation spécifique de gouvernance locale.
Il est important d'évaluer l'applicabilité et la généralisabilité des concepts de Tiebout en tenant compte des critiques et des limites mentionnées. Une approche plus nuancée et réaliste, qui tient compte de la complexité de la gouvernance locale et des interactions entre les juridictions, est nécessaire pour mieux comprendre les dynamiques et les enjeux de la gouvernance locale contemporaine.


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Version du 14 juillet 2023 à 23:16

Charles Mills Tiebout, né le 12 octobre 1924, décédé le 16 janvier 1968, était un économiste et géographe américain qui a apporté d'importantes contributions dans les domaines de la gouvernance locale et du fédéralisme fiscal. Il est surtout connu pour son développement du modèle de Tiebout, qui offrait des perspectives novatrices sur la gouvernance locale et proposait des solutions potentiellement non politiques au problème du passager clandestin. Les travaux de Tiebout continuent d'avoir une influence considérable et ont façonné notre compréhension de la manière dont les individus interagissent avec les gouvernements locaux et prennent des décisions en fonction de leurs préférences.

Carrière académique de Tiebout et affiliations institutionnelles

Charles Tiebout a construit une carrière académique remarquable en occupant des postes importants dans différentes institutions. Sa contribution à la recherche et à l'enseignement s'est étendue sur plusieurs établissements renommés.

Après avoir obtenu son diplôme de l'Université Wesleyan en 1950, Charles Tiebout a poursuivi ses études supérieures et a obtenu un doctorat en économie à l'Université du Michigan en 1957. Il a ensuite commencé sa carrière académique en tant que chargé de cours et professeur adjoint d'économie à l'Université Northwestern de 1954 à 1958.

Par la suite, Charles Tiebout a rejoint l'Université de Californie à Los Angeles (UCLA), où il a occupé le poste d'assistant puis de professeur associé d'économie de 1958 à 1962. Son expertise et ses recherches en économie et en géographie ont fait de lui une figure éminente dans le domaine.

Tiebout a ensuite été nommé professeur d'économie et de géographie à l'Université de Washington. Il a également joué un rôle de premier plan en tant que co-directeur du Center for Urban and Regional Studies, où il a contribué à la recherche interdisciplinaire sur les questions urbaines et régionales. Son implication dans ce centre de recherche illustre sa volonté de promouvoir une approche holistique de l'étude des problèmes liés aux villes et aux régions.

Sa carrière académique brillante a été interrompue tragiquement par son décès soudain le 16 janvier 1968, à l'âge de 43 ans. Malgré cette fin prématurée, Tiebout a laissé un héritage durable grâce à ses contributions intellectuelles et à son influence dans les domaines de l'économie, de la géographie et de la gouvernance locale.

En tant que professeur d'économie et de géographie, et en tant que co-directeur du Center for Urban and Regional Studies, Tiebout a joué un rôle essentiel dans la formation de générations de chercheurs et dans la promotion d'une meilleure compréhension des dynamiques urbaines et régionales. Ses idées novatrices et son expertise ont laissé une empreinte significative dans le domaine de l'économie de la gouvernance locale et continuent d'influencer les recherches contemporaines dans ces domaines.

Ses recherches et ses idées ont eu un impact durable sur l'étude des finances publiques, de l'économie urbaine et de la théorie du choix public. En explorant les dynamiques de la prise de décision locale et le rôle de la concurrence entre les juridictions, Chaarles Tiebout a éclairé les façons dont les individus peuvent exercer leur pouvoir d'agir pour exprimer leurs préférences et façonner la fourniture de biens publics.

La contribution la plus notable de Tiebout est venue sous la forme de son article largement cité de 1956, "Une théorie pure des dépenses locales". Cet article a posé les bases de son modèle novateur et a fourni un cadre théorique pour analyser l'efficacité et l'efficience de la gouvernance locale. Ses travaux remettaient en question les notions traditionnelles de vote politique comme mécanisme principal d'expression des préférences et proposaient le vote par les pieds comme une approche alternative.

Dans l'ensemble, le travail pionnier de Charles Tiebout lui a valu une reconnaissance en tant que chercheur de premier plan dans le domaine de la gouvernance locale et du fédéralisme fiscal. Ses contributions ont stimulé des recherches ultérieures et continuent d'influencer notre façon d'analyser et de comprendre les dynamiques complexes entre les individus, les gouvernements et la fourniture de biens publics au niveau local.

Développement du modèle de Tiebout

Le modèle de Tiebout est une contribution majeure de Charles Tiebout à la compréhension de la gouvernance locale. Ce modèle propose une approche novatrice pour aborder le problème du passager clandestin et explore la manière dont les individus interagissent avec les gouvernements locaux.

Le modèle de Tiebout vise à résoudre le problème du passager clandestin, qui se pose lorsque des individus bénéficient des biens publics fournis par une juridiction sans contribuer équitablement à leur financement. Tiebout propose que la concurrence entre les juridictions locales peut constituer une solution à ce problème. Selon lui, les individus peuvent exprimer leurs préférences en se déplaçant physiquement vers une juridiction qui correspond le mieux à leurs attentes.

