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Yves Guyot
Yves Guyot | |||||
économiste, essayiste | |||||
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Dates | 1843 - 1928 | ||||
Tendance | libéral de gauche | ||||
Nationalité | France | ||||
Articles internes | Autres articles sur Yves Guyot | ||||
Citation | |||||
Interwikis sur Yves Guyot | |||||
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Disciple de Turgot, de Jean-Baptiste Say et de Frédéric Bastiat, l'économiste et publiciste Yves Guyot (Dinan (Côtes d'Armor), 6 septembre 1843 - 22 février 1928) a aussi été, dans le sillage de son mentor Léon Gambetta, l'une des grandes figures républicaines de la Troisième République.
Biographie
En 1868, il est rédacteur en chef de l'Indépendant du Midi, où il côtoie Jules Guesde puis il est chargé de la rédaction de la journée politique au journal Le Rappel (1870). Conseiller municipal de Paris (1874-1885), il siège à gauche. Membre fondateur de l’École d'anthropologie (1875), il entre en 1881 à la Société d'économie politique. Député radical de Paris (1885-1893), Guyot se porte à la tête du combat contre le général Boulanger. Il devient pendant trois ans ministre des Travaux publics (1889 - 1892), puis rédacteur en chef du célèbre Journal des économistes, directeur du journal Le Siècle (1892-1902) mais aussi président de la Société d'Économie politique (1913-1922) et de la Société de statistique de Paris. Il participa activement à tous les grands débats publics de son époque -- où il intervint autant en libre penseur partisan de la séparation de l’Église et de l'État et en dreyfusard de la première heure, qu'en farouche partisan de la liberté économique sous toutes ses formes. Car c'était avant tout un non-conformiste épris de liberté individuelle, un individualiste en lutte contre le collectivisme et toutes les tyrannies en général. Ainsi donne-t-il des conférences de soutien aux mouvements féministes de l'époque en 1887.
Citations
- « L'État est une abstraction, mais représentée par des individus susceptibles de toutes les passions, de tous les vices, de tous les autres individus et pouvant en avoir quelques autres en plus. »
- « Il n'y a que les atteintes à la liberté d'action d'autrui qui appellent à l'intervention d'une puissance autre que celle de l'individu. Alors la contrainte est nécessaire pour empêcher une contrainte pire, et c'est la nécessité qui est le critérium de l'intervention. »
- « Le gouvernant n'a pas à dire à l'homme: "Travaille, et je te récompenserai", mais: "Travaille avec sécurité, et je te garantis les résultats de ton travail." »
- « De même, à quoi était due, par exemple, la grande crise des chemins de fer aux Etats-Unis ? On a englouti dans des travaux de terrassement, dans les percements de montagnes, dans la construction de viaducs, dans la pose de millions de tonnes de rails, des capitaux considérables. Ces capitaux ont perdu leur pouvoir d'achat. Jusqu'au moment où l'usage de ces voies l'aura reconstitué, il y aura eu excès de consommation: et par conséquent crise, crise qui se répercute sur les usines et manufactures qui, elles aussi, ont fait des excès de consommation en outillages, en achats de matières premières, en payement de main-d'oeuvre, relativement aux débouchés qui se ferment devant elles. »
- « L'impôt ne doit pas être un instrument de spoliation. »
- « La prospérité d'un peuple dépend de la capacité d'action de ses membres et non de leur sujétion à l'action des pouvoirs publics. »
- « Il viendra un temps où nulle entrave ne gênant plus l’homme, où ses droits à la propriété, à l’instruction étant assurés, où le principe de l’association s’étant répandu et ayant triomphé de l’égoïsme, il n’aura plus besoin d’employer la plus grande partie de son existence, de consumer toute son énergie à se débattre dans les liens avec lesquels l’ont enserré les préjugés du despotisme, et il pourra user de toutes ses facultés, sans nulle déperdition de force, pour atteindre le but qu’il se sera posé. Et alors quel magnifique accroissement de vie! quelle immense production! quelle activité fiévreuse ! Et dans ce temps comme l’effort sera presque nul, comme le travail manuel sera en grande partie anéanti par la machine, comme nul ne sera plus condamné à ces opérations abrutissantes dans lesquelles s’étiolent l’intelligence et le corps, le développement intellectuel sera proportionné à l’accroissement du bien-être. »
- « C'est la machine qui a détruit l'esclavage ; ce sera elle qui détruira le prolétariat. Là est la loi du progrès. »
- « Une des erreurs les plus graves est répandue dans le public par le mot « gratuit ». Des braves gens se figurent que l'Etat peut leur donner gracieusement toutes sortes d'avantages, et nombre de législateurs et d'hommes d'Etat s'imaginent qu'ils ne prennent à personne ce qu'ils donnent aux autres. De même qu'un chimiste, en entrant dans un laboratoire, prend pour règle indiscutable cette constatation : Rien ne se crée, rien ne se perd, tout homme qui s'occupe de questions financières et économiques doit toujours se rappeler que Tout se paye, Rien n'est gratuit. » (La démocratie individualiste)
Œuvres
- 1865 : Diderot (livre non publié) et L'Inventeur
- 1867 : L'Inventeur
- 1872 : Nos préjugés politiques
- 1873 : Histoire des prolétaires et Etudes sur les doctrines socialistes du christianisme
- 1875 : La Vérité sur l'Empire.
- 1880 : La Suppression des octrois
- 1881 : La Science économique (sixième ré-édition en 1828)
- 1882 : La Morale et La Famille Pichot (roman)
- 1883 : La Police et Un Fou (roman)
- 1885 : Un Drôle (roman)
- 1885 : Lettres sur la politique coloniale
- 1886 : Le Boulangisme
- 1887 : L'Impôt sur le revenu
- 1893 : La Tyrannie socialiste et Les Préjugés économiques
- 1894 : Les Principes de 1789 et le socialisme
- 1895 : La Propriété, origine et évolution
- 1896 : L'Economie de l'effort, Quesnay et la physiocratie et La Morale de la concurrence.
- 1897 : La Comédie socialiste et L'Organisation de la liberté (cercle Voltaire)
- 1898 : La Révision du procès Dreyfus
- 1899 : L'Evolution politique et sociale de l'Espagne
- 1900 : Le Bilan social et politique de l'Eglise et L'Oeuvre du siècle
- 1907 : La démocratie individualiste (téléchargeable [1] en pdf)
- 1908,
- a. "Sophismes socialistes et faits économiques", Paris, Alcan
- b. "La Crise des Transports : Illusions et Réalité",
- 1912, M. G. de Molinari, Journal des économistes, février
- 1913, "La Gestion par l’État et les municipalités", Paris, Alcan
- Traduit en anglais en 1914, "Where and why public ownership has failed?, The Macmillan Company
Liens externes
Discussions sur le forum | |
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Yves Guyot : La Tyrannie Collectiviste (for) | |
- (fr)Plusieurs textes de Guyot ici
- (fr)Yves Guyot, La démocratie individualiste
- (fr) Le dernier chapitre de Les économistes Bretons est entièrement consacré à Yves Guyot.
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