Le modèle repose sur plusieurs concepts clés. Tout d'abord, il suppose la mobilité des individus, c'est-à-dire la capacité des citoyens de se déplacer librement d'une juridiction à une autre. Ensuite, il postule que les individus ont des préférences différentes en matière de biens publics, et qu'ils choisiront de s'installer dans une juridiction qui offre le meilleur alignement avec leurs préférences. Enfin, le modèle suppose que les gouvernements locaux sont compétitifs et réactifs aux demandes des résidents, car ils doivent attirer et retenir une population fiscalement contributive.

Grâce à ce modèle, Tiebout suggère que la concurrence entre les juridictions encourage les gouvernements locaux à fournir des biens publics de qualité et à un coût raisonnable. Les individus ont la possibilité de "voter avec leurs pieds", c'est-à-dire de choisir leur lieu de résidence en fonction de leurs préférences en matière de politique locale. En se déplaçant vers des juridictions qui correspondent mieux à leurs préférences, les individus peuvent trouver un meilleur équilibre entre les services publics fournis et les charges fiscales supportées.

Le modèle de Tiebout a influencé la réflexion sur la gouvernance locale en soulignant l'importance de la concurrence et de la mobilité des individus dans la recherche d'une gouvernance efficace et efficiente. Il a également ouvert la voie à de nombreuses recherches ultérieures sur les effets de la concurrence fiscale entre les juridictions et les mécanismes d'allocation des ressources au niveau local.

Une théorie pure des dépenses locales (1956)

L'article de Charles Tiebout intitulé "Une théorie pure des dépenses locales" est une publication influente qui a grandement contribué à l'étude de la gouvernance locale et du fédéralisme fiscal. L'article présente une analyse approfondie des mécanismes et des enjeux liés aux dépenses publiques au niveau local.

Dans cet article, Charles Tiebout propose un cadre théorique novateur pour comprendre comment les gouvernements locaux prennent des décisions en matière de dépenses et comment cela influe sur les comportements des individus. Il avance l'idée que les individus choisissent leur lieu de résidence en fonction des biens publics offerts par une juridiction donnée. Ils sont donc en mesure de "voter avec leurs pieds" pour trouver le meilleur alignement entre leurs préférences en matière de dépenses publiques et les services fournis par les gouvernements locaux.

Charles Tiebout soutient que cette concurrence entre les juridictions locales conduit à une allocation plus efficace des ressources et à une meilleure fourniture de biens publics. Les gouvernements locaux, pour attirer et retenir les contribuables, sont incités à répondre aux préférences des résidents en termes de dépenses publiques. Par conséquent, les individus peuvent trouver une meilleure adéquation entre les services publics et les impôts locaux dans les juridictions qui correspondent le mieux à leurs attentes.

L'article de Charles Tiebout a eu un impact significatif sur l'étude de la gouvernance locale et du fédéralisme fiscal. Il a jeté les bases d'un nouveau champ de recherche explorant la dynamique des décisions de dépenses au niveau local et les conséquences de la compétition entre les juridictions. L'approche théorique proposée par Charles Tiebout a suscité un intérêt considérable et a inspiré de nombreuses études ultérieures examinant les effets de la concurrence fiscale, les comportements des résidents et les choix de politique publique dans les gouvernements locaux.

Vote par les pieds et solutions non politiques

Le concept de vote par les pieds, cher à Charles Tiebout, joue un rôle central dans sa réflexion sur la gouvernance locale. Le vote par les pieds fait référence à la capacité des individus de choisir leur lieu de résidence en fonction de leurs préférences en matière de politiques publiques, plutôt que de chercher à changer le gouvernement ou ses politiques par le biais du vote politique traditionnel.

Le vote par les pieds est étroitement lié aux idées de Tiebout sur la gouvernance locale. Selon lui, lorsque les individus ont la possibilité de se déplacer physiquement vers des juridictions qui correspondent mieux à leurs préférences, cela crée une concurrence entre les gouvernements locaux pour attirer et retenir les résidents. Cette concurrence conduit les gouvernements locaux à ajuster leurs politiques et leurs dépenses pour mieux répondre aux attentes des citoyens et fournir les biens publics souhaités.

Le vote par les pieds offre des solutions non politiques aux problèmes d'action collective. Au lieu de compter uniquement sur le vote politique pour exprimer leurs préférences, les individus ont la possibilité de faire des choix concrets en se déplaçant vers les juridictions qui offrent les politiques et les services publics qui correspondent le mieux à leurs besoins et à leurs valeurs. Cela leur permet d'éviter les contraintes de la politique partisane et d'avoir un contrôle plus direct sur leur environnement local.

En permettant aux individus de voter avec leurs pieds, Charles Tiebout propose une approche alternative à la résolution des problèmes d'action collective. Plutôt que de chercher à convaincre ou à influencer les autres par des moyens politiques, le vote par les pieds permet aux individus de choisir leur propre cadre institutionnel en se déplaçant vers des juridictions qui correspondent à leurs préférences. Cela crée une forme de concurrence entre les juridictions, encourageant ainsi une amélioration de la gouvernance et une meilleure allocation des ressources publiques.

En résumé, le concept de vote par les pieds, promu par Charles Tiebout, offre des solutions non politiques aux problèmes d'action collective en permettant aux individus de choisir leur lieu de résidence en fonction de leurs préférences politiques. Cette approche favorise la concurrence entre les juridictions, incitant ainsi les gouvernements locaux à répondre aux attentes des citoyens et à fournir des politiques et des services publics de qualité. Le vote par les pieds offre ainsi une voie alternative pour façonner la gouvernance locale et résoudre les problèmes collectifs.

Critiques et limites

Le modèle de Tiebout et les modèles qui en sont dérivés ont fait l'objet de critiques quant à leur caractère simpliste et à leurs hypothèses sous-jacentes. Ces critiques soulignent les limites de ces modèles et appellent à une analyse plus approfondie de leurs implications. Voici quelques-unes des critiques courantes :

1. Simplification excessive : Certains critiques arguent que les modèles de Tiebout et leurs dérivés sont trop simplistes dans leur représentation de la réalité de la gouvernance locale. Par exemple, ces modèles supposent souvent que chaque gouvernement régional est contrôlé par des propriétaires fonciers cherchant à maximiser la valeur après impôts des terres de la région en attirant des résidents. Cette représentation a été jugée trop simpliste et peu représentative de la complexité réelle de la gouvernance.

2. Caricature historique : Les modèles basés sur Tiebout ont été comparés à une caricature du Royaume-Uni avant la réforme de 1832, ce qui remet en question leur pertinence et leur applicabilité dans des contextes contemporains. Les critiques soulignent que les réalités politiques et sociales ont évolué depuis cette période et que les modèles doivent tenir compte de ces changements pour être plus adaptés aux contextes actuels.

3. Externalités et interactions complexes : Les modèles de Tiebout ont tendance à négliger les externalités et les interactions entre les juridictions. Les décisions prises par une juridiction peuvent avoir des répercussions sur les juridictions voisines, créant des effets en cascade qui ne sont pas pris en compte par les modèles. Les critiques mettent en avant la nécessité d'intégrer ces dynamiques interdépendantes pour obtenir une compréhension plus précise de la gouvernance locale.

4. Limites de mobilité : Les modèles de Tiebout supposent souvent une mobilité parfaite des individus, c'est-à-dire la capacité de se déplacer facilement d'une juridiction à une autre. Cependant, dans la réalité, les contraintes financières, professionnelles, familiales et autres peuvent limiter la mobilité des individus. Cela remet en question la validité des modèles de Tiebout dans des situations réelles où la mobilité est limitée.

Il convient de mentionner que des perspectives alternatives et des théories complémentaires ont été développées dans le domaine de la gouvernance locale pour remédier à ces critiques. Par exemple, la gouvernance collaborative met l'accent sur la coopération entre les juridictions, tandis que les approches basées sur les choix publics examinent les incitations et les contraintes auxquelles sont confrontés les acteurs de la gouvernance locale.

Il est important d'évaluer l'applicabilité et la généralisabilité des concepts de Tiebout en tenant compte des critiques et des limites mentionnées. Une approche plus nuancée et réaliste, qui tient compte de la complexité de la gouvernance locale et des interactions entre les juridictions, est nécessaire pour mieux comprendre les dynamiques et les enjeux de la gouvernance locale contemporaine.

Informations complémentaires

Publications

  • 1956, "A Pure Theory of Local Expenditure", Journal of Political Economy, Vol 64, n°5, octobre, pp416-424
  • 1961, avec Vincent Ostrom, Robert Warren, "The Organization of Government in Metropolitan Areas: A Theoretical Survey", The American Political Science Review, Vol 55, pp831-842
    • Repris en 1991, In: Vincent Ostrom, dir., "The Meaning of American Federalism: Constituting a Self-Governing Society", San Francisco: Institute for Contemporary Studies, pp137-161

Littérature secondaire

  • 1969, Wallace Oates, “The Effects of Property Taxes and Local Public Spending on Property Values: An Empirical Study of Tax Capitalization and the Tiebout Hypothesis”, Journal of Political Economy, Vol 77, n°6, pp957-971
  • 2001, Bryan Caplan, "Standing Tiebout on His Head: Tax Capitalization and the Monopoly Power of Local Governments", Public Choice, Vol 108, pp101-122
  • 2004, Giampaolo Garzarelli, "Old and New Theories of Fiscal Federalism, Organizational Design Problems, and Tiebout", Journal of Public Finance and Public Choice, Vol 22, n°1-2, pp91-